En réalité, la population doit être de nettement plus, le dernier recensement datant d’il y a longtemps.
La commune est composée de 50 villages, répartis en 5 secteurs de développement. Il s’agit du secteur de Nyamina, du secteur de Séguéla, du secteur de Tamani, du secteur de Fougala et du secteur de Sirakorola.
Quelles sont les populations qui composent la commune?
Dans la commune de Nyamina, nous avons des Bambara, des Peuls, des Sarakollés, mais la population dominante est constituée par les Bambara.
D’où vient le nom de Nyamina?
Le nom Nyamina vient du nom du fondateur du village, Nyami Sako, qui venait de Kamba, un village situé dans la commune de Bodian, de l’autre côté du fleuve.
Quelles sont, selon vous, les potentialités de Nyamina?
La principale potentialité, c’est l’agriculture. Sur ce plan, Nyamina est la commune la plus productive de tout le cercle de Koulikoro. Viennent ensuite l’élevage et la pêche. Nous avons à Nyamina suffisamment de terres cultivables. Nous avons même des plaines qui ne sont malheureusement pas aménagées.
Qu’attendez-vous pour les aménager?
C’est l’éternelle question des moyens. L’OHVN veut aménager la plaine de Séguéla. Car nous avons 3 grandes plaines: le Sékéleva, la plaine de Konimana et la plaine de Séguéla. La plaine de Sékéleva s’étend environ sur 1 000 hectares. La plus grande plaine est celle de Séguéla.
Superficie?
C’est à l’étude au niveau de l’OHVN. Le financement viendra de la BAD et l’aménagement se fera en maîtrise totale.
Où en êtes-vous?
Nous pouvons dire que les études avancent comme on le souhaite. Nous avons reçu beaucoup de visites. Comme partout ailleurs au Mali, nous sommes également une zone d’élevage.
Qu’en est-il de la pêche?
La pêche est secondaire. Cette pratique a tendance à disparaître, pour la simple raison qu’il n’y a plus de poissons dans l’eau.
Quels sont les principaux freins au développement de la commune de Nyamina?
La principale préoccupation est la route Nyamina – Sirakorola qui est dans un état déplorable.
Que souhaitez-vous pour y remédier?
Nous souhaitons une intervention de l’Etat pour désenclaver la zone. Quand nous produisons, il n’y a pas de moyen d’acheminer la production. Cette situation est très pénalisante pour nous. C’est très grave.
N’avez-vous pas de promesses concernant la résolution de ce problème?
Non, nous n’avons pas de promesses. Nous avons contacté les autorités du cercle et celles de la région. Je crois que c’est tout ce que nous pouvions faire. Il n’y a malheureusement pas eu de réponses. Le problème essentiel de la commune est donc au niveau de la voie de communication, qui nous impacte négativement aussi au plan social. Car, dans le domaine de la santé, pour évacuer une femme enceinte sur le Centre de référence de Koulikoro, c’est la croix et la bannière.
Pendant l’hivernage, nous sommes carrément coupés du reste du cercle. A côté de cette préoccupation essentielle, je peux également évoquer les problèmes liés au manque d’adduction d’eau et au manque d’électricité.
Et le climat social?
Concernant le climat social, il n’y a aucun problème, dans la mesure où l’entente règne. Il n’y a pas non plus de problème d’insécurité. Cependant, nous avons besoin d’une Gendarmerie à Nyamina.
Propos recueillis par Yaya Sidibé