Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 15 octobre dernier au Centre national de la Cinématographique (CNCM), le Syndicat national de l’information, de la presse et de l’industrie du livre (Snipil) a alerté sur la situation de martyrs que vivent les structures relevant du public depuis un certain nombre d’années. Le syndicat n’entend pas rester les bras croisés face à cette situation.
La conférence de presse était présidée par le secrétaire général du Snipil, Bassaro Haïdara avec la présence remarquable de la deuxième personnalité de la centrale Syndicale, l’UNTM, Amadoun Ba.
L’occasion a été saisie par le secrétaire général, Bassaro Haïdara pour faire quelques rappels des activités menées par son bureau depuis sa mise en place. A l’entendre, après les activités du Congrès, le nouveau bureau a été reçu par la plupart des responsables de ses structures respectives. A cela, on peut ajouter les départements de tutelle, à savoir le Ministère de la Communication, de l’économie numérique et de la Modernisation de l’administration et le Ministère de l’Artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme. Cependant, M. Haïdara affirme que la surprise a été que de ce jour jusqu’aujourd’hui, aucun responsable n’a jugé utile d’ouvrir des canaux de discussions avec le bureau malgré l’urgence des sujets évoqués. Ce qui constitue, à ses yeux, un mépris et un manque cruel d’intérêt pour l’apaisement du climat social.
Mieux, une lettre circulaire du Ministère du Travail, de la fonction publique et du dialogue social, du 4 septembre 2024, dont l’objet était la communication des documents issus des congrès statutaires des Syndicats à laquelle le Snipil a répondu, le 12 septembre 2024, en ces termes précis: « Par la même occasion, nous souhaiterions l’ouverture de discussions autour des recommandations issues du congrès qui mettent en mal la vie sociale dans nos structures ». “Cette lettre est restée morte”, a révélé le secrétaire général.
Le Snipil dénonce que depuis plusieurs années, beaucoup de ses camarades sont injustement privés de leurs droits d’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et à double peine. Le pire est que sur leurs salaires, la cotisation est prélevée, mais malheureusement elle n’est pas réservée à l’INPS. Ainsi, ils ne peuvent bénéficier ni de l’allocation familiale, ni du droit de couverture médicale. Hélas pour les partants à la retraite qui, si rien n’est fait dans les prochains jours ou mois, ne pourront bénéficier de leurs pensions. Pourtant, ils continuent à servir la nation.
Rappelant qu’un accord a eu lieu entre l’Etat, le Patronat et I’UNTM sur l’harmonisation des grilles salariales dont le Président de la Transition, le Chef de l’Etat, Son excellence le colonel Assimi Goïta a pris le décret d’application, en Juillet 2021, le secrétaire général, Bassaro Haïdara dira que plus de trois ans après, certaines de leurs structures n’ont toujours pas appliqué cette décision dans une totale injustice. “Quand on sait que dans la plupart de nos services, deux catégories de travailleurs se côtoient chaque jour, en l’occurrence les fonctionnaires et les contractuels”, a-t-il déploré.
Il a aussi évoqué quelques difficultés notamment, énergétiques, des retards de salaire avec des conséquences au niveau des banques, des structures en manque cruel de matériels de travail, de moyens roulants. Des structures créées sans que les rôles ne soient réellement définis. Ainsi, elles se marchent les unes sur les autres. Des PV de conciliations qui trainent pour être mis en application.
Face à ces difficultés, le Snipil se dit déterminé à défendre ses travailleurs et que cette conférence de presse n’est que le début pour alerter les autorités, d’autres actions seront prises à l’avenir si rien fait, nous a confié le secrétaire général. D’ailleurs, le Snipil a exprimé son souhait de rester dans l’Information, c’est-à-dire le ministère de l’information, car, il estime que quand on est dans la communication, on ne doit pas perdre de vue que cela a un coût et que l’Etat doit prendre sa part, toute sa part pour la réussite de cette communication.
Ibrahima Ndiaye