Syndicat de la police : Marche programmée contre l’AMO

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Une marche de la police nationale est programmée pour le 24 mai prochain sur toute l’étendue du territoire national. La section syndicale de la police, initiatrice de ce mouvement, veut l’arrêt des prélèvements sur leurs salaires dans le cadre de l’assurance maladie obligatoire.

L’annonce de la décision a été faite, hier 17 mai 2011, à la faveur d’une conférence de presse tenue au siège du syndicat sis au groupement mobile de sécurité (GMS). La conférence «improvisée» avait à son ordre du jour la situation sociale qui a émaillé les festivités commémoratives du 1er mai 2011, fête du travail et la problématique de l’assurance maladie obligatoire (Amo). Le syndicat de la police a rejeté, depuis février 2011, cette reforme qu’il juge inconséquente.

De marches en réunion d’information, les policiers misent sur toutes actions syndicales pour obtenir l’arrêt des prélèvements sur leurs salaires et le remboursement des sommes déjà prélevées. Sur ce chemin, le syndicat de la police dit avoir croisé d’autres syndicats avec qui il a mené une bataille collective. Le gouvernement, à la faveur d’un conseil des ministres, avait fait part de sa volonté de respecter les choix de chaque citoyen en instituant un caractère volontaire pour l’adhésion des travailleurs à l’Amo.

La mesure, selon le syndicat de la police, n’a pas été accompagnée d’acte concret et les prélèvements ont eu lieu sur les salaires des policiers pendant le mois d’avril. C’est à cet effet, assure le secrétaire général du syndicat, , que le syndicat prévoit une marche de la police à travers tout le pays, le 24 mai prochain si le prélèvement s’opère encore sur le salaire des fonctionnaires de police. Le syndicat de la police a réaffirmé son affiliation à l’UNTM (union nationale des travailleurs du Mali) mais appelle ses militants au boycott de la grève que la centrale syndicale envisage observer le 20 mai.

Sur les événements du 1er mai, le syndicat de la police nie avoir agressé des personnes à la bourse du travail, à l’exception d’une personne, un responsable de l’UNTM, de l’avis du syndicat, s’est attaqué à deux reprises aux policiers qui l’auraient supplié de rallier la tribune. A la troisième reprise, ajoute le conférencier, il a essayé d’arracher les insignes d’un policier. C’est alors qu’il a été «bousculé» pour lui retirer cet insigne. «Dire que nous avons tabassé des gens, ce n’est pas vrai», s’insurge Siméon Keïta. Le conférencier crie à un coup «prémédité» visant à piéger l’action du syndicat engagée contre l’Amo. Siméon et son bureau jurent n’être animés d’aucune volonté de nuire au régime. Ils indexent des responsables de la division au sein de la police : Siaka Diakité, secrétaire général de l’UNTM et le général Sadio Gassama, ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile.

Seydou Coulibaly

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