Le Syndicat libre des travailleurs des Affaires étrangères (Syltae) a tenu une assemblée extraordinaire le jeudi 2 juin 2016 dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Objectifs : présenter le rapport de la Commission de conciliation ; présenter et adopter le nouveau bureau du Syltae. Au cours de cette assemblée générale, certains militants ont menacé de destituer le nouveau bureau syndical s’il se détournait de sa mission.
À la suite de certaines mésententes au sein du bureau syndical du Syltae, le bureau s’est fragmenté et plus d’une dizaine de ses membres se sont retrouvés dans des missions diplomatiques hors du pays. Et cela a donné naissance à un cafouillage autour du poste de Secrétariat général du bureau syndical, créant ainsi un militantisme partisan. Il a fallu donc mettre en place une Commission pour concilier les différentes parties afin d’avoir un syndicat unique qui parlera au nom de l’ensemble des travailleurs du ministère des Affaires étrangères.
Selon le président de la Commission de conciliation, Mahamane Ousmane Maïga, chef de la Section des affaires politiques à la Direction Afrique, pour mettre en place ce bureau consensuel, il a fallu mettre de côté les textes parce qu’ils prêtaient à confusion. De ce fait, dévoile-t-il, certains militants préconisaient de remembrer le bureau, alors que d’autres étaient favorables à un renouvellement. «En laissant les textes de côté, nous avons pu mettre en place un bureau consensuel qui a été adopté à l’unanimité par l’assemblée générale», a déclaré M. Maïga.
Et à Boubacar Maïga, agent à la Direction des ressources humaines du ministère des Affaires étrangères et du secteur des Maliens de l’extérieur, de poursuivre : «Pour des raisons de nominations dans des missions diplomatiques et consulaires, nous sommes confrontés à des difficultés que nous n’arrivons pas à résoudre. Le nouveau bureau que nous venons d’adopter est mandaté pour faire face à nos préoccupations. Nous le mettons en garde pour ne plus accepter les facilités. Que le bureau syndical ne soit plus un raccourci pour escalader les travailleurs et avoir une promotion. Il faut trouver des solutions idoines aux nombreuses attentes des travailleurs des Affaires étrangères. C’est pourquoi nous acceptons ce bureau qui n’a qu’à achever un mandat. Il pourrait être reconduit s’il répond aux attentes, le cas échéant, nous n’hésiterons pas à mettre fin à son mandat», a-t-il martelé
Gabriel TIENOU
