Le Forum des organisations de la société civile (FOSC) avait appelé hier lundi 17 juin, ses militants et sympathisants à marcher sur la Primature pour protester contre les négociations de Ouagadougou entre le gouvernement et les groupes armés. La marche n’a pas eu lieu, car les forces de l’ordre et de sécurité qui avaient investi le lieu de départ (la Bourse du travail) ont procédé à des interpellations. Au total, une vingtaine de personnes dont l’ancien et l’actuel président du Forum étaient retenues hier jusque tard dans les locaux du commissariat de police du 1er arrondissement. Les limiers avaient pris leurs dépositions avant de les mettre dans une salle non aérée. Une procédure judiciaire risque d’être ouverte contre ces personnes pour troubles à l’ordre public et non respect de l’état d’urgence. Elles pourraient être déférées à la prison centrale comme ce fut le cas, il y a deux semaines, pour les militants du MP22.
Une bonne partie de la société malienne est plus que jamais décidée à s’opposer aux négociations de Ouagadougou entre l’émissaire du gouvernement malien et les groupes armés sous l’égide de la communauté internationale. Face à la prime à l’impunité qu’on veut accorder aux responsables du MNLA, le Forum des organisations de la société civile a appelé ses militants et sympathisants à une grande marche hier lundi 17 juin sur la primature pour dénoncer le projet d’accord trouvé avec le MNLA.
Malheureusement, la marche n’a pas eu lieu. Et pour cause, les forces de l’ordre ont investi très tôt le matin, la Bourse du travail où devrait partir la manifestation. Ainsi, les policiers procéderont à l’arrestation des responsables et militants arrivés en premier sur les lieux. Parmi les personnes interpellées, figurent le président du FOSC, Mamoutou Diabaté et l’ancien président du Forum, Adama Diakité. S’y ajoutent, le vice-président du FOSC, Malamine Coulibaly, le président du Collectif des ONG du Mali membre du Forum, Bakari Doumbia, le secrétaire général du Collectif, Amadou Mallé, le coordinateur de la même organisation, Modibo Kampo ainsi que le webmaster du FOSC, Moussa Coulibaly. Selon ce dernier, joint par téléphone hier aux environs de 17 h 30 mn, une vingtaine de personnes ont été interpellées et conduites au commissariat du premier arrondissement. D’autres responsables par solidarité se sont joints au groupe de prisonniers. D’autres ont déployé près du commissariat des banderoles sur lesquelles on pouvait t lire: « Non à Ouagadougou, l’armée malienne doit immédiatement et sans condition aller à Kidal », « Rebelles touareg = terroristes », « La France = complice du MNLA ».
Les personnes arrêtées ont toutes été auditionnées par les policiers, qui les avaient en un premier temps maintenu dans la cour du commissariat. Elles seront ensuite conduites dans une salle non aérée, précise notre source. «Jusque là on ne nous a pas dit ce qu’on nous reproche » a ajouté l’ancien président.
L’un des policiers en charge du dossier, nous fera savoir que ce sont une dizaine de personnes qui ont été interpellées. Celles qui se sont constituées volontairement en prisonnier leurs cas n’ont pas été examinées. Il a ajouté qu’il ne sait pas si ces personnes seront détenues ou libérées hier. En tout cas, jusqu’au moment où nous mettions sous presse, ces personnes étaient dans les locaux de la police. Tout porte à croire qu’elles risquent de faire l’objet d’une poursuite judiciaire pour troubles à l’ordre public et non respect de l’état d’urgence. Elles devront être présentées devant le procureur de la commune III avant d’être déférées s’il le faut à la prison centrale. Ce fut le cas, il y a deux semaines des responsables du MP22 qui avaient appelé à marcher le 8 juin dernier. Par la suite 12 d’entre eux avaient été placés sous mandat de dépôt et incarcérés à Bamako – Coura.
Youssouf Camara
Ma désolation est très grande!
Le mali a été victime de la malgouvernance de ceux-là qui se croient toujours incontournables et indispensables.
Revenons sur terre, même mon grand-père, qui n’a jamais été a l’école se dit prêt à mourrir pour l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali. Chers “intellectuels”, veuillez respecter les pauvres, les analphabètes, les paysans, éléveurs, pêcheurs, artisans, les ruraux broussards! Je vous en prie!
Le Mali n’appartient pas seulement aux politicards.
Chers gouvernants évitez de vous tromper de cibles!
Je jure que l’histoire est encore très recente pour l’oublier.
le pouvoir appartient au peuple, aux citoyens dignes et patriotiques.
Nous vous avons supportés pendant plus de 50 ans et avec de multiples mutations, veuillez maintenant tirer les enseignements.
Tous les secteurs de développés ont été pillés. Les ressources humaines à travers votre système éducatif mises hors service.Je vous en prie, donnez plus de chances aux aux pauvres.Merci
Cela risque d’être la catastrophe dès la fin de l’état d’urgence qui ne peut demeurer éternellement puisque le peuple malien ne sera pas pris en otage par des hasardeux! Inutile donc de continuer de décréter un état d’urgence pour empêcher la société civile de protester sinon on court le risque de la désobéissance civile généralisée!
Bravot et courage à ces dignes fils du MALI.
Le Mali ne doit signer aucun accord.
Cet accord en realité consiste à une co-gestion autorités Maliennes et bandits touaregs des regions de gao de tombouctou et kidal.Et ça c’est la fin du MALI.
Pas de signature de nos autorités quoi qu’il arrive.
Quelle fuite en avant! Vous jetez les honorables citoyens non armés qui manifestent pacifiquement et démocratiquement leur position, au même moment, vous négociez avec des gens armés poursuivis par votre justice, incapable de les arrêter (vous voulez même suspendre des mandats contre des criminels). Quelle honte, bombez votre torse comme le Mnla et ses soutiens et les citoyens ne manifesteront pas.
Qui appelles-tu honorables citoyens ? Pas quand même ces citoyens hors la loi. La bonne citoyenneté commence d’abord par le civisme. Nous ne vivons pas dans une république bananière pour ce que je saches. Ces anarchistes et autres populistes comprendront que force doit rester à la loi dans un pays qui se respecte en répondant devant les tribunaux. Nous sommes tous contre la signature d’un accord de partition de notre pays, mais de là à braver l’Etat d’Urgence, c’est ce pas qu’il ne fallait pas franchir en bon citoyen. Respectons-nous d’abord avant d’exiger quoi que soit aux autres. Que Dieu bénisse la Mali.
Anarchistes comme tu le dis, où est l’ordre dans ce pays? qui a semé le désordre?, bref ne continuez pas à vous cacher derrière un ordre constitutionnel illusoire, une démocratie clanique qui ne nous ont conduit qu’à une descente dans l’enfer. De par tes mots Bazouka, tu es démasqué, ton profil est celui d’un profiteur du système mafieux qui nous a conduit à la dérive. Que Dieu sauve le Mali, contrairement à la bénédiction que tu veux car elle ne nous conduira qu’à l’ordre ancien, le régime des magouilleurs et des profiteurs. Vive ces dignes fils du Mali qui ont osé mettre l’intérêt de la nation en avant. Honte à ces ennemis du pays qui par leurs actes compromettent tout un peuple.
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