La série de licenciements continue à la Bramali. Cette fois-ci, c’est le secrétaire général du comité syndical, Kaly Sidibé, et son trésorier, Bandiougou Soumounou, qui viennent d’être remerciés. Motif évoqué : arrêt illégal de travail. Cet acte risque de provoquer l’ire de l’Untm qui avait mis en garde contre les pratiques peu orthodoxes et contre la liberté syndicale dans cette société.
Jusqu’où parviendra le bras de fer entre le comité syndical de Bramali et les travailleurs de cette structure ? C’est la question que nous avions posée lors de l’une de nos précédentes publications. Eh bien, aujourd’hui, avec le licenciement du secrétaire général du comité syndical, Kaly Sidibé, et de son trésorier, Bandiougou Soumounou, il est fort à parier qu’un nouveau pas a été franchi dans la détérioration du climat social dans cette boite.
Inutile de rappeler que bien avant le secrétaire général et son argentier, le secrétaire général adjoint, le secrétaire à l’information et le jeune frère du trésorier du comité syndical ont été tous licenciés. Ce n’est pas tout. Trois autres syndicalistes viennent d’écoper d’une suspension de 8 jours qui n’est pas encore arrivée à terme, sans oublier que 84 temporaires avaient été aussi mis à la porte.
Ces licenciements à la pelle interviennent alors que le nouveau directeur général de la structure devait normalement prendre les rênes de la boite, hier jeudi. En tout cas, ce dernier, un italien du nom de Sebastien Castegnaro, va hériter d’un passif lourd sur le plan social car de nouvelles cessations de travail ne sont pas à exclure, surtout que l’Untm est entrée dans la danse, donnant une envergure nationale à la situation syndicale de la société Bramali.
Pour rappel, dans une lettre (de deux pages) adressée au directeur sortant, Benjamin Bronne, le secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé, avait alerté et mis en garde contre les entraves à la liberté syndicale.
Cette donne conforte les propos d’un délégué du personnel qui soutenait, il y a une dizaine de jours, que leur service est dans une démarche de se débarrasser de la vingtaine de membres du comité syndical de ce service.
“La Direction est dans une logique d’anéantir ce comité affilié à l’Untm et mettre en place un nouveau comité à sa solde, avec une nouvelle centrale syndicale“, avait alerté en son temps le délégué du personnel et incontestablement l’histoire vient de lui donner raison car à la date d’aujourd’hui, six (6) syndicalistes sont mis à la porte et 3 sont sous suspension.
Affaire à suivre !
Kassoum THERA