En tenant leur meeting sans autorisation : Les partisans du ‘’Non’’ donnent raison à Me Kassoum Tapo

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La plateforme citoyen maintient son meeting et demande le retrait pur et simple du référendum constitutionnel

Malgré l’avis contraire émis par le gouverneur de Bamako, Aminata Kane, les partisans du ‘’Non’’ ont tenu leur meeting d’information le samedi 1er juillet  sur la place du Cinquantenaire à l’ACI 2000, pour demander le retrait de la loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992. En posant cet acte, qui foule au pied la décision de la première autorité de la capitale, ils donnent raison au ministre Me Kassoum Tapo qui avait qualifié la marche du 17 juin « antidémocratique, antirépublicain et antipatriotique ».

Après la grande marche du 17 juin dernier, les partisans du ‘’Non’’ au référendum issus des partis politiques de l’opposition et de la société civile ont tenu, le samedi dernier sur la place du cinquantenaire, un meeting d’information sur la loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992. Et cela, malgré l’opposition des autorités à la tenue dt meeting à la date indiquée coïncidant avec le Sommet extraordinaire du G5 Sahel qui a mobilisé dans notre pays, le dimanche 2 juillet quatre chefs d’Etat africains et le président français, Emmanuel Macron.

Pour des soucis sécuritaires, le gouverneur du district de Bamako, Sacko Aminata Kane avait émis un avis  défavorable à l’organisation du meeting des partisans du ‘’NON’’ et de la marche des partisans du ‘’OUI’, qui étaient tous prévus à la même date du 1er juillet.

Cependant si les partisans du ‘’OUI’’ se sont pliés à l’injonction des autorités publiques, le camp du ‘’NON’’  naviguant sur la vague de la grande mobilisation du 17 juin a défié l’autorité de l’Etat en tenant son meeting. Comme pour donner raison au ministre en charge des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, qui avait qualifié la marche du 17 juin « antidémocratique, antirépublicain et antipatriotique ». Heureusement que le meeting s’est déroulé sans incident (grâce à la retenue des pouvoirs publics et du camp de Oui), mais  n’a pu mobiliser de grand monde, comparé à la marche du 17 juin.

En quête de nouvelle santé politique, les leaders de l’opposition ‘’classique’’, Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé, Tiébilé Dramé, Soumana Sacko, et les opposants de seconde zone, Oumar Mariko, Amadou Thiam (les  anciens de la mouvance présidentielle),  se sont succédé sur la tribune, demandant  à tous et à chacun, non pas une seconde lecture de la loi fondamentale mais son retrait pur et simple. Et cela en se cramponnant sur l’article 118 de la Constitution du 25 février 1992 qui interdit la révision de la Constitution lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire national, question déjà tranchée par la Cour Constitutionnelle (seule compétente), qui a soutenu que cet article fait allusion à l’occupation du territoire par une force étrangère et non à un conflit entre Maliens ;  juridiquement, d’après la cour, le Mali dispose de son intégrité territoriale.

Faut-il le souligner, le gouvernement et une autre partie de la société civile ont fait savoir, qu’en s’opposant à la tenue du référendum, les partisans du ‘’NON’’ violent l’article 2 de la Constitution du 25 février 1992, qui prévoit la ténue du référendum sur initiative du président de la République. De quoi donc l’opposition à peur si elle croit réellement en ses forces?

Abel Sangaré

 

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1 commentaire

  1. Elle a peur du non respect de la procédure électorale.
    Le gouvernement a déjà miné l’ administration.
    Les élections communales passées ont montré la capacité du pouvoir à faire passer certaines insuffisances par l’ administration notamment en commune 2 celle du fils du président.
    L’opposition doit demander l’intervention de l’ ONU comme en côte d’Ivoire pendant les présidentiels.

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