L’ex premier ministre, le Docteur Soumana Sako, au nom de l’ADPS, a, dans son discours d’ouverture, tout d’abord dénoncer le manque de considération du gouvernement malien à l’égard de la société civile et du peuple malien. « les pouvoirs publics qui avait superbement ignoré jusqu’ici le peuple malien et traité la classe politique et la société civile comme citoyens de seconde classe n’ayant rien à dire sur l’avenir du Mali, se réveillent soudain et décident à la dernière minute de convoquer une rencontre le même jour ; avec pratiquement les mêmes catégories de participants sur le même thème et à 200 m d’ici, pour de soi-disant ‘’information et concertation’’ ! La manœuvre est cousu de fil blanc ; le complot est patent et s’ajoute à la longue liste de tentatives éhontées de sabotage de la résistance populaire à la démission nationale et à la partition du Mali », a-t-il dit. avant d’ajouter que les forces Vives Patriotiques de la Nation sont déterminés à tout mettre en œuvre pour faire échec aux ennemis intérieurs et extérieurs du Mali. Il a condamné les agressions de la force onusienne contre la vaillante population de la cité des Askia. « Nous saluons la populations de Gao et particulièrement la jeunesse et les amazones de la cité des Askia pour la permanence de leur attachement à la République du Mali», a-t-il déclaré. Selon lui, les Forces Vives Patriotiques du Mali exige que tous les pays et organisations membres de la médiation internationale s’engagent par écrit à s’abstenir de tout appui direct ou indrect, politique, médiatique, diplomatique, financier ou logistique aux groupes armés et jihadistes et que cette déclaration solennelle soit annexée au texte final de tout accord de paix. Pour sa part, le président des fare Anka Wuli, Modibo Sidibé, a assuré que la clé de cette crise se trouve entre les mains de la population malienne. De son avis, il urge d’impliquer la population afin de dénouer cette crise qui a fait tant de victimes. « Il est temps que le gouvernement tend la main à toutes les forces vives afin de donner une issue salutaire à la crise qui secoue le pays », a-t-il soutenu. Dans leur manifeste, les Forces Vives Patriotiques du Mali ont exprimé : « un rejet total du préaccord d’Alger parce qu’hypothéquant, en état, l’unité nationale, l’indivisibilité du Mali ainsi que le caractère républicaine, démocratique, unitaire et laïc de la République ; leur détermination à faire juger pour parjure et haute trahison toute autorité publique malienne qui signerait ou autoriserait que soit signé, en l’état le préaccord d’Alger ; s’oppose à toute forme ouverte ou déguisée de partition du Mali, de légitimation de la rébellion armée comme mode d’expression politique ou de vassalisation du Mali ; lance un appel pressant au Conseil de Sécurité des Nations Unis pour qu’il honore et fasse respecter, y compris par les puissances extra-africaines et par la MINUSMA, ses propres résolutions relatives à la crise malienne, notamment le désarmement des groupes armés et la restauration de l’autorité de l’Etat malien sur l’ensemble du territoire malien ;demande le redéploiement de l’Administration et des forces Armés et de Sécurité sur l’ensemble du territoire national, exige que tout projet d’accord sur le Nord soit soumis au referendum avant toute signature ; s’oppose à l’installation de toute ligne de partition du Mali sous le couvert de ‘’Gel’’ ou de zone-tampon ; leur attachement à une solution politique fondée sur l’appropriation nationale du processus de sortie de crise, le dialogue intra et intercommunautaire, le démantèlement des survivances féodales, esclavagistes et racistes, l’égalité des chances et des actions de développement durable bénéficiant à toutes les couches sociales et a toute les zones du Mali etc… » Au cours de la rencontre, les leaders des Forces Vives Patriotiques de la Nation ont exprimé leurs déterminations à traduire en acte le contenu de ce manifeste afin que le Mali resplendisse de nouveau dans le concert des nations.
Moussa Samba Diallo