Tabaski : Bamako et ses points de vente improvisés de moutons

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En cette veille de fête de l’Eid el Kébir ou encore la fête de Tabaski, prolifèrent dans un désordre inouï, des points de vente improvisés de moutons dans la capitale. Ces vendeurs qui occupent anarchiquement les grandes artères de la ville de Bamako sont-ils autorisés à s’installer ? Nous sommes allés à leur rencontre.

Des points de vente improvisés de bétails par-ci, des usagers de la route par-là. Tel est en cette veille de fête de Tabaski le décor des abords de route à Bamako. Il s’agit souvent des vendeurs de mouton qui viennent s’installer sans tenir compte de l’obstruction de la route qu’ils créent vis-à-vis des usagers. Une situation embarrassante qui peut être source de nombreux accidents. En tout cas, les occupants affirment que c’est la mairie qui leur délivre les autorisations.

“Nous choisissons nos sites. Dès que nous nous installons, les agents de la mairie viennent récupérer leur dû et repartent. Comme ça nous nous installons, en échange ils nous remettent un papier”, révèle Ali Traoré, vendeur de moutons.

Du côté des autorités municipales, c’est un autre son de cloche. “Partout où je passe, je rencontre des troupeaux de moutons, or les marchands ont cherché une autorisation uniquement pour le stade municipal de Torokorobougou. A part cette autorisation, je n’en ai délivré aucune autre. J’attends des explications”, affirme Adama Konaté, 3e adjoint au maire de la Commune V.

Face à cette situation, certains clients pensent que ce n’est pas nécessaire.  “Que tu sois au bord du goudron où ailleurs, quand même les clients vont venir chercher les moutons parce qu’ils en ont besoin. Ça peut même te créer des ennuis, d’être au bord du goudron.  Un mouton peut brusquement se jeter sur la route”, ajoute-t-il.

Cette occupation anarchique entrave sérieusement la fluidité de la circulation routière. Cette situation interpelle les autorités.

Zié Mamadou Koné

Stagiaire

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