Sur la voie de la réconciliation nationale : Gao ouvre le bal des concertations de proximité

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Après les états généraux de la Décentralisation, puis les Assises nationales sur le Nord, place à présent aux concertations régionales : le processus de reconquête d’une paix durable, à travers une réconciliation véritable et pour un développement harmonieux, fait son petit bonhomme de chemin. Non sans quelques anicroches, mais avec, toujours et à chaque fois, des raisons d’espérer.

 

 

 

Vue d'ensemble de la ville de Gao  © AFP/Archives
Vue d’ensemble de la ville de Gao
© AFP/Archives

« Nous sommes ici, il en sera ainsi dans tous les forums régionaux, pour, d’abord, écouter et entendre, comprendre et convaincre, en vue de nous entendre sur ce que nous avons à faire, chacun dans son rôle, … il nous faut rebâtir un nouvel Etat, un nouveau contrat social, une nation réconciliée avec elle-même et avec la trame solide de son destin ». C’est en ces termes que le ministre de la Sécurité intérieure, le Général Sada Samaké, représentant son homologue de la Réconciliation nationale et du Développement des Régions du Nord organisateur de l’événement, a situé les défis assignés au forum régional de Gao qui a démarré ses travaux, le samedi 30 novembre, dans l’enceinte de l’hôtel de ville. Pour les relever, les principales parties prenantes du niveau régional y ayant été soigneusement et démocratiquement conviées, un seul sursaut commun auquel le président de la cérémonie d’ouverture n’a pas manqué d’appeler : « Personne ne doit se sentir exclu ou marginalisé, nous sommes les artisans d’un dialogue large et inclusif ». Premier du genre en cette ère post-conflit, le forum régional de Gao se veut donc une suite logique des assises nationales sur le Nord tenues du 1er au 3 novembre dernier à Bamako. C’est pourquoi, ce sont les mêmes thèmes centraux débattus à l’occasion desdites assises qui en ont constitué le plat de résistance, à savoir : « Réconciliation nationale, Cohésion sociale et Vivre ensemble », « Gouvernance locale et Décentralisation » et « Programme de développement accéléré des Régions du Nord ».

 

 

Cependant, en prélude à sa tenue, et dans le souci de lui assurer la plus large représentativité et la meilleure participation possibles, le forum régional de Gao a été précédé par ceux dits locaux organisés, les 27 et 28 novembre 2013, pour chacun des quatre cercles de la région que sont Bourem, Gao, Ansongo et Ménaka. Ce qui a permis de déceler, à en croire l’un des modérateurs de l’événement, en la personne de Mohamed Alhousseïni Touré, le point fort de chaque localité en termes d’expériences spécifiques accumulées, par rapport aux questions à l’ordre du jour. Toutes choses qui, selon lui, vont contribuer à faciliter et rendre plus efficace la conduite des travaux du forum régional. C’est ainsi que Bourem aura eu à plancher beaucoup plus sur le premier thème,  Gao sur le second et Ansongo sur le troisième.

 

 

Quant à Menaka, un contretemps aurait retardé ses participants et promesse a été donnée que, sitôt arrivés, ceux-ci prendront le train en marche en y apportant, eux aussi, leur touche particulière. En tous les cas, il est attendu, de tous et de chacun, et sur la base des recommandations des concertations locales, une participation franche et à hauteur d’attentes. Au regard de l’engouement des uns et des autres, il est permis de n’en point douter. Pour preuve, la salle de conférence de la Mairie ainsi que la cour de son enceinte (où des tentes ont été installées) ont du mal à contenir le monde. Aussi est-il certain que les débats seront à la limité houleux. Ce qui est de bonne guerre, puisqu’on dit bien que « c’est de la discussion que jaillit la lumière ». Et quoi souhaiter de plus qu’une douce lumière pour sortir définitivement cette région, et au-delà le Mali tout entier, des ténèbres dans lesquelles les ont plongés, et ont voulu les maintenir la barbarie et l’obscurantisme de forces rétrogrades. Le forum régional de Gao a pris fin dimanche 1er décembre 2013. Les résultats auxquels il a permis d’aboutir constitueront, sans aucun doute, une bonne rampe de lancement pour ceux à venir de Tombouctou et Kidal. Reportage, analyses et réflexions dans les toutes prochaines parutions de 22 Septembre.

 

 

Mahamane G. Touré

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1 commentaire

  1. Reconciliation oui…Justice d’abord.
    J’ai des larmes aux yeux de voir des maliens a New york manifester pendant que la population et les jeunes en particulier s’asseoir et boire du thé pendant que l’avenir du pays, leur avenir se jouer en ces moments critiques …..

    Il faut montrer au monde entier…. maintenant que le Mali dans sa majorité ne partage pas la politique de la division décidée par la France et la soit disant communite internationale…

    Le mali entier du nord au sud, d’est en ouest doit se lever maintenant et dire non a la division programmee de notre pays et soutenue par nos voisins du Burkina Faso, de la Mauritanie, de l’Algérie… NON NON NON…

    La patrie est en danger…. Il faut tuer les français… Ce sont des traitres….
    Il faut se lever…. Il faut se lever…. Il faut supporter le régime en place

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