La tension est actuellement vive dans nombre de villages relevant du cercle de Ténenkou (région de Mopti), à cause du préfet de cette localité qui, par ses agissements et sa cupidité en est venu à mettre dos à dos les populations.
L’avènement de la décentralisation comme mode de gouvernance a été très mal accueilli par certains anciens (tristement célèbres) « Commandants» véreux appelés aujourd’hui préfets qui y voyaient la perte de leurs privilèges.
Cette nouvelle donne a poussé certains adeptes de machinations démoniaques à adopter de nouvelles techniques d’extorsion de fonds aux populations locales, même si cela devrait créer des tensions sociales, ou raviver de vieilles tensions au sein des communautés.
Les paisibles populations du delta du Niger souffrent encore de ces pratiques aux conséquences imprévisibles.
En effet, le fait pour certains cadres de bénéficier d’une affectation dans cette zone est pour eux devenu une occasion de s’enrichir bougrement en rançonnant les populations et même d’aller plus loin.
Le conflit macabre de Sossobé et Salsalbé dans le cercle de Ténenkou en 1992 (qui a occasionné une centaine de morts) est une des conséquences du comportement de ces cadres de l’Etat, sans scrupule.
Les mauvaises habitudes ont la vie dure, car certains semblent mal comprendre que le vent du changement a désormais soufflé et qu’il emportera ceux-là qui ont du mal à le suivre.
En attendant l’effectivité de ce changement, plusieurs villages du Cercle de Ténenkou sont aujourd’hui sous tension par la seule faute du préfet de cercle, M. Donatien DABOU qui a d’ailleurs été relevé de ses fonctions (depuis le 4 novembre 2013) pour des raisons diverses et remplacé par un autre : M. Abdoulaye GOITA.
Selon des sources digne de foi, le préfet DABOU ne laisse passer aucune occasion pour se faire la poche et ses décisions ont toujours penché du côté du plus offrant.
Ce préfet spécial, (relevé de ses fonctions), comme pour narguer son Ministère de tutelle, continuerait à prendre en toute illégalité de graves décisions créant des tensions qui pourraient dégénérer en affrontements dans le cercle de Ténenkou.
A titre d’exemple, il n’a pas hésité à prendre, à la surprise générale, une décision (en date du 04 décembre 2013) en violation flagrante des textes et règles coutumières, de destituer le Chef de village de Sangha (Commune rurale de Ouro-Guiré) installé depuis plus de 20 ans.
Il a ainsi créé un fâcheux précédent qui risque de bouleverser tout un système social avec lequel les villageois se sont toujours accommodés depuis le temps de la Dina de Sékou Ahmadou.
Ce préfet a ainsi installé, sans tenir le moindre conseil de village, un homme dont on dit être un marginal social et qui, en plus, il avait (le préfet) essayé d’arrêter à plusieurs reprises (par des notes de services adressées au Commandant de brigade de la Gendarmerie de Ténenkou) pour trouble à l’ordre public.
Conséquence de cette situation, actuellement, le village est plongé dans une situation très tendue et la cérémonie d’installation du nouveau chef a même failli tourner à une bataille rangée, n’eut été l’intervention de certains ressortissants du village de Sangha (à ne pas confondre avec Sangha du pays dogon) vivant à Bamako. Ceux-ci en effet, ont contribué à calmer les partisans du chef de village déchu, les conseillant de donner une chance au règlement juridique de l’affaire.
Le malheureux désormais ex chef de village, pour montrer sa bonne foi vient d’introduire au tribunal de Mopti un recours en annulation de la décision du préfet.
Malick Camara
Article bidon et commandite par un aigrît secrétaire général du PSP à Tenenkou
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