Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a présidé le vendredi 3 décembre dernier dans l’après-midi, les travaux du Conseil national des prix (CNP). C’était dans la salle de conférence de son cabinet, en présence de l’ensemble des membres du Conseil national des prix. Cette session était consacrée à l’examen et à la validation de la structure des prix de la farine et du pain, afin de dégager un prix consensuel de ces deux produits, objets d’un protocole d’accord entre le Gouvernement et les acteurs de cette filière. Après environ 6 heures d’horloge de débats intenses entre le ministre de l’Industrie et du Commerce et les acteurs de meuniers et les boulangers dans l’optique de trouver un prix consensuel de la farine et du pain, malheureusement aucun consensus n’a été trouvé. Donc les discussions vont se poursuivre jusqu’au jeudi prochain.
A l’ouverture des travaux, le ministre Mahmoud Ould a indiqué que, la présente session se tient dans un contexte caractérisé par des facteurs exogènes et endogènes qui impactent négativement l’approvisionnement de notre pays, provoquant du coup une flambée des prix à la consommation de la plupart des produits de première nécessité.
Le ministre a par ailleurs, fait savoir que lorsque le Gouvernement accorde des subventions à la consommation, en exonérant les droits et taxes au cordon douanier, ces mesures peuvent avoir trois (3) effets: diminuer effectivement le prix du produit si les droits et taxes exonérés dépassent le niveau de hausse enregistrée sur le prix du produit ; stabiliser le prix du produit au cas où les droits et taxes exonérés viennent à compenser le niveau de la hausse et atténuer la hausse du prix du produit au cas où les droits et taxes exonérés n’arrivent pas à compenser l’augmentation de la hausse intervenue sur le prix du produit.
En exécution de ces mesures, selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, il est fixé, pour chaque produit, un prix indicatif plafond obtenu à partir d’une structure de prix élaborée par les services techniques. Le prix indicatif plafond est le plus souvent un prix consensuel entre les opérateurs économiques bénéficiaires et les membres du Conseil national des prix, un organe consultatif créé auprès du ministre chargé du Commerce pour suivre l’évolution des prix des produits et services en vue de proposer toutes mesures visant à la maitrise des prix, a-t-il expliqué. Avant d’inviter les membres du CNP, à une participation positive à cet exercice, afin de parvenir à un prix consensuel compatible avec le pouvoir d’achat des consommateurs et qui garantit la viabilité de l’activité économique des meuniers et des boulangers.
AMTouré