Stationnement anarchique des véhicules et engins à deux roues : L’indiscipline des conducteurs

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Une voiture garée devant un service dans la capitale

La circulation routière obéit à des règles de conduite édictées dans le code de la route
Le Code de la route réglemente la circulation des engins à roues. Il garantit la sécurité de tous les usagers sur les voies de passage dans une ville ou un village. Le résultat est la fluidité parfaite des déplacements. Le respect strict des règles évitera aux chauffeurs, aux motocyclistes, aux cyclistes d’être sanctionnés par les policiers. La bonne connaissance des dispositions du code de la route protège contre le stress dans les embouteillages. L’entassement des véhicules et des engins à plusieurs carrefours empoisonnent l’humeur des conducteurs et des passagers.

Certaines grandes artères de Bamako font l’objet d’un constat alarmant. La circulation routière aux heures de pointe ressemble à un capharnaüm. Policiers et conducteurs sont sur les nerfs. Sur les bas côtés des avenues et des rues dans les quartiers, les stationnements anarchiques des véhicules sur la voie publique causent des désagréments. Les «inconscients» qui se garent n’importe comment provoquent beaucoup d’accidents lorsque les conducteurs forcent le passage. Ce fait est confirmé par l’agent de police A. Coulibaly en faction près du monument de l’Indépendance. Il estime que la plupart des grandes artères de Bamako sont devenues des traquenards à cause du stationnement sauvage des véhicules. Il rappelle que «le stationnement est interdit sur les grandes artères, parce qu’il est susceptible de provoquer des accidents plus ou moins graves».

Les Bamakois dénoncent cette indiscipline et accusent les autorités d’être coupables de laxisme dans la gestion des voies publiques. Les fautifs ne se remettent jamais en cause. La mairie centrale de Bamako veille à sanctionner les infractions aux stationnements interdits. Une équipe sillonne la ville pour verbaliser au besoin les conducteurs peu vigilants qui enfreignent la règle. Les agents de la Brigade urbaine pour la protection de l’environnement (BUPE) immobilisent les voitures en infraction en plaçant des sabots sur les roues. Si le propriétaire ou le conducteur ne se manifeste pas pour payer l’amende, l’engin est transporté à la fourrière de la mairie.

Toutes ces mesures et la surveillance de la police s’avèrent sans effet pour rendre la circulation routière fluide dans la capitale. Les conducteurs des engins à deux et trois roues, notamment les tricycles «katakatani», les taxis, les minibus de transport en commun se font prendre à tout bout de champ pour interdiction de stationnement. Un agent nous confie son impuissance : «Quand je constate l’infraction à l’interdiction de stationnement d’un chauffeur, je me déplace pour aller le verbaliser et sanctionner son irrespect du code. Hélas, très souvent le délinquant prend la fuite, sans se préoccuper des accidents qu’il peut provoquer dans sa cavale».

Chaka Dembélé gère une petite station de lavage de véhicules. Ce chef et ses employés font attention à bien garer les véhicules des clients. Tout le monde veille au grain pour ne pas créer d’embouteillage. Les voitures lavées sont aussitôt remises à leur propriétaire pour avoir plus d’espace pour les prochains clients .

Mama Fifi Diallo est gérante d’une boutique très fréquentée dans les alentours du monument de l’Indépendance. Nous l’avons interrogée sur la question du stationnement interdit sur la voie publique. Elle juge que les autorités ne font pas le maximum pour rendre la circulation plus fluide. « La rue dans laquelle est située ma boutique n’est pas large. La circulation y est des plus pénibles. Tout véhicule en stationnement prolongé gênera durablement la fluidité du trafic. Je me garde bien souvent de faire la remarque à certains clients qui viennent faire leurs achats chez moi, de peur de les vexer. », a reconnu cette gérante.

Les automobilistes se garent pour diverses raisons sur la voie publique. Certains stationnent pour faire leurs achats, d’autres sont les propriétaires des échoppes devant lesquelles ils garent leur engin. Mais ils enfreignent les règles d’interdiction de stationnement. Tous ces « perturbateurs » des bonnes règles de la circulation sont comptables des tracasseries qu’ils causent aux usagers. Pourtant ce cafouillage est décrié par bon nombre de citadins. Personne n’y prête attention. Personne ne cherche à alléger les désagréments causés aux usagers.

Mouda I. MAÏGA

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