Les jeunesses de Tabital Pulaaku et de Ginna Dogon ont animé une conférence de presse sur la situation sécuritaire dans la région de Mopti le mardi 17 avril à la Maison de la presse aux termes de laquelle elles se sont donné la main pour bouter hors de leur terroir toute forme d’insécurité et d’assurer le vivre-ensemble.
Il y avait au présidium Casimir Somboro président de la Jeunesse de Ginna Dogon et Ibrahim Dicko, président du bureau des jeunes Tabital Pulaaku. Ils ont situé les médias sur les problèmes inter communautaires dans la région de Mopti.
“Le Mali connaît l’une des crises les plus graves de son histoire. La crise politico-sécuritaire a commencé dans les régions Nord et s’est progressivement déplacée dans les régions du Centre, notamment Mopti et Ségou. La menace terroriste dans ces régions présente une situation de trouble de plus en plus généralisée malgré les efforts consentis par le gouvernement”, a développé le président de la jeunesse Ginna Dogon, M. Somboro.
Selon Ibrahim Dicko de Tabital Pulaaku, “les forces obscures tentent désormais de communautariser la violence afin que le chaos qui en découle leur serve de rempart. Des morts se comptent au quotidien dans le cercle de Koro aussi bien chez les Peuls que chez les Dogons”.
Le phénomène, a-t-il continue, est en train de ronger le tissu social de notre diversité ethnique et culturelle dans le refus d’aller vers l’autre, de lui parler que couvent les œufs de la discorde, de la haine de l’autre.
Les deux associations se sont donné comme mission de sensibiliser et d’informer l’opinion nationale et internationale sur leur refus de la suspicion, de la méfiance, des invectives, de l’énervement et de l’amalgame.
Elles ont invité les femmes et hommes, jeunes et vieux à tirer les leçons de notre passé commun et faire prévaloir les valeurs de la démocratie et de l’Etat de droit.
Tabital Pulaaku et Ginna Dogon sont convaincues que c’est à l’Etat seul que revient le rôle régalien de protéger tous ses citoyens.
Moriba Camara