Piliers incontournables, elles font preuve d’endurance et de dévouement pour leurs progénitures. Galerie de portraits de ces braves soutiens de famille
Comme on le dit, la vie est un combat. Beaucoup de femmes l’ont compris et par conséquent, refusent de croiser les bras. Ces battantes font de petits métiers pour subvenir aux besoins de leurs familles et nourrir l’espoir de l’épanouissement.
Awa Coulibaly, une veuve, fait partie de ces braves dames qui travaillent sans relâche pour assurer le repas quotidien de ses enfants. Elle a choisi la profession de lavandière. Depuis 6 heures du matin, la quadragénaire commence à travailler à Samè, un quartier de la Commune IV du District de Bamako. Elle travaille 10 heures par jour, pour un salaire variant de 1.500 à 3.000 Fcfa. Ce qui est frustrant, c’est que certains clients refusent de la payer après service rendu. « J’utilise l’argent que je gagne pour acheter la nourriture, payer les frais de scolarité, les ordonnances médicales et autres», confie-t-elle.
«J’ai quatre enfants dont une fille, âgés de 16 à 12 ans. Au début, je lavais deux fois par semaine.
Mais après le décès de mon mari il y a 6 ans, ce travail est devenu ma principale source de revenus parce que je ne pouvais plus compter que sur mes propres forces », fait remarquer Awa Coulibaly.
En termes de perspectives, la veuve ambitionne d’économiser de l’argent pour financer son projet de commerce. «Je vais continuer à travailler dur pour la réussite de mes enfants», promet-elle malgré la fatigue et sa santé fragile.
Mariétou Togola, une cliente de Awa Coulibaly, trouve sa lavandière simple, aimable et respectueuse.
Depuis la mort son époux, explique-t-elle, Awa Coulibaly vit dignement de cette activité. L’un de ses fils est très fier de sa maman. « Grâce à maman, on souffre peu de l’absence de notre père. Maman s’occupe bien de nous», reconnaît l’adolescent.
Agent de gardiennage-
Il est 19 heures. Kadiatou Traoré, âgée de 42 ans, assure la surveillance devant une entreprise bancaire située à Hamdallaye ACI en Commune IV du District de Bamako. Son travail est rotatif entre les services demandeurs. La brave dame travaille jour et nuit à des heures tardives depuis 10 ans. « Mon travail consiste à vérifier les pièces d’identité et les outils des usagers», explique l’agent de sécurité privée. «Mon mari est décédé il y a 12 ans, laissant derrière lui 3 enfants dont 2 filles à ma charge. Au moment de son décès, notre première fille avait 8 ans, l’autre, 3», confie-t-elle les larmes aux yeux.
Notre interlocutrice dit avoir été abandonnée par tous les proches de son mari depuis le décès de ce dernier. Aussi, elle s’occupe des charges de la famille y compris les factures d’eau et d’électricité et l’éducation des enfants. Kadiatou se bat quotidiennement pour la survie de sa famille. «Je me réveille tous les jours à 4 heures du matin, et je suis sur pied de 7 heures à 17 heures ou 18 heures», explique Kadiatou qui a perdu son mari à 30 ans, mais ne s’est jamais remariée.
La quadragénaire consacre son énergie à la survie de ses enfants. «C’est pourquoi, je ne peux pas me faire plaisir et j’évite les cérémonies sociales», regrette-t-elle. En attendant de trouver mieux, elle est fière de son travail et remercie le Tout-puissant de lui avoir donné la force de s’occuper de ses enfants. Sa première fille témoigne : «Après le travail, quand maman rentre à la maison, elle se met au lit. Souvent, elle refuse de manger avec nous ou attend qu’on finisse d’abord pour manger les restes. Tout le temps, on la voit pleurer en cachette. C’est triste mais on s’en remet à Dieu», affirme-t-elle.
Technicienne de surface-
Mme Samaké Maïmouna Doumbia, elle, est très matinale. Cette technicienne de surface, âgée de 45 ans, habite à Guarantiguibougou en Commune V et commence à travailler à partir de 5 heures 30 du matin dans un commissariat de la Rive gauche. «Tous les jours, je me lève à 4 heures du matin. Je finis mon travail à 15 heures», précise celle qui a passé 11 ans dans le métier de technicien de surface pour un salaire mensuel de 20.000 Fcfa. Ce salaire lui permet d’aider son mari en ce qui concerne la prise en charge des dépenses familiales. «Mon mari n’a jamais trouvé de travail fixe.
Raison pour laquelle, je suis obligée de l’aider pour pouvoir supporter les frais de la maison et l’éducation des enfants», souligne-t-elle tout en remerciant certaines personnes généreuses du commissariat pour leurs appuis financiers d’autant que son employeur (une mairie de la place), ne l’a pas payée depuis plus de 2 ans. «Je continue de venir parce que j’aime mon travail qui m’a permis de tisser des liens fructueux avec le personnel du commissariat», poursuit- elle.
Selon le chef de poste du commissariat, Mme Samaké, est ponctuelle et respectueuse. « J’ai commencé à travailler dans ce commissariat il y a plus de 5 ans, mais je ne l’ai jamais vu se disputer avec un agent ou un usager. En plus elle ne demande jamais de l’argent à quelqu’un», a ajouté le major de police Boubacar Camara, avant de lancer un appel aux bonnes volontés pouvant aider cette brave femme.
Baya TRAORE
C’est dommage de voir ces veuves qui se battent au quotidien pour nourrir leur famille, or il y a des voleurs de milliards qui restent sans aucune punition dans notre pays, il faut que l’état via des structures officielles des femmes soit à l’avant-garde des actions de soutiens à ces veuves du genre en prenant au moins les enfants en charge dans un service social comme cela se fait dans certains pays civilisés de cette planète. Les structures de femmes d’aujourd’hui au lieu de penser à des cas comme ceux-ci, elles se focalisent sur des bêtises qui ne font pas bouger ce pays d’un iota, alors que ces cas sont des urgences qu’il faut tout de suite prendre en charge pour soulager ces braves femmes qui sont d’ailleurs mal entretenues par leurs employeurs sans recours, quelle aberration? Il faut au moins les aider en mettant au pas ces employeurs véreux qui refusent de payer leur dû.
Martin Luther King disait ceci « Si tu ne peux être pin au sommet du coteau sois broussaille dans la vallée, mais sois la meilleure petite broussaille au bord du ruisseau. Sois buisson si tu ne peux être arbre, si tu ne peux être route sois sentier, si tu ne peux être soleil, sois étoile ; Ce n’est point par la taille que tu vaincras ; sois le meilleur quoi que tu sois. Examinez-vous sérieusement afin de découvrir ce pour quoi vous êtes faits et alors donnez-vous avec passion à son exécution.» Fin de citation, ces braves sont dans le sillage de cette citation de ce grand penseur noir américain pour sa lutte anti-apartheid au USA, mort en 1968 par balle, quelle honte pour cette humanité?
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