Alors qu’il est relevé de ses fonctions, le Préfet du cercle de Tenenkou, Donatien Dabou, constitue aujourd’hui une vraie menace pour la paix sociale dans cette contrée. Il continue à prendre, en toute illégalité, des actes unilatéraux en complicité avec le Commandant de Brigade de la Gendarmerie, créant du coup des conflits qui ne tarderont pas à dégénérer en affrontement dans beaucoup de localités si rien n’est fait dans l’immédiat. Au moment où nous mettons sous presse, certains villages sont plongés dans une situation très tendue à telle enseigne que certains villageois ont préféré s’armer pour parer à toute éventualité.
Le Mali, pays cité il y a quelques années comme modèle de démocratie a connu ces deux dernières années la crise la plus sombre de son histoire. Les causes profondes de cette double crise sont certainement à rechercher dans la mauvaise gouvernance. Mais le rôle négatif joué par certains cadres véreux de l’administration est sans doute l’une des causes de cette dégringolade de l’Etat malien.
N’a-t-on pas dit que les mauvaises habitudes ont la vie dure, car certains semblent mal comprendre que le vent du changement a soufflé et qu’il emportera ceux-là qui ont du mal à le suivre.
A savoir que l’avènement de la décentralisation comme mode de gouvernance a été très mal accueilli par certains Préfets qui y voyaient la perte de leurs privilèges. Malgré l’existence de nombreuses garde-fous juridiques, les adeptes de machinations subreptices continuent à réfléchir à de nouvelles techniques d’extorsion de fonds aux populations locales, quitte à créer et entretenir des crises sociales ou en ravivant des vieilles tensions au sein des communautés.
Les paisibles populations du delta du Niger notamment celle de Ténenkou souffrent encore de ces mauvaises pratiques.
Il est à noter que bénéficier d’une affectation dans cette zone est l’occasion pour cette race de cadres corrompus de se constituer un troupeau d’animaux en rançonnant les populations.
A titre d’exemple, le conflit de Sossobé et Salsalbé dans le cercle de Ténenkou qui éclata en 1992 (plus de cent morts déplorés) est le simple fait de la gestion tendancieuse faite par les agents de l’Etat en charge du dossier.
En attendant l’effectivité de ce changement promu par les Hautes Autorités, plusieurs villages du Cercle de Ténenkou dont Sangha (à ne pas confondre avec Sangha du pays dogon) sont aujourd’hui au bord de l’implosion par la seule faute du Préfet de cercle Donatien Dabou qui a été relevé depuis le 14 novembre 2013 de ses fonctions par ses supérieurs à cause de ses nombreux manquements et remplacé par Abdoulaye Goita.
Selon des sources dignes de foi, ce Préfet ne manque aucune occasion pour se faire la poche et ses décisions penchent toujours du côté du plus offrant.
Il nous est aussi revenu que ce Préfet, comme pour narguer sa hiérarchie qui l’a relevé, continue à prendre en toute illégalité des actes unilatéraux en complicité avec le Commandant de Brigade de la Gendarmerie, créant du coup des conflits qui ne tarderont pas à dégénérer en affrontement dans beaucoup de localités si rien n’est fait dans l’immédiat.
Contre toute attente, il n’a pas hésité à prendre, à cause de ses intérêts mercantiles, une décision le 04 décembre 2013 en violation flagrante des textes et règles coutumières pour destituer Cinq (05) Chefs de village dont celui de Sangha (Commune rurale de Ouro-Guiré) installé depuis plus de 20 ans.
Avec cette destitution illégale, le Préfet qui se croit tout permis refuse de respecter un Décret du Président de la République et vient de créer un précédent qui risque de bouleverser tout un système social avec lequel les villageois se sont toujours accommodés depuis l’avènement de la Dina de Sékou Ahmadou.
Ce Préfet a ainsi installé, sans tenir le moindre conseil de village, un marginal social qu’il avait pourtant essayé d’arrêter à plusieurs reprises comme l’attestent les différentes notes de services qu’il a adressé à cet effet courant 2012, au Commandant de la brigade de la Gendarmerie de Ténénkou pour trouble à l’ordre public.
Ce Politicien corrompus qu’il a imposé bénéficierait du soutien d’un ancien ministre membre influent d’un parti de l’opposition qui n’a pas manqué d’utiliser son poids économique et politique pour amener le Préfet à changer subitement sa décision et rouler pour ceux-là qu’il voulait pourtant arrêter.
A l’heure où nous mettons cet article sous presse, le village est plongé dans une situation très tendue à telle enseigne que certains villageois ont préféré s’armer pour parer à toute éventualité.
Le Chef de village a, pour montrer sa bonne foi, introduit à Mopti un recours en annulation de la décision illégale du Préfet qui risque de conduire le village dans les jours à venir vers un affrontement direct si rien n’est fait dans l’immédiat.
D’autres villages du même cercle seraient également plongés dans des situations similaires à cause des turpitudes de ce cadre véreux qui réussit toujours à produire des rapports biaisés à sa hiérarchie dans l’unique but de brouiller les pistes, et bénéficierait de soutiens solides au sein de son Département de tutelle. C’est pourquoi l’implication de son Département de tutelle est vivement souhaitée en vue de mener une enquête sérieuse pour éviter à cette zone des conflits aux conséquences multiples et irréparables.
Cette situation démontre que certains cadres sont uniquement muent par leur désir de se faire la poche et n’hésitent pas à créer des situations pour mieux en profiter et ce, malgré les multiples mise en garde du Président IBK qui a décidé de déclarer la guerre à cette race de cadres. Le slogan «le Mali d’abord » passe-t-il comme un vain mot pour ces cadres véreux qui ne sont pas encore prêts à prendre le bateau du changement ?
Hachi Cissé
IBK ne pense même à vous ou le slogan le mali d’abord. IBK pense à sa famille d’abord après les autres et enfin le mali
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