Soutiens aux victimes de la sècheresse de 2022 au Mali : Le PAM pour une enveloppe de 4.910.592.800 FCFA

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Le Mali bénéficiera d’une somme globale de 8 millions de dollars, soit un montant de 4.910.592.800 de Francs CFA de dédommagement. Le PAM a initié son programme d’aide pour près d’un demi-million de personnes grâce à une assurance climatique en faveur de l’Afrique de l’ouest. Ainsi, plus de 500.000 personnes de victimes touchées par la sécheresse en 2022 au Burkina Faso, en Gambie y compris le Mali, seront soulagées financièrement grâce à ce dédommagement, a annoncé ce mercredi 15 février 2023 le Programme alimentaire mondial des Nations Unies.

Le PAM a reçu des indemnités d’assurance d’une valeur de plus de 15 millions de dollars de la part d’African Risk Capacity (ARC) Limited. Ces indemnités permettront de transférer des fonds aux personnes touchées par la sécheresse du mois de mars à mai 2023. « Ce financement permettra au PAM d’atteindre des centaines de milliers de personnes en situation d’insécurité alimentaire affectées par les impacts négatifs induits par le climat avec une aide en espèces et une aide nutritionnelle », a déclaré Eric Perdison, Directeur et Représentant du PAM au Mali. Selon lui, ces fonds leur permettront ainsi de se remettre des impacts de la sécheresse, par exemple en achetant de la nourriture ou en complétant leurs revenus pour éviter d’avoir à vendre des actifs productifs.

A noter que le régime d’assurance fait partie du groupe ARC, une agence spécialisée de l’Union africaine qui aide les États membres à gérer les risques liés au climat et aux catastrophes. Ainsi, le PAM devrait recevoir des versements de 7,2 millions de dollars pour le Burkina Faso, 187.600 dollars pour la Gambie et 8 millions de dollars pour le Mali.

Une couverture des risques pour 4,8 millions de personnes dans six pays africains

L’aide comprendra également un soutien nutritionnel pour les enfants âgés de 6 à 23 mois ainsi que les femmes enceintes et allaitantes. « Grâce au soutien de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique, le PAM a acheté des polices d’assurance qui nous permettent de travailler avec les gouvernements locaux pour minimiser les pertes et les dommages causés par les impacts climatiques », a affirmé Mathieu Dubreuil, responsable de l’assurance contre les risques climatiques au PAM.

Selon l’agence onusienne basée à Rome, les agriculteurs d’Afrique de l’Ouest ont subi des pertes et des dommages à leurs récoltes et à leurs moyens de subsistance en raison de la sécheresse étendue qui a impacté la saison agricole 2022. Cela a des effets d’entraînement dans toute la région car la disponibilité des aliments est réduite et les prix s’envolent, a indiqué le PAM. L’assurance climatique permet ainsi aux communautés de se remettre de leurs pertes et dommages, évitant ainsi qu’elles ne soient poussées vers la faim.

« Le transfert d’argent est arrivé à un moment où j’avais du mal à acheter de la nourriture. Je vis seule avec les enfants et nous avions besoin de manger. J’ai donc acheté du riz et du mil », a déclaré Aissé, une veuve malienne qui a reçu de l’argent provenant des indemnités versées pour la sécheresse de 2021.

Depuis 2019, le PAM a protégé 4,8 millions de personnes dans six pays africains avec des polices d’assurance de l’ARC. À ce jour, le PAM a reçu huit versements d’un montant total de 25,4 millions de dollars pour cinq pays qui ont permis de fournir une assistance en espèces et alimentaire, un soutien nutritionnel et la création d’actifs d’urgence à plus de 790.000 personnes.

Par ailleurs, se penchant sur le cas du Mali, la sécheresse n’est pas la seule difficulté à laquelle sont exposées les populations dans les zones agricoles situées dans une grande partie de notre pays. La présence des groupes armés terroristes a aggravé la situation car ces bandits sans foi ni loi incendient en toute impunité des hectares de plantations de riz, d’oignons de mil et d’autres céréales nécessaires à la subsistance. Résultat de ces crimes, la famine ! Plusieurs communautés se retrouvent ainsi prises au piège et cela augmente considérablement le nombre de personnes en situation d’urgence.

Plusieurs rapports ont fait cas de ces violations dans certains endroits du Mali. En réponse, pour contrecarrer ce plan machiavélique, les autorités ont mis en place une stratégie de protection des plantations afin de venir en aide aux populations civiles. Cependant, cela s’avère difficile compte tenu de l’immensité des zones agricoles à couvrir.

Ahmadou Sékou Kanta

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