Tension intercommunautaire au centre du pays : L’Association Yiriwéré Polaaku appelle au calme

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Face à la montée de la violence intercommunautaire dans le centre du pays ces derniers temps, l’Association Yiriwéré Polaaku appelle les communautés à la retenue et au calme. C’était à travers une conférence de presse animée par les responsables de l’Association peulh Yiriwéré Polaaku le samedi 24 février dernier au Palais de la culture Amadou Hampate-Ba.

Si, le Mali tout entier connait une crise sans précédent depuis  un certain temps, celle de la région de Mopti reste l’une des plus inquiétantes. C’est dans le but d’alerter l’opinion nationale et internationale de la situation qui prévaut dans cette zone que l’association Yiriwéré Polaaku a animé un point de presse. Une association apolitique  dont l’objectif est de coudre le tissu social fragilisé notamment par des conflits de tous bords.

Selon la 1ere vice-présidente de l’association madame Asmaou Barry, la  crise politico-sécuritaire que  notre pays connait depuis 2012 a engendré une situation d’insécurité généralisée particulièrement au nord et au centre du pays caractérisé par une certaine rupture sociale. Selon elle, des fortes tensions existent entre des communautés maliennes faisant allusion notamment aux derniers malentendus intervenus dans le cercle de Koro plus précisément dans les communes de Dioungani et de Dinangourou : « les populations de cette zone abandonnés à leurs propre sort subissent toutes sortes d’exaction, d’amalgame » déclare la 1ere vice-présidente. Pour les responsables du mouvement, l’Etat ne doit en aucun cas laisser cette situation prendre une autre tournure dont nul ne pourrait connaitre la finalité pour mettre fin le plus rapidement possible à cette situation, Yiriwéré Polaaku souhaite que toutes les milices et que la justice soit équitable » dit la 1ere vice-présidente.

Le général de l’armé monsieur Illa Cissé qui a pris part à la cérémonie a expliqué le fléau dans son ensemble : « pour ceux qui pensent que le terrorisme est lié à tel ou tel ethnie se trompent. Je prends l’exemple d’Amadou Kouffa qui pour d’autre est un peulh mais soyez en sûr que même les peulhs sont victimes d’Amadou Kouffa. Ses combattants viennent de toutes les communautés et de toutes les ethnies, donc s’en prendre à une ethnie pour le terrorisme est plutôt de l’ignorance » dixit le général de l’armé. L’association dont la devise est de : « travailler pour bâtir » appelle alors à la retenue et au dialogue entre les différentes communautés.

A.Kodio    

           

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