Conséquence de la crise multidimensionnelle de 2012 marquée par-là par l’occupation des deux tiers (2/3) du territoire national : Le Centre du Mali est théâtre de toutes sortes d’amalgames sur fond de conflits intercommunautaires, de terrorisme frisant le génocide. Avec l’incapacité du Régime défunt de prendre la crise à bras-le-corps, presque tous les cercles de la Région de Mopti se sont massivement vidées de leurs Habitants, dont beaucoup ont pris la direction de la capitale. Pour leur venir en aide, des assistances à but humanitaire se sont organisées par les partenaires du Mali et des particuliers patriotes comme le Général Ismaïla Cissé qui a offert un champ couvrant un espace de plus de 5 hectares, sis à Senou, en Commune VI du District de Bamako au profit des Personnes Déplacées Internes (PDI) de la place.
« La guerre ne se nourrit ni d’herbe ni de l’air ; mais, du sang humain et des richesses », alerte un adage de chez nous. Et, y ajoutons, avec d’énormes dégâts collatéraux, de fractures sociales et de traces certes pardonnables mais indélébiles dans le vivre ensemble. C’est le cas de la crise sécuritaire faisant rage au cours de ces neuf dernières années dans les Régions du Nord et du Centre du pays où des localités entières ont été décimées ou perdu leurs potentialités économiques et continuent encore de se vider de leurs Habitants qui se réfugient dans le Sud et dans la ville de Bamako et ses environs. Selon les statistiques en vigueur, plus de 266.000 personnes dont 58% d’enfants ont abandonné leurs localités pour se réfugier à l’intérieur du pays.
En effet, rappelons qu’en 2018, sous le Gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga, la crise s’est aggravée dans le Centre dud pays. Avec la montée d’un cran des conflits intercommunautaires et des attaques terroristes perpétrées par la secte d’Amadou Kouffa, les actes de violences et d’agressions meurtrières devenus monnaie jusqu’à nos jours dans les Régions de Mopti et de Ségou. Contraintes d’abandonner leurs villages, terres cultivables, pâturages et troupeaux, les populations de ces Régions ont effectué des déplacements massifs vers le Sud et jusqu’ici à Bamako où ils ont bénéficié le statut de Déplacés internes.
Avec le non-retour définitif de la paix, de la cohésion interne, du vivre ensemble d’antan et à cause de la précarité des conditions de vie, d’existence et de sécurité pour les personnes et les Biens, le phénomène de déplacement de ces Régions du Centre et du Nord vers celle du Sud se poursuit avec un taux d’augmentation d’environ de 40%.
Sur les 266.681 Déplacés internes enregistrés officiellement, les 80% ont besoin d’être pris en charge.
Dans le District de Bamako, ils ont élu domicile sur quatre grands sites dont celui de Senou, en Commune VI, qui leur a été charitablement offert par le Général Ismaël Cissé, ex-Gouverneur du District de Bamako.
Ainsi, dans notre capitale, il y a quatre sites qui abritent officiellement les Personnes Déplacées Internes (PDI) regroupées en 374 foyers dont une centaine au Centre Mabilé, 129 à Faladié, 36 à Niamana et 129 au Centre Général Cissé de Senou. Il faut bien noter qu’il ne s’agit là que des statistiques établies au plan officiel. Donc, des chiffres non exhaustifs ; car, selon des sources concordantes, nombreux sont ces Déplacés internes qui ne vivent pas dans les camps qui leur sont réservés.
A cet effet, le site offert par le Général Ismaïla Cissé dont l’engagement pour les causes humanitaires dans ce pays ne souffre d’aucune ambiguïté abrite 129 ménages de cinq personnes.
Intervenant dans le domaine humanitaire depuis pratiquement dans les années 1970, le Général Ismaël Cissé, dès après l’arrivée à Bamako du premier contingent de ces PDI, s’est engagé aux côtés des Autorités compétentes et des traditionnels partenaires nationaux et internationaux du Mali et des ONG spécialisées dans l’assistance et l’amélioration des conditions d’existence de ces Déplacés internes. La Diaspora malienne et l’ONG Médecins Sans Frontières ont tous apporté un coup de pouce dans la prise en charge des occupants du site de Senou doté d’une école primaire de 120 élèves majoritairement des filles repartis entre trois salles de classe. Etant un Homme naturellement solidaire et humaniste, le Général Ismaïla Cissé est dans l’assistance depuis 1974. D’où, bien avant ce problème de Déplacés internes, il avait réservé une partie de son champ à des enfants mendiants (communément appelés des talibés ou garibous) qui venaient de tous les horizons de Bamako ou dont les parents n’ont pas les moyens pour les scolariser. Il y a construit sur fonds propres et avec l’aide des ONG spoliées une mosquée, un dispensaire et une grande école coranique où sont internés et formés gratuitement des enfants issus des familles démunies. Dans cette école, des Ressortissants maliens de l’extérieur (Afrique centrale, Europe de l’Ouest, Amérique du Nord) envoient pendant les périodes des vacances leurs enfants pour faire l’apprentissage coranique et linguistique notamment. « Pendant les vacances, nos compatriotes de l’Extérieur nous envoient leurs enfants à cette école coranique où ils sont internés durant tout leur séjour afin d’apprendre aussi nos langues nationales et notre Culture », nous a expliqué le Général Ismaïla Cissé. Grâce aux sacrifices consentis personnellement par le Général Cissé et la crédibilité qu’il jouit auprès des ONG et organismes partenaires, le problème lié à la crise d’eau est en train d’être atténué sur le site où des forages alimentent plusieurs points d’eau. En réalité, le système de défaillance est dû surtout au fait qu’en Afrique en général les Etats ne jouent pas effectivement leur rôle régalien. Mais, il s’agit de dilapider de l’argent des contribuables, détourner les fonds des partenaires au lieu d’investir dans les domaines où il en faut. Pour restaurer la sécurité afin que ces Déplacés et Réfugiés retournent sur leur terroir, l’Etat doit jouer pleinement son rôle. En tout cas, selon le Général Cissé, ces compatriotes en détresse ne peuvent pas rester comme ça, il faut que la paix revienne et qu’ils puissent retourner sur leur terroir pour continuer à œuvrer au développement du pays. L’Etat doit tout mettre en œuvre pour que les écoles, les centres de santé, les services sociaux de base rouvrent ; l’Administration, la sécurité et l’Armée retournent dans ces zones déstabilisées où la présence de l’Etat et l’accompagnement de ses Représentants sont indispensables.
Des dons pour les déplacés
A l’occasion du mois de carême en cours, il était prévu que des dons soient distribués à travers les sites des Déplacés sous l’égide du Premier Ministre, Moctar Ouane. C’est dans ce cadre que courant semaine dernière le site de Senou a accueilli d’importants dons offerts par des ONG locales et internationales spécialisées.
Ainsi, le mercredi 14 avril 2021, l’ONG FOSA PMA a fait un don en nature de 200 sacs de riz de 25 kg, 200 bidons d’huile de 5 l, 200 sacs de sucre et 200 paquets de spaghettis.
Le même jour, c’est l’ONG internationale Islamic Relief a offert au site Centre Général Cissé 240 sacs de riz de 25 kg, 200 bidons d’huile, 240 sacs de sucre avec des cartons de pattes de macaroni et 19 moutons.
Ensuite, le vendredi 16 avril, l’ONG Musulman a offert au Site Général Ismaël Cissé, une importante quantité de dons en nature dont 240 sacs de riz, 240 bidons d’huile, 240 cartons de spaghettis, 240 sachets de sucre et 240 sceaux.
Djankourou