Le drame du Maouloud survenu au Stade Omnisports Modibo Keïta n’a pas fini de faire parler de lui.
C’est en prévision du match qualificatif des jeux olympiques, Mali- Guinée, prévu le 27 mars et au regard de la tragédie du 21 Février dernier (une centaine de victimes dont une quarantaine de morts) que
« Nous vous demandons de saisir les autorités municipales et nationales afin d’obtenir les assurances et garanties que l’organisation du match précité sera mise en place selon les termes et dispositions du règlement sur la sécurité de
En clair, la fédération Internationale s’inquiète de la suite des événements qui seront organisés dans ce temple mythique.
Qu’en pense le ministère des sports ?
Joint au téléphone, un haut responsable indique que son département n’a pas encore reçu le courrier initialement destiné à
Et de rappeler que l’événement à l’origine du drame du 21 Février dernier n’avait pas un caractère sportif encore moins footballistique. Qu’à cela ne tienne, le ministère donnera toutes les «assurances et garanties » à qui de droit.
Autre entité (indirectement) touchée par le la tragédie du Maouloud : le comité d’organisation du concours Miss Cinquantenaires des indépendances africaines. Depuis la capitale Sénégalaise, les organisateurs ont décidé de reporter la manifestation initialement prévue le 5 mars au CICB. Les représentantes de 17 pays africains devraient prendre part à l’événement. C’est beaucoup pour des raisons de morale et de convenance que les organisateurs ont reporté l’activité à une date ultérieure qui n’a pas encore été fixée.
Nonobstant les assurances données par notre fonctionnaire, le Stade Omnisports Modibo Keïta est bel et bien exposé à des incidents, voire à des accidents de la nature de celle du 21 Février dernier. Nous vous proposons à une seconde lecture un extrait de notre article sur le sujet paru dans le combat N° 90 du 22 février dernier à la faveur du même drame.
B.S. Diarra
Les non-dits du drame de Maouloud … Et la responsabilité de l’Etat malien
L’Etat malien a tout simplement failli en oubliant sa fonction régalienne de garant de la sécurité publique.
« (…) L’accès ou l’évacuation du site, côté quartier Médina-Coura, est rendu difficile à cause de l’existence d’une voie deux sens conduisant à l’échangeur vers l’ENA et au marché de Médina-Coura vers l’Ets. Il s’agit d’un passage presque obligé pour nombre d’habitants des zones Est de la rive gauche. La construction de cette infrastructure a en effet drainé de nombreux usagers sur l’itinéraire et rendant du coup, l’accès au Stade très difficile surtout lors d’événement entrainant un grand monde.
La construction d’une décharge publique entre cette voie et le site à proprement parler et par surcroit derrière une école fondamentale, a également contribué à rendre l’espace très exigu.
Lors des derbies de football par exemple, les supporters (un public pourtant fort averti), parviennent difficilement à se frayer un chemin aussi bien à l’entrée qu’à la sortie du stade.
L’espace devrait être, en somme dégagée dans la perspective d’un public des grands jours. Lors du drame du lundi dernier par exemple, les fidèles qui étaient déjà parvenus à sortir du stade étaient coincés face aux automobilistes et ne pouvaient, par conséquent avancer. Comme un effet domino, le blocage fut ressenti par ceux-là qui étaient encore à l’intérieur et cherchant désespéramment à se dégager. Puisqu’il ne s’agit pas d’un public sportif et bien averti, généralement prompt à trouver son passage, mais plutôt de femmes et d’enfants, ils furent tout simplement pris en étau.
On remarquera en outre qu’il n’existe par exemple aucun feu de stop aux alentours immédiats du stade Modibo Keïta. Et les services de l’ordre se contentent pour la plupart du temps de surveiller seulement les portes et non les voies d’accès du site lors des événements.
Pour des raisons de sécurité publique, c’est l’architecture même des lieux qui mérite d’être revue si l’on veut éviter un drame bis dans le même lieu».
B.S.D
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