Falaye Keïta a été licencié par la Consolidation à la filière de transformation et gestion des déchets solides de la ville de Sikasso (Confides). Cet ex-agent dit être abusivement licencié par l’Assistante technique, Nadine Dilack, en complicité avec le chef de division, Aboubacar Sidiki Koné. Il mène un combat depuis quelque temps pour rentrer dans ses droits.
Après avoir été licencié par la Confides, Falaye Keïta, comptable, ne cesse de se battre pour rentrer dans ses droits. Mais force est de reconnaitre que tous ses efforts sont restés sans suite pour le moment. Il se dit à la fois victime d’une conspiration et d’un abus de pouvoir.
Les motifs du licenciement, selon Falaye Keïta
Falaye Keïta a signé un contrat de six mois renouvelables avec la Confides. A ses dires, il devait procéder, selon les clauses contractuelles, au suivi des Groupements d’intérêt économique (GIE) de Sikasso. Après la signature du contrat, il a été affecté au GIE du cinquantenaire. Après 3 mois et 15 jours de travail, Falaye Keïta a été remercié par l’Assistante technique, Nadine Dilack, non seulement sans préavis, mais aussi et surtout sans explications. Pour lui, les raisons avancées par Nadine Dilack pour justifier ce licenciement sont: «absence répétée et insuffisance des données».
Muni des preuves du rapport, Falaye décide de rencontrer les responsables en charge du projet pour bénéficier de ses droits. Toute chose qui, selon lui, fut la croix et la bannière.
Aux dires de notre interlocuteur, tout est parti des combines du chef de division, Aboubacar Sidiki Koné, qui était chargé d’acheminer son rapport et les cahiers de suivi. Ce dernier, dit-il, n’était pas content de son embauche au sein de cette boite. «A travers des mensonges, Aboubacar Sidiki Koné a tout fait pour que je puisse être renvoyé. Le seul péché que j’ai commis est le fait d’avoir refusé de lui accorder une partie de mon salaire», révèle le sieur Keïta. Expliquant «la mauvaise foi» de Aboubacar S. Koné, notre interlocuteur dira que le chef de division ne l’a jamais informé de la tenue des réunions. Pire, Falaye Keïta explique que le sieur Koné bloquait les rapports et les cahiers de suivi. « Tout a été planifié pour que je sois mis à la porte. Et on ne m’a jamais donné l’occasion de m’exprimer ou prouver que je suis dans mes droits. Je mets quiconque au défi et je suis prêt à un débat ouvert…», déclare-t-il. Dans ce dossier à tiroirs, Falaye Keïta accuse Nadine Dilack d’être en connivence avec Aboubacar Sidiki Koné.
Ainsi, pour être mis dans ses droits, Falaye Keïta décide de saisir l’Inspection du travail de Sikasso. L’autre malheur de M. Keïta est que son contrat n’était pas signalé là-bas. Qu’à cela ne tienne, l’Inspection du travail a convoqué les parties le 26 du mois passé pour les écouter. Il s’est avéré que le sieur Aboubacar Sidiki Koné s’est permis de répondre au nom de l’Assistante technique, Nadine Dilack, partie en congé en Belgique. Toute chose que l’Inspecteur du travail n’a pas cautionnée.
A quoi joue Aboubacar Sidiki Koné ?
Dans le souci de recouper les propos de Falaye Keïta, nous avons cherché par tous les moyens à recueillir la version d’Aboubacar Sidiki Koné, en attendant le retour de Nadine Dilack. Nos tentatives furent malheureusement vaines. Joint au téléphone, M. Koné a toujours évité d’aborder le sujet, prétextant qu’il était en réunion avec les chefs de quartier. Face à notre insistance, il a finalement décidé de ne plus décrocher nos appels. Est-il allergique à la presse ? De quoi se reproche-t-il ? Pourquoi a-t-il répondu à une convocation qui ne lui était pas adressée ?
En tout cas, le comportement de ce monsieur prouve que beaucoup de zones d’ombre planent dans ce dosser. Les regards sont donc tournés vers l’Inspecteur du travail de Sikasso qui a décidé d’attendre le retour de Nadine Dilack pour tirer cette affaire au clair.
En tout état de cause, Falaye Keïta a décidé de se battre avec les moyens légaux à sa disposition pour être remis dans ces droits.
Affaire à suivre…
Ibrahim M.GUEYE
Monsieur le Journaliste, je ne vois pas là où se situe votre problème.
Comme le dit-on: “en droit, il n’ y a pas de cas indéfendable”. Sinon, vous l’avez dit vous même que le contrat du Sieur Kéita n’était même pas enregistré auprès des structures compétentes maliennes. Il a fallu qu’il rencontre un problème pour se rendre compte que l’Inspection régionale de Sikasso existe, alors même que cela était le préalable.
Mieux, Madame Nadine Dulack, n’est qu’une Assistante technique Intenationale, recrutée par la CTB (Agence belge de développement), sise à Badalabougou.Tous les contrats du projet CONFIDES sont gérés à ce niveau. Veuillez demander à Monsieur Kéita de publier la partie signataire de son contrat et vous verrez celui ou celle qui est son employeur. Je suis sûr et certain que c’est la CTB et non Nadine. Donc, comme Nadine pourrait-elle résilier son contrat alors qu’elle n’est pas l’employeur de notre Sieur Kéita.
Pour rappel, si vous le savez pas, le projet CONFIDES, financé par la Belgique, est géré suivant le prinicpe de “Régie”, c’est à dire que c’est la Partie belge, à travers la CTB qui effectue directement toutes les dépenses. Donc, seule habilitée à procéder à la gestion administrative et financière du projet. La CTB est représentée au Mali par un Représentant Résident (RR).
Le projet est d’exécution régionale et placée sous la tutelle du Ministère en charge de l’Administration territoriale (Gouvernorat de Sikasso) et logée au sein de la Mairie de Sikasso.
Dons, si vous voulez avoir la vraie information, je vous conseille de vous référer à la CTB et à la Mairie de Sikasso.
Dogoly, à croire que vous ne connaissez pas les réalitésde ce pays!!!
Les expatriés se croient tout permis et font ce que bon leur semble.
Quant à Monsieur Keita, ce n’est nullement à lui de s’assurer que l’inspection du travail a son dossier, c’est à l’employeur de déclarer son salarié!!!
En plus, ce n’est pas à Bamako que le sieur Keita a signé son contrat, mais à Sikasso(c’est néanmoins ce qu’on déduit à la lecture de l’article).
Il faut simplement que l’état joue son rôle de garant de l’application du code du travail. Ce faisant l’employé et l’employeur pourront chacun jouir pleinement de leurs droits.
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