Dans le cadre de la célébration du deuxième anniversaire de leur organisation syndicale, les responsables du Syndicat libre du secteur de l’énergie au Mali (SYLSEM) ont animé, le samedi 18 février, dans l’enceinte de la Bourse du travail, une conférence de presse pour partager avec les acquis et les difficultés du syndicat durant les deux années.
Ladite conférence était animée par le secrétaire général du SYLSEM, Mamadou Boulkassoum Touré, en présence de son adjoint, Mohamed Elmoctar Maïga ainsi que plusieurs membres de l’instance dirigeante du syndicat.
À l’entame de ses propos, le conférencier principal a rendu un vibrant hommage aux hommes pour la promptitude avec laquelle ces derniers répondent à l’appel du syndicat depuis sa création.
Et de poursuivre que les deux années d’existence du syndicat ont été emmaillées d’énormes difficultés. « Le parcours du SYLSEM n’a pas du tout été facile surtout dans un environnement concurrentiel très tendu. Notre organisation est le troisième syndicat créé à l’EDM-sa. Ce après que les deux premiers aient été désavoués par les travailleurs et après avoir atteint leur limite dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de l’EDM-sa », a-t-il précisé.
Évoquant le bilan du syndicat, M.Touré dira que dès sa création le syndicat a demandé le rehaussement du niveau du traitement salarial. À le croire, de 2005 à 2015, soit dix ans, les agents de l’EDM-sa n’ont bénéficié aucune augmentation de salaire. « Nous avons pu faire passer un accord d’établissement incluant des augmentations de salaire pour le personnel de l’EDM-sa. Nous avons entamé l’élaboration d’un nouvel accord comportant cette fois-ci une augmentation conséquente », a-t-il ajouté.
À ses dires, le syndicat a également invité le Vérificateur général à auditer le recrutement et les fonds alloués à la communication de la société. Selon lui, le SYLSEM avait constaté que les recrutements se faisaient dans des conditions peu orthodoxes. Car, dit-il, ce sont des menuisiers et des agriculteurs qui étaient recrutés au lieu des électriciens et des électromécaniciens. « Nous avons pu faire adopter un plan de carrière et instaurer le dialogue social au sein de la société en faisant comprendre à la direction que la liberté syndicale est un droit au Mali. Toutes choses qui ont favorisé l’implication du syndicat dans les prises de décisions à travers des échanges », a-t-il martelé.
À sa suite, le secrétaire adjoint du SYLSEM a indiqué que le bilan de son organisation est positif. En effet, la création du SYLSEM a permis de ressusciter le mouvement syndical. « Nous avons demandé et obtenu avec la nouvelle direction d’accorder une attention particulière aux bénévoles et aux stagiaires dans le recrutement au lieu de recruter des agents qui n’ont aucune qualification », a-t-il laissé entendre.
En réponse à la question relative à la cohabitation syndicale, il a souligné que le syndicat a un rôle d’apaisement du climat social. À ce titre, les actions du syndicat s’inscrivent dans la culture de l’équité à travers une démarche basée sur la vérité.
MAMA PAGA