Tentative d’assassinant du président de la République : La classe politique exige que les auteurs de ce crime et leurs complices soient poursuivis

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Les membres de la classe politique sont interpellés au premier plan pour ce qui se passe actuellement au Mali où l’actualité reste dominée par la tentative d’assassinat du président de la République. Nous avons recueilli les réactions de certains d’entre eux.

 

Ousmane Sy, cadre Adema 

C’est un acte inqualifiable et impardonnable. Dans un pays comme le Mali et surtout dans un Etat de droit, je pense que les auteurs de cet acte doivent être poursuivis. On ne peut pas accuser une personne directement sans preuve. Mais en toute logique, la faute incombe à ceux qui ont organisé cette manifestation et ce sont eux qui devraient répondre de ses actes.

 

Iba N’diaye, cadre Adema

Nous avons fait des déclarations au nom de l’Adema et du Fdr en condamnant cette tentative d’assassinat du président par intérim. C’est un acte impardonnable. Je ne peux pas me permettre de faire des accusations gratuites. Je pense qu’il faut des enquêtes pour trouver les auteurs. Mais en toute logique, il y a des complices dans la mesure où les marcheurs ont facilement atteint le bureau du président par intérim. Je dirais qu’il y a forcement des complices, vu la façon dont les auteurs ont accédé Koulouba. Nous avons appris, de source sûre, que si ce n’était pas l’intervention de sa garde rapprochée, il aurait perdu la vie.

 

Oulématou Sow, présidente de Fenacof- Mali

Quelle lecture faites-vous de la déclaration du Premier ministre qui n’a aucunement condamné la tentative d’assassinat sur la personne du président par intérim ?  C’est vraiment déplorable. Mais je pense qu’il faut laisser la chance aux nouvelles autorités de nous sortir de cette crise. Et je pense que le Premier ministre a fait une omission très grave, dans la mesure où il devrait en réalité condamner publiquement cet acte et faire savoir à la population que c’est l’objet d’une poursuite judiciaire.

 

Colonel Youssouf  Traoré

Je crois que les manifestants sont allés loin, malgré tout ce que disait le président par intérim. S’en prendre physiquement à la personne de la première institution de la République qui est le président de la République, c’est vraiment perdre la raison. C’est un acte qui profite aux adversaires de notre peuple. Nous sommes dans un pays démocratique et nous devons pouvoir gérer les contradictions. C’est sans doute les organisateurs de cette rencontre qui doivent répondre de cet acte. En un mot, c’est tous ceux qui se sont manifestés à travers les radios et la télévision. Ils doivent être tous poursuivis en justice.

 

Me Hamidou Diabaté du Parena

Ce qui est arrivé est très grave dans un pays démocratique comme le Mali. En réalité, çà traduit le manque de sécurité que tout Malien court aujourd’hui. Agresser un président jusque dans son palais est la preuve de la grave crise au sein de notre société et de notre gouvernance. On ne peut pas comprendre qu’un gouvernement existe et que le ministre de la Sécurité intérieure et le ministre de la Défense ne soient pas capables d’assurer la défense du président de la République. Et quand la Cédéao a décidé d’envoyer ses troupes pour sécuriser les institutions de la République, ce sont eux qui ont refusé cette proposition, sous prétexte que c’est des étrangers et que nous avons suffisamment d’hommes pour assurer la garde et la défense de nos institutions. Je pense que c’est une question de responsabilité. Il fallait prendre des dispositions pour mettre la personne du président en sécurité, dans la mesure où la marche à été annoncé officiellement.

Frapper une personne de 70 ans, quelque soit le motif, est impardonnable et  injustifiable. Nous devons nous interroger par rapport à notre culture. C’est important d’interpeler la responsabilité de ceux qui sont en charge de sa sécurité. Par ailleurs, je suis surpris que le Premier ministre, à travers sa déclaration, n’ait pas condamné les actes. Il n’a aucunement parlé de poursuite contre les responsables.  Etant le premier responsable du pays, il devrait d’abord commencer par une condamnation et non par un apaisement de la tension.  Sans une poursuite judiciaire contre les responsables, peut-on dire que le Mali est un Etat de droit ? Je suis profondément inquiet et je pose la question de savoir à qui le tour demain ? Je suis également d’accord de l’intervention des troupes de la Cédéao pour garder nos institutions.

Propos recueillis par

Nouhoum DICKO  

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3 COMMENTAIRES

  1. Le mal va continuer tant que le staff sécuritaire complice est là. C’est eux qui ont cautionné voire accompagné la tentative de meurtre et c’est à eux que le gouvernement va confier l’enquête à travers la gendarmerie ou la police. Donc que le coupable soit chargé de trouver le coupable! On sait qui est le gendarme en chef copain des membres de la junte, qui sans honte à exhiber à la télé des armes que l’armée malienne ne possède pas; on sait qui est le ministre de l’insécurité Intérieur, valet de Sanogo and Co; on sait qui est le directeur de l’insécurité d’état, membre caché de la junte qui passe plus de temps à espionner les journalistes qu’à écouter les menaces de mort proférer contre le chef suprême des armées. Nous en sommes convaincus, démocratie n’est pas militaires, surtout ceux qui ont peur d’aller au front et veulent se sucrer à Bko. Il n y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir: les agresseurs sont des policiers et des soldats en civil comme ceux qui ont occupé le tarmac de l’aéroport, hué les médiateurs avec la bénédiction de Sanogo. Désires et tu auras; ce type n’as pas besoin de demander haut et fort, une simple invective contre quelqu’un et les laquais s’occupent du reste. C’est comme cela que fonctionne le régime militaire, quand tu est nommé, tu sais pourquoi tu est là, on n’a pas besoin de te donner des ordres. Les chefs de la sécurité savent que une fois Sanogo débauché, leurs jours sont comptés; alors autant faire en sorte qu’il s’éternise, quitte à renverser la calebasse Mali. Comme le dirait l’autre l’on n’a de pire ennemi que soit même “môgô la fè le i yèrè di” (les malinkés comprendront). Le Mali n’a de pire ennemi que ceux qui sont sensé le servir; certains officiers revenchards et vereux.(sur une vidéo publiée hier sur les casses à Koulouba, qui n’a pas distinctement remarqué la présence d’un commandant de la police entrain de jubiler avec les assassins? qui n’a pas vu des soldats passifs regarder les pillards fouiller les chambres?)
    Donc ne cherchons pas loin, tant que ces serviteurs zélés seront là d’autres coups sont en voie de réalisation jusqu’à ce que drame s’en suive. Nous en reparlerons un autre jour.

  2. Oumar Mariko, Hamion Guindo, Me Gackou, Hounous H Dicko, Blaise , sont les auteurs de cette tentative d’assaassinat du president. Nous exigons qu’ils soinet poursuivis, que justice soit faite.

  3. Oulématou Sow, présidente de Fenacof- Mali

    “Quelle lecture faites-vous de la déclaration du Premier ministre qui n’a aucunement condamné la tentative d’assassinat sur la personne du président par intérim ? C’est vraiment déplorable. Mais je pense qu’il faut laisser la chance aux nouvelles autorités de nous sortir de cette crise. Et je pense que le Premier ministre a fait une omission très grave, dans la mesure où il devrait en réalité condamner publiquement cet acte et faire savoir à la population que c’est l’objet d’une poursuite judiciaire.”

    Tout est dis là !!! Je commence vraiment a douter de la capacité de CMD a nous sortir de cette impasse avec ses pleins pouvoirs !!!!
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    “Mais en toute logique, la faute incombe à ceux qui ont organisé cette manifestation et ce sont eux qui devraient répondre de ses actes.” dixit Ousmane Sy

    Les commanditaires de cette manifestation sont déjà connus. Donc inutile de perdre notre temps et notre énergie à faire une enquête inutiles. Les barons sont : Amadoun Amion Guindo, Younoussi Touré, Oumar Mariko et sa radio kayira, la radio klédu, Aminata Dramane Traoré, Gossi Niakaté et Cheick Soufi Bilal en complicité bien sûr avec la garde présidentiel. Ce sont eux qui ont appelé les jeunes à protester. Les ministres de la défense et de la sécurité intérieur aussi devront rendre comptes sinon démissionner pour leur incompétences !!!

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