Le samedi dernier s’est tenu à Tombouctou l’atelier de validation des termes de référence sur la transition au Mali. Pendant deux jours, les populations de Tombouctou ont débattu des grands axes de la transition et optent pour une transition militaire de 18 mois.
Organisées par le gouvernorat de la région de Tombouctou, ces concertations ont regroupé les représentants de l’administration, ceux des services de défense et de sécurité, élus, en un mot toutes les forces vives de la région.
L’objectif est de réunir l’ensemble des citoyens de la ville des 33 Saints pour un but commun qui est de discuter des modalités de la future transition, de convenir des grands axes de la feuille de route de la transition, de définir son architecture et d’élaborer la charte.
Après les mots de bienvenue du maire et du directeur de cabinet du gouverneur place à la mise en place du bureau composé de trois groupes.
Les travaux de groupe qui ont été présentés en plénière et ont suscité des propositions d’ajout et de suppression de même que des contributions significatives.
Pour la synthèse du premier groupe dont la feuille de route est la transition, recommande de reconquérir et sécuriser le territoire ; de maintenir la constitution jusqu’à sa révision ; une durée transitoire de 18 mois.
Le second groupe axé sur l’architecture des organes de la transition demande de confier la gestion de la transition à un militaire en activité ; designer un Premier ministre civil technocrate sans coloration politique et la désignation des membres du gouvernement en fonction des compétences apolitique.
Le troisième groupe qui est axé sur la charte exhorte de mettre en place une Assemblée constituante composée de militaires, partis politiques, société civile, diaspora, autorités religieuse et coutumière ; restaurer l’autorité de l’Etat et la prise en compte des recommandations du Dialogue national.
Á la clôture des travaux, le gouverneur de la région de Tombouctou s’est réjouit de “l’atteinte des objectifs globaux des présentes concertations qui visait à établir un diagnostic rigoureux des problèmes auxquels notre pays est confronté”.
Ousmane M. Traoré
(Stagiaire)
VALIDATION TDR TRANSITION A GAO
Les Une transition civile demandée
L’atelier de validation des ternes de référence sur la transition au Mali, à Gao s’est tenu pendant deux jours. A l’issue des travaux, les populations de la Cité des Askia ont validé la carte civile pour la transition.
Dès l’entame de l’atelier, le gouverneur de la région, le général de brigade Sidiki Samaké a fait un petit rappel de la situation que vit notre pays et les difficultés du moment.
L’objectif principal de cette concertation est de réunir l’ensemble des forces vives de la nation pour échanger sur les modalités pratiques de la transition et c’est dans ce contexte que les travaux ont été organisés en séance plénière en alternance avec les travaux de groupes constitués autour des thématiques déjà citées en préambule.
Pour la bonne marche des travaux un bureau de quatre membres a été mis en place composé d’un président, de deux vice-présidentes et trois rapporteurs généraux divisés en trois sous-groupes et repartis sur des axes.
Les participants se sont penchés sur les grands axes qui concernent la gouvernance et la sécurité. Ce premier groupe demande le déploiement et reploiement de l’armée sur toute l’étendue du territoire national et la restauration de l’autorité de l’Etat, la transparence dans la gestion des affaires publiques et tenir compte de la valeur intrinsèque des hommes pour les postes de nomination et de responsabilité, la sécurisation des axes routiers de la région de Gao et entre autre.
Concernant l’axe sur les reformes institutionnelles et politiques, il ressort la relecture de la loi électorale, la mise en place d’un organe unique de gestion des élections, la relecture de l’accord pour la paix et la réconciliation, l’organisation des élections crédibles, libres et transparentes, la lutte contre la corruption et l’impunité, l’application de l’article 39.
Pour le second groupe dont l’axe est centré sur le vide constitutionnel, le groupe demande que la transition soit composée d’organes à savoir : un président de transition, le gouvernement et une Assemblée constituante composée de toutes les forces vives de la nation. Le président transitoire doit être une personnalité civile, intègre, neutre, consensuelle et qui a de la connaissance parfaite du pays ; un gouvernement civilo-militaire composé de 15 à 21 membres et une Assemblée constituante de 75 membres.
Le troisième groupe dont la thématique est la charte de la transition demande que la transition ait une durée de 18 mois et que les membres de la transition ne doivent pas se présenter aux futures élections et demande aussi de dépolitiser l’armée malienne, former et doter l’armée malienne d’équipements, le strict application des textes, lutter contre la transhumasse politique.
Au terme des travaux, les participants de la région de Gao aux concertations régionales sur la validation des termes de référence de la transition ont salué le CNSP pour la décentralisation de ladite concertation.
Avant de clore la cérémonie, les participants ont exhorté et invité le CNSP à donner la latitude à l’Assemblée pour le choix d’au moins 10 représentants ayant participé aux concertation régionales dont cinq pour le M5- RFP au niveau des assises nationales des 10, 11 et 12 septembre 2020.
Ousmane M. Traoré
(Stagiaire)