Soutien des victimes de la crise du Nord du Mali : Les femmes du RESPSFECO se mobilisent aux côtés de leurs sœurs refugiées au Burkina Faso

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Le dimanche 6 janvier, la salle de conférence du centre Aoua Keita a servi de cadre pour la conférence de presse du Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’Espace CEDEAO (RESPSFECO). Il s’agissait pour la présidente du réseau de faire le compte rendu des visites effectuées dans les camps des refugiés maliens au Burkina Faso.

Passés des privations et des exactions de tous genres dans le nord occupé par des terroristes, plus de 400 000 Maliens ont décidé de tout abandonner pour  se refugier dans les pays voisins comme le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie. Des milliers de familles ont quitté leur terre natale avec comme seuls bagages le désespoir et la désolation.

Dans la dynamique de mener des activités pour préparer le retour au bercail de ces refugiés, et réconcilier les communautés après la libération des zones occupées, il est nécessaire que toutes les composantes de la société malienne jouent leur partition. C’est pour cette raison que, le Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’espace CEDEAO/Mali (REPSFECO), a délégué trois membres qui sont Mme Diakité Saran Kéita présidente du réseau, Mme Fatoumata Maiga secrétaire générale et Mme Kané Nana Sanou rapporteur pour effectuer une mission de solidarité financée par une ONG finlandaise afin de prendre contact et manifester leur solidarité avec leurs sœurs dans les camps de réfugiés du Burkina Faso.

Le 24 novembre, la délégation a eu une séance de travail avec le premier conseiller de l’ambassade du Mali au Burkina Faso et le coordinateur des camps. Le premier conseiller de l’ambassade s’est réjoui de cette visite, quant au coordinateur, il a décrit la situation générale dans la dizaine de camps. La visite de la délégation a coïncidé avec le transfert du camp de Ouaga  à Sanioko à une trentaine de kilomètres de la capitale.  On compte aussi d’autres camps à Djito, Déou, Gandafabou, Gantour, etc.

Le 25 novembre, la délégation s’est rendue dans le camp de Sanioko, qui compte mille six cents refugiés dont quatre cents femmes tous âges confondus et six cents enfants. Après avoir signifié leur soutien et leur solidarité envers les femmes du camp, les émissaires ont donné la parole aux refugiés qui ont adressé le message suivant au gouvernement malien “nous sommes là, nous sommes représentatives et bien organisées et nous voulons être au courant de tout ce qui se passe dans notre pays. Nous voulons l’implication des femmes dans toutes les concertations, discussions et négociations”. Elles ont aussi émis le vœu ardent de retourner au Mali car rien ne vaut la terre qui t’a vu naitre.

“Ces visites nous ont permis de voir la situation délicate dans laquelle vivent ces femmes et ces enfants du Mali. Je demande au gouvernement malien de consulter les femmes dans les prises de décision dans la crise car elles sont les premières touchées, quand tu touches à un homme, tu touches à sa femme, quand tu touches à un enfant tu fends le cœur de sa mère” a conclu la présidente du réseau.             

Aissata Fodé

SAMAKE, Stagiaire

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