Tarifs officiels des produits de première nécessité : Les détaillants réfutent !

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Des produits de première nécessité (sucre, huile, farine de blé, céréales…) demeurent à la hausse au Mali. En dépit de l’injonction du Gouvernement qui oblige les commerçants détaillants à respecter  sa tarification plafond  officielle, ceux-ci continuent de céder leurs marchandises aux consommateurs à un prix prohibitif. Pour comprendre le phénomène, « Le Pélican » est donc  allé voir de visu. La conclusion  de notre  petite enquête, auprès de plusieurs commerçants semi-grossistes et détaillants  et consommateurs dans certains quartiers du District de Bamako et de la Commune du Mandé, revèle que les détaillants réfutent la tarification officielle. La synthèse !

En effet, malgré  la décision prise par les Autorités de la Transition,  fixant une tarification plafond  sur certains produits de première nécessité (sucre, huile, farine…), les consommateurs continuent de payer cher.  Alors que les commerçants détaillants et semi-grossistes  se défendent  qu’ils payent  eux aussi chères  leurs marchandises auprès des grossistes.

Selon F.K, commerçant semi-grossiste à Kabalabougou, il achète la tonne de riz brisé à 475 000 FCFA chez les grossistes. Ce prix équivaut à 475 FCFA le kilogramme. Alors que, le Kilogramme du riz est revendu à 500 FCFA ou 450 FCFA en fonction de sa qualité. Il gagnerait ainsi  très peu lorsqu’on soustrait les frais de  transport, le poids perdu et le prix  des sachets  d’emballage pour livrer aux clients.

Il achète le sac du maïs souvent à 30 000 FCFA soit à 29 000 FCFA pour le revendre  à 450 FCFA le kilogramme quand c’est brisé sinon à 350 FCFA. Le mil brisé vendu à 450 FCFA et le non brisé à 400 FCFA. Il paye  à  44 000 FCFA le sac du riz,  à 25000 FCFA, le sac du maïs.

À Sébénikoro marché, un semi-grossiste dit qu’il achète le sac du riz brisé à 29000 FCFA et le  revend à 400 FCFA, le riz fumé,  acheté  à 24500 FCFA  le sac,  est revendu  à 550 FCFA le Kilo. Il achète le kilogramme du maïs à 350 FCFA pour le   revendre  à 400FCFA à ses clients.

Les clients et clientes que nous avons  pu interroger  confirment qu’ils les achètent aux différents prix indiqués par les commerçants enquêtés. Le sucre est à 700 FCFA le kilo, le litre d’huile à 1300 FCFA.

Le bidon d’huile importé est acheté  par les détaillants de Sébénikoro à 24 000 FCFA ; mais le bidon d’huile locale  (celle  fabriquée  au Mali)  est acheté à 23 000 FCFA. Le litre est vendu entre 1250 et 1300 FCFA aux clients. Le bidon d’huile se vend à 25 000 FCFA d’après une dame qui affirme que les prix de toutes  les denrées ont grimpé en ce moment.

Au marché de Wolofobougou,  le kilogramme du sucre est  à 1300 d’après une cliente alors qu’un commerçant détaillant dit avoir renoncé à la vente du sucre par kilogramme de peur de  violer la consigne donnée par les autorités. D’après lui, le sac du sucre est acheté chez les grossistes à 32 000 FCFA ou à 33000 FCFA.

Après avoir sillonné les différents marchés de Bamako, nous constatons que les prix indicatifs plafonds ci-après : riz brisé 1kg: 375 FCFA, sucre locale : 500 FCFA, sucre importé: 600 FCFA, huile locale 1l : 1000 FCFA, huile importé 1l: 1200 FCFA ne sont pas du tout  respectés par  commerçants détaillants.

Ceux-ci se défendent  en disant que ces denrées  de première nécessité  leur fournies  très chères par  les grossistes. Une quantité de détaillants ont refusé de répondre r à nos questions. Quoi qu’il en soit, il faudrait que les détaillants prennent des précautions pour se conformer à la tarification officielle. Le Gouvernement leur recommandé de réclamer des factures à l’achat, eux-mêmes devant fournir des factures à leurs clients. Certainement, cela permettra de situer la responsabilité des uns et des autres. A bon entendeur, salut !

Enquête réalisée par Bata Kamissoko (Stagiaire)

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2 COMMENTAIRES

  1. qu ils exgigent des factures aux grossistes po_ur situer les responsabilites ou qu ils arretent sinon ils auront de serieux problemes a bon entendeur salut

  2. La vérité finira d’éclater au grand jour, car tant que les grands commis de l’état sont impliqués silencieusement dans ce dossier, la population malienne ne diraient pas “el hamdoulilaye” .Toutes les subventions dédiées au nom du peuple malien sont entre les mains des fonctionnaires véreux de ce pays, mais Allah le tout puissant sauvera ce peuple des griffes des ces hydres à milles têtes de l’administration publique malienne en attendant l’arrivée des monstres, es molochs, des quinaroux et des hydres à milles têtes, ils sont déjà annoncés et ils serons plus dangereux que les djihadistes et les terroristes. Attention! Attention! Attention! aux fonctionnaires véreux.

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