Réunis au sein d’un syndicat, les travailleurs de la Poste, de la Sotelma/Malitel et d’Orange-Mali prônent l’unité d’action dans la défense de leurs intérêts. A la faveur d’une conférence de presse organisée samedi dernier à la Maison de la presse, les responsables syndicaux ont donné de la voix.
Dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de télécommunication célébrée le 17 mai dernier, le syndicat national de la poste et des télécommunications (Synapostel) a une animée une conférence de presse. Cette rencontre a permis aux responsables du Synapostel de traiter des questions liées aux activités de ses membres affilés de la poste, de la Sotelma/Malitel et Orange.
Ces structures ont chacune expliquée leurs doléances. Ainsi, le syndicat de Malitel exige le respect les textes régissant les relations du travailleur et leur direction et surtout l’effectivité de l’actionnariat salarié des travailleurs. De leur côté les travailleurs de la société Orange-Mali demandent l’arrêt de l’externalisation de la maintenance des réseaux. Pour ce qui est de la poste, il est demandé une relance du secteur.
La rencontre avec la presse a vite pris une tournure revendicatrice et les différents intervenants ont touché du doigt la situation actuelle des travailleurs dans leurs entreprises. Pour camper le décor, Boubacar Sacko de la Sotelma a rappelé le bien-fondé de la Journée internationale des télécommunications instituée pour contribuer à réduire la fracture numérique.
Selon lui, les sociétés de téléphonie doivent contribuer au développement durable. Et que trois acteurs de ce marché sont la société civile, l’Etat et les opérateurs économiques au Mali fera-t-il remarquer que les deux sociétés de téléphonie ont une forte contribution au PIB. Aujourd’hui, grâce à leurs activités, des marchés ont été créés comme le conforme les statistiques de la CRT de 2011 avec une participation de 36 % dans le développement.
La boutade des travailleurs de Malitel
Le responsable syndical de Malitel, Daouda Traoré, a donné des précisions d’une grande importance. Notamment, l’actionnariat salarié dont il était prévu que 10 % reviennent aux travailleurs. Mais regrettera-t-il que la mesure qui devrait être en vigueur 2 mois après la privatisation traine depuis 5 ans.
C’est ainsi, souligne-t-il, que le 5 avril dernier les comptes de l’Etat ont été saisis. A ce jour précise M. Traoré, les travailleurs et l’Etat sont en procès au sujet de la gestion de la privatisation. Avant de rappeler de dénoncer l’utilisation faite des 19 % qui appartiennent aux populations.
Pour sa part, la secrétaire générale du syndicat des travailleurs d’Orange, Coulibaly Korotoumou Koné, reconnaît qu’il y a des problèmes. Elle a fait cas des licenciements des travailleurs dont des syndicalistes et que le dossier est pendant au tribunal. Selon elle, le grand problème à Orange-Mali, c’est l’externalisation qui permet une reconversion des travailleurs. Sur ce sujet, il y a le risque de licenciement et le hic est que le personnel n’est pas associé au processus.
Au regard de la situation qui prévaut dans les deux sociétés, le secrétaire général du Synapostel, Seydou Diarra, insiste sur l’unité syndicale pour faire cause commune face aux multinationales.
Alpha M. Cissé