Le Premier ministre Boubou Cissé a reçu en audience hier , mercredi 1er juillet 2020, les ambassadeurs de la Troïka. Raison : préparer la table ronde ministérielle qui se tient enfin octobre à Copenhague, au Danemark sur la situation humanitaire au Mali, au Burkina Faso et au Niger ; et remettre une note conceptuelle de la table au PM. Occasion pour Boubou de rassurer les partenaires du pays.
L’objet de la présente audience consistait : à préparer la table ministérielle qui se tiendra enfin octobre au Danemark sur la situation humanitaire du Mali, du Burkina Faso et du Niger ; voire de remettre une note conceptuelle de ladite table ronde au PM. La délégation était composée de SEM Bart Ouvry, Ambassadeur, Chef de la délégation de l’Union européenne, Dr Dietrich Fritz Reinhold, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne ; M. Anders BitstcKarisen, Chargé d’affaires du Royaume du Danemark ;Hohannes Van der Klaauw, coordinateur adjoint des Nations unies au Mali.
Remise au PM, cette note conceptuelle dresse un état des lieux préoccupant de la situation humanitaire dans les trois pays. Elle signale les vulnérabilités climatiques du sahel, la crise sécuritaire, et les corollaires du covid-19.
Ces problèmes constituent, à lire la note conceptuelle, des raisons supplémentaires pour une mobilisation plus accrue des partenaires et des États incriminés. D’où la raison de cette audience tenue à huis clos. À sa sortie d’audience, le chef de délégation Bart Ouvry a fait le point : « Notre but est de réunir des moyens et de discuter de l’aide humanitaire. Nous estimons qu’au sahel, particulièrement au Mali, au Burkina Faso, et au Niger, il y a des besoins humanitaires pour dix (10) millions de personnes » .
Pour lui, le but de la Troïka est de réunir les moyens et les hauts responsables politiques pour un maximum de besoins. Nous voulons intégrer notre effort aux besoins en termes de coopération, promet le chef de délégation Bart, ajoutant : « Nous ne voyons pas les besoins humanitaires en isolément, nous voulons tenir compte des besoins qui sont manifestés. Le covid-19 a augmenté les besoins en termes de besoins humanitaires ».
Pour l’occasion, il a rassuré que la délégation a également évoqué avec Boubou Cissé la question de l’éducation et de l’insécurité malienne.
« On vient de parler de l’éducation avec le PM. Nous savons qu’il y a un énorme besoin en termes de l’éducation. A cause de l’insécurité, dit-il, on sait que beaucoup de Maliens qui ont le besoin ne parviennent pas à aller dans les champs ».
Au nom des autres, l’Ambassadeur rassure que la délégation travaillera avec les gouvernements malien, burkinabè et nigérien pour non seulement préparer cette conférence de table ronde ministérielle, alerter, maïs aussi pour obtenir des réponses pour des besoins qui se manifestent.
« J’ai obtenu de la part de Boubou Cissé l’assurance qu’il y aura une totale coopération du gouvernement malien. L’essentiel c’est d’avoir l’appui et la coopération de toutes les parties prenantes : les trois pays et les Nations unies », tels sont les propos du chef de la délégation.
Mamadou Diarra