En collaboration avec le bureau de la fédération internationale de SOS village d’enfants, celui du Mali a lancé, hier mardi, à Bamako, le projet d’innovation pour une meilleure autonomisation des jeunes. Durant trois jours, ce nouveau programme devait soutenir l’employabilité de 350 jeunes.
Au-delà de la prise en charge des enfants coupés de la chaleur parentale et familiale, SOS village d’Enfants excelle également dans la lutte contre le chômage des jeunes. C’est ce que vise le projet d’innovation pour une meilleure autonomisation des jeunes (IMAJ), dont le lancement a regroupé plusieurs responsables de la fédération SOS village d’enfants de Bamako et de Dakar en passant par Paris en ligne. Objectif : renforcer l’accompagnement des jeunes sans soutien parental vers l’autonomie sociale, professionnelle et personnelle.
Le Mali classé 184è selon l’indice de développement humain du PNUD sur les 188 pays listés en 2019 enregistre 300 000 jeunes diplômés contre seulement 50 000 qui décrochent de l’emploi chaque année. Au regard de ce faible taux, le projet IMAJ se propose d’être une alternative en accompagnant les jeunes séparés de leur mère SOS pour leur insertion dans le marché du travail. Pour une durée de 36 mois, explique le représentant de SOS village France, Mathieu De Bénazé, le projet va soutenir l’insertion sociale et professionnelle de 170 jeunes à Bamako. Et les 275 autres bénéficieront dans la région de Kita et de Mopti au terme de leur formation professionnelle. Environ 424 169 346 FCFA ont été mobilisé pour la réalisation de ce projet soit 45% de financement de DCI Monaco.
Le directeur de SOS village d’Enfants, Adama Sanogo, a salué le choix du Mali pour la mise en œuvre de ce projet. Il a rappelé que SOS village d’Enfants Mali depuis plus 30 ans sur toute l’étendue du territoire à travers ses programmes Sanankoroba, Kita, Kayes et Socoura Mopti. Durant ces trois décennies, le bureau du Mali a déjà soutenu 737 jeunes, pris en charge 2 656 enfants et 102 familles.
Pour sa part, la conseillère technique au ministère de l’emploi, Dicko Fatoumata Abdourahamane, a estimé que ce projet vient à point nommé et contribuera à réduire le taux de chômage. Cela, a-t-elle dit, permettra d’éviter à nombreux jeunes en manque d’emploi d’être tenter par l’extrémisme violent. Parce que, conclu la conseillère technique, la crise sécuritaire et institutionnelle de 2012 a non seulement amplifié le problème de l’emploi, mais a également a rendu nombreux jeunes déjà vulnérables à vouloir rejoindre les groupes djihadistes.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net