La Tabaski ou fête de l’Aïd-el-Kebir est la fête la plus importante pour la communauté religieuse musulmane. Cette fête rappelle la soumission d’Ibrahim ou Abraham selon la tradition juive qui s’apprêtait à égorger son unique fils. Elle sera célébrée dans notre pays vendredi 26 octobre. Un jour de joie, mais aussi de folles dépenses : habits neufs, plats copieux, un mouton de sacrifice à abattre.
C’est déjà une mauvaise tradition au Mali. En effet, chaque année dans la fièvre de la fête de Tabaski, le prix du bétail connait une augmentation vertigineuse. En 2012, avec le contexte socio politique très difficile en République du Mali, le citoyen lambda reste toutefois très inquiet malgré les discours plus ou moins rassurants des plus hautes autorités. A preuve : c’est notre pays qui fournit le plus gros contingent de moutons à certains pays de la sous-région malgré tout, les prix des moutons restent les élevés de la sous-région. Selon une source digne de foi, le Sénégal table cette année sur 720 000 moutons en provenance du Mali pour passer une bonne fête de Tabaski .
Prix exorbitants et mesures du ministre
Les têtes que l’on pouvait se procurer à quelques jours de la fête à hauteur de 30.000 FCFA seulement vont au-delà de 45.000. Soit une augmentation de 50%. Certains moutons vont jusqu’à 200. 000 FCFA. A dire vrai, les prix sont exorbitants. Insupportables donc, pour plusieurs chefs de familles musulmanes qui tirent à boulets rouges contre les vendeurs qui font monter les enchères.
Pour se mettre à l’abri de l’augmentation du prix du mouton d’habitude, les uns préfèrent acheter leur mouton en avance. Toute chose impossible pour les autres pour des raisons d’insécurité, du manque d’espaces et de problèmes de nourriture…
A l’issue de la réunion, les mesures proposées par le ministre Tounkara sont les suivantes : la suspension de la perception des taxes sur les animaux pendant la période de Tabaski (deux semaines avant et une semaine après la fête), l’examen avec le ministère des transports et des infrastructures routières les moyens nécessaires pour faciliter leur transport, la création des points de ventes supplémentaires des moutons pour un meilleur accès.
Halidou MAIGA