Le Centre de formation professionnelle d’Enda-Mali à Sébénicoro a servi de cadre la semaine dernière à la remise d’un important don constitué de vivres et non vivres aux déplacés internes, aux victimes d’esclavage par ascendance, aux centres d’accueil et d’hébergement des victimes de la traite des personnes et les pratiques assimilés. C’est la représentante du ministre de la Justice qui a présidé la remise de ces dons avec à ses côté le directeur exécutif de Enda-Mali, Baba Diarra.
Financés sur le budget national à travers le ministère de la Justice, ces dons sont composés de 20 tonnes de riz blanc, 20 tonnes de riz étuvés, 200 paquets de pate alimentaire, 50 bidons d’huile de 20 litres, 100 paquets de lait en poudre de 5 kg, 100 sacs de sucre de 50 kg et 100 cartons de 20 morceaux de savon.
Cette précieuse aide sera repartie entre le site des déplacés internes du Centre Mabilé, le site des déplacés du Garbal de Faladié, le site des victimes d’esclavage par ascendance logé à la Cité des enfants. Le Centre d’accueil et d’hébergement de Enda-Mali, BNCE, Waht, AJDM et Kanuya figurent aussi parmi les bénéficiaires.Avant la remise officielle de ces dons, le directeur exécutif d’Enda, Baba Diarra, a remercié le ministère de la Justice garde des sceaux, le comité national de coordination de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées et l’ensemble des partenaires pour l’intérêt que ces structures portent non seulement aux questions des déplacés internes, des victimes d’esclavage par ascendance mais aussi à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. Le directeur exécutif d’Enda a précisé que la présente remise s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la lutte contre la traite des personnes, célébrée le 30 juillet de chaque année. Le directeur exécutif de Enda-Mali a saisi l’occasion pour dire que sa structure est une organisation non gouvernementale au Mali depuis 1987 et qui s’est focalisée dès ses premières heures sur la problématique de l’accès des couches défavorisées aux droits humains et au renforcement du partenariat avec l’Etat du Mali et les autres acteurs intervenant dans le domaine de la lutte contre la pauvreté.
“Ce faisant Enda-Mali, à l’instar d’autres acteurs comme l’OIM, participe à la mise en œuvre des activités de retour et la réintégration des victimes de traite et de trafic au Mali et en Afrique de l’Ouest à travers le RAO. Cet accompagnement des victimes nécessite des appuis alimentaires à travers des distributions de vivres aux centres qui les hébergent temporairement avant leur réintégration dans leurs familles dans les localités du Mali, et pays d’origines“, a-t-il expliqué.
Et de remercier le gouvernement de Transition, en particulier le ministère de la Justice pour cette marque de solidarité. Il a associé à ces remerciements tous les partenaires techniques et financiers qui les accompagnent dans cette lutte difficile mais absolument indispensable contre la traite des personnes. “La cause est très noble car il s’agit de protéger la vie de milliers d’êtres humains”, a déclaré M. Diarra.
Laurence Dougnon, chargé de mission au ministère la Justice a salué la mobilisation des acteurs pour la cause de la traite des personnes et des pratiques assimilées au Mali. Un phénomène qui est, selon elle, une triste réalité dans le monde et le Mali à l’instar d’autres pays en Afrique souffre de ce crime qui implique à l’en croire plusieurs violation des droits de l’Homme par des pratiques sans fois ni loi qui utilisent leurs victimes dans l’exploitation de la constitution de ce crime et autres formes d’exploitations sexuelles, la servitude même le prélèvement d’organe.
Elle a dénoncé aussi le fait que les réseaux criminels utilisent les aspirations de ceux qui vivent dans la pauvreté et la recherche de meilleur vie pour les entrainer dans les pires formes d’esclavage affectant de milliers de personnes.Laurence Dougnon, tout en saluant le travail abattu par l’ensemble des acteurs sur le terrain contre cette pratique néfaste, a réaffirmé l’engagement de leur département à lutter contre la traite des personnes et les pratiques assimilées.