Suite à la mutation jugée « illégale » de Mme Kéïta Fatoumata Sangho par le DG de la BDM-SA : Le Synabef prévoit une grève de 72 heures allant du 22 au 25 juillet

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Le Syndicat national des assurances, banques et établissement financiers du Mali (Synabef) prévoit une grève de 72 heures allant du 22 au 25 juillet 2020. Cet arrêt de travail fait suite à la mutation jugée « illégale » de Mme Kéïta Fatoumata Sangho par le directeur général de la Banque pour le Développement du Mali (Bdm-SA), Bréhima Amadou Haïdara. L’annonce a été faite le jeudi 25 juin au cours d’un point de presse animé par le secrétaire général du Synabef, Hamadoun Bah.

Entêtement et mépris ! Rien ne va plus entre le directeur général de la Banque de développement du Mali (Bdm-SA), Bréhima Amadou Haïdara, et le Syndicat national des assurances, banques et établissements financiers du Mali (Synabef). Le Syndicat prévoit de déposer un préavis de grève de 72 heures allant du 22 au 25 juillet 2020. En cause, la mutation en octobre 2018 de Mme Kéïta Fatoumata Sangho du siège de la banque à l’agence de Kabala.

Une affectation jugée « illégale » par le secrétaire général du Synabef, Hamadoun Bah, qui pense que c’est une façon pour la direction de la banque d’éloigner un agent gênant de sa base. Cette mutation, selon Hamadoun Bah, viole impunément les droits élémentaires d’un travailleur sur fond d’entraves et de violation grave des libertés syndicales.

Le secrétaire général du Synabef rappelle pour cela les dispositions de l’article 8 de la convention collective des banques et assurances qui dispose que «ne peuvent être déplacés, sans leur consentement, de leur établissement : – Les délégués pendant la durée de leur mandat ; Les candidats, dès le dépôt des candidatures et jusqu’à la date des élections ».

Ces mesures concernant les syndicalistes sont violées par la direction générale de la BDM-SA, regrette le secrétaire général du Synabef. Il a affirmé avoir initié plusieurs rencontres avec le directeur général de la BDM-SA pour le ramener à la raison. Sans succès. À chaque fois, le directeur général oppose une fin de non-recevoir. Selon Hamadoun Bah, le DG de la BDM-SA est parti jusqu’à dire que « ce n’est pas au SYNABEF de gérer une affaire concernant un travailleur de la BDM. »

Scandalisé, M. Bah a rappelé que l’ensemble des travailleurs des banques, assurances, établissements financiers du Mali relève du Synabef. Aussi, poursuit-il, le Synabef peut défendre directement n’importe quel travailleur de ces entités si le problème lui est remonté par la personne elle-même ou son comité syndical qui n’arrive pas à prendre en charge le problème. « De surcroît, l’ensemble des travailleurs affiliés au SYNABEF, cotise 500 Fcfa/mois versés sur le compte de leur syndicat national », a-t-il précisé.

Par ailleurs, le secrétaire général du Synabef affirme avoir constaté beaucoup de mépris de la part du DG de la BDM-SA depuis son arrivée à la tête de l’APBEF. « La distance et le fossé n’ont cessé de s’agrandir tellement cette équipe dirigeante est venue avec des a priori et des négations de tout acte que nous posons », a-t-il souligné.

Abdrahamane SISSOKO

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