Les anciens de l’Association des élèves et étudiants du Mali se sont retrouvés samedi dernier à la faveur d’une assemblée générale. Ils ont vigoureusement condamné les propos prononcés par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, dans un enregistrement audio, à propos du Mouvement démocratique au Mali et exprimé leur soutien indéfectible au camarade Oumar Mariko
Quoi de mieux de s’unir autour d’un idéal commun. C’est cet esprit qui anime sans doute les anciens de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) considérés à juste titre comme les vrais acteurs du Mouvement démocratique du Mali. C’est ainsi qu’ils se sont donné rendez-vous le samedi dernier, à la Pyramide des souvenirs, pour exprimer leur ras-le-bol contre cet enregistrement audio du Premier ministre actuel qui a fait le buzz pendant des jours. Dans cet enregistrement, selon eux, le Chef du Gouvernement a tenu des propos injurieux, voire même insultants à la mémoire des martyrs du 26 mars 1991. Aussi, à l’unanimité, ils considèrent arbitraire, l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt de leur camarade de lutte Oumar Mariko.
L’initiateur de cette assemblée générale, Kassoum Barry a évoqué les points inscrits du jour, avant de laisser entendre que, les propos avancés par l’actuel Premier ministre, à travers cet enregistrement audio, sont des contre-vérités. De ce fait, les véritables acteurs du Mouvement démocratique, à savoir les anciens de l’AEEM se disent en porte à faux contre la démarche du Dr Choguel Kokalla Maïga. Ainsi, au regard de la gravité de ces propos, ils se proposent de porter plainte contre le Premier ministre.
Plusieurs témoignages ont été faits au cours de cette assemblée générale pour condamner davantage les propos du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. Dans leurs témoignages les camarades, Dr Modibo Soumaré, Moussa Keita, Mahamane Mariko et autres ont exprimé leur indignation, suite aux propos du Premier ministre, qu’ils qualifient comme un fervent défenseur du régime de Moussa Traoré. Régime contre lequel l’AEEM s’était révoltée, conduisant du coup à sa chute.
Quant à la détention du camarade Oumar Mariko à la Maison centrale d’arrêt (MCA) de Bamako, la plupart des témoignages faits considèrent cela comme de l’arbitraire. Puisque, selon eux, c’est une conversation privée qui s’est retrouvée sur les réseaux sociaux. Donc, ce n’est pas une affaire de cybercriminalité. Aussitôt arrêté, il devrait être jugé et condamné avec sursis. Vu le caractère politique de cette incarcération du camarade Oumar Mariko, les anciens de l’AEEM restent solidaires et lui apportent leur soutien indéfectible.
Suite à cette arrestation et détention de l’ancien leader de l’Association des élèves et étudiants du Mali, Dr Oumar Mariko, ses anciens camarades et acteurs du Mouvement démocratique vont continuer à se mobiliser et poser des actes pour le soutenir, afin d’obtenir la clémence en sa faveur.
Pour rappel, le premier secrétaire général de ce mouvement estudiantin a été interpellé et incarcéré la semaine dernière, à la Maison central d’arrêt de Bamako par le Tribunal de première instance de la commune IV du district de Bamako. Dr Oumar Mariko se trouve présentement en prison, en train de méditer sur son sort en entendant son jugement.
Affaire à suivre
Diakalia M Dembélé