La police nationale vient de mettre sur les fonts baptismaux le Syndicat national de la police (Synapol). Objectif : mettre un terme au bicéphalisme syndical qui divise, depuis belle lurette, la police nationale. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse, animée, samedi dernier, à la Maison de Presse, par les membres du bureau exécutif de ce nouveau syndicat, créé le 12 avril dernier.
Après plusieurs années de déchirures marquées par des querelles intestines et par un bicéphalisme syndical qui ne dit pas son nom, la Police nationale semble redescendre sur terre pour se réunir dans un seul et même syndicat dénommé Syndicat national de la Police (Synapol). Désormais, toute la police malienne est représentée par le Synapol qui a pour objectif : la défense des intérêts moraux et matériels des agents de la police nationale.
Selon le Secrétaire général, commissaire Ousmane Diallo, ce syndicat a vu le jour après un long processus de réunification de tous les syndicats qui existaient au sein de la police nationale. Et aujourd’hui, a-t-il indiqué, il est réjouissant de voir que ce nouveau syndicat regroupe les commissaires de police, les inspecteurs de police, ainsi que les sous-officiers de la police qui acceptent de se donner la main pour parler, d’une même voix, des problèmes de la police nationale.
Cette première conférence de presse du Synapol a été mise à profit par les conférenciers pour évoquer les problèmes que rencontre la police dans l’accomplissement de ses missions régaliennes, la situation des policiers qui avaient été envoyés à Kidal et les nouvelles revendications en vue comme : l’élaboration d’un nouveau statut pour la police, l’amélioration de ses conditions de vie et de travail et le renforcement de ses capacités opérationnelles. Il s’agit là des préoccupations urgentes pour la satisfaction desquelles, le Synapol entend se battre dans les prochains jours.
Selon le secrétaire général du Synapol, Ousmane Diallo, le statut actuel de la police n’est plus en phase avec les réalités et besoins actuels de la police. «Il est inadmissible qu’un policier attende huit ans pour passer d’un grade à l’autre» a déclaré le Commissaire Diallo.
Par rapport aux conditions de travail, il indique que la police souffre d’un sous-équipement qui ne dit pas son nom. Toute chose qui réduit, selon lui, sa capacité opérationnelle. «Il n’est pas rare de voir des policiers utiliser leurs propres moyens pour certaines opérations», a martelé le secrétaire général du Synapol.
Rappelons que suite aux derniers affrontements à Kidal, entre les groupes armés et l’armée malienne, 4 policiers ont été tués, 6 blessés, 2 portés disparus, et 27 faits prisonniers par les groupes armés.
Le Synapol demande aux autorités de prendre à bras le corps la situation de ces agents de police et de leurs familles qui souffrent.
Aussi, le Synapol s’engage à se battre afin de réduire l’indiscipline qui a pris du galon, ces dernières années, au sein de la police nationale.
Abou Berthé