Elle aura permis de poser le jalon sur la mobilisation du gouvernement et des PTF pour le PNCP
L’Hôtel Salam a servi de cadre, le jeudi 15 février, à la tenue de la Table ronde des bailleurs de fonds pour le Programme national pour la culture de la paix. La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Attaher Ag Iknan. C’était en présence du représentant de l’UNESCO au Mali, Hervé Huot Marchand.
Cette Table ronde fait suite à la sollicitation du ministère de la Réconciliation et de la Cohésion sociale à ses partenaires pour le finalement du Programme national pour la culture de la paix (PNCP). C’est dans ce contexte que le principal partenaire du projet, l’Unesco, s’est vite manifesté aux côtés du Mali pour une contribution d’un montant d’un milliard soixante millions de FCFA sur 18 mois. Cette promesse a été réaffirmée jeudi lors des travaux de cette table ronde qui aura permis de poser le jalon sur la mobilisation du gouvernement et des PTF pour le PNCP. Les PTF ont aussi identifié leurs centres d’intérêt et fixé leur participation financière.
Dans son intervention, le représentant du bureau de l’UNESCO, Hervé Huot Marchand, dira que la recherche de la paix est une mission essentielle et continue de l’Agence onusienne, qui en proclame dans son propre Acte constitutif (« les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix »). « La culture de la paix est donc bien l’ADN de l’UNESCO, pour notre mandat ultime de consolidation de la paix dans les pays, à travers nos 5 secteurs clés relatifs à l’éducation, aux sciences (naturelles, exactes, humaines ou sociales), à la culture et à la communication et l’information », a souligné le représentant de l’UNESCO.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère en charge de la Réconciliation dira que le PNCP permettra d’ancrer le processus, asseoir une paix durable et prévenir les conflits et menaces. Sa réalisation, indique Attaher Ag Iknan, nécessite des ressources importantes à mobiliser pour lesquelles les partenaires sont sollicités.
Rappelons que la réconciliation nationale se trouve au cœur du processus de sortie de crise au Mali et constitue une priorité de l’action gouvernementale. En effet, les plus hautes autorités ont marqué leur volonté inébranlable de ressouder le tissu social par la mise en place de certaines structures chargées de la reconstruction de la paix (le MRN, la CVJR, le Bureau du Haut représentant de la République pour la mise en œuvre de l’Accord). Cette volonté politique a été parachevée par la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger (entre le Gouvernement et les Groupes armés sous le témoignage de la Communauté internationale) les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako.
Le ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale est dédié à accomplir cette mission, sur la base d’une stratégie axée, entre autres, sur la restauration de la confiance entre les Maliens, entre ceux-ci et l’Etat, le renforcement de l’unité nationale et de la cohésion sociale.
Daniel KOURIBA