La section syndicale des surveillants de prison, dirigée par Lt Brahima Sogodogo, projette de marcher jeudi prochain pour protester contre les conditions difficiles de travail et de vie des agents de ce corps.
Dans un document qu’elle nous a fait parvenir, la section syndicale des surveillants de prison estime que la politique d’humanisation des prisons et celle de la réinsertion sociale des détenus passent nécessairement par la valorisation du métier des surveillants de prison, acteurs incontournables dans la chaîne répressive.
Ainsi, la section syndicale demande à l’Etat d’adopter un véritable cadre statutaire du personnel. Il s’agit pour le personnel surveillant d’obtenir un texte législatif reconnaissant qu’il constitue, au sein de la fonction publique, une catégorie à part et doit à ce titre être doté d’un statut digne de ce nom.
À en croire le Secrétaire général de la section syndicale, Brahima Sogodogo, le personnel de la surveillance occupe une place spécifique à rapprocher à celle des policiers ou encore des autres corps de sécurité. C’est pourquoi, dit-il, la réforme du statut a pour objet la valorisation et la modernisation de la fonction de surveillant de prison en vue d’un recrutement à la fois quantitatif et qualitatif.
Par ailleurs, la section syndicale demande l’amélioration de la carrière des surveillants par une augmentation de l’effectif à travers un recrutement de qualité ; l’institution d’un cadre disciplinaire plus rapide et efficace pour sanctionner les mauvais comportements des surveillants de prison dans l’exercice de leurs fonctions ; l’institution des récompenses, telles que le témoignage officiel de satisfaction, la promotion à l’échelon supérieur et la médaille pénitentiaire dont les conditions d’octroi seront fixées par un décret pris en Conseil des ministres. À cela s’ajoute l’institution d’un Conseil supérieur de la surveillance pour assurer une meilleure reprise en main du personnel surveillant par la hiérarchie.
Diango COULIBALY
