Maimouna Bamba, membre de la grande famille Bamba de Medina Coura, est l’épouse de Mohamed Sangaré, le Préfet de Bourem froidement abattu par balles, le 1er avril dernier à Gossi, par les terroristes du Nord Mali alors qu’il fuyait, avec les membres de sa famille, la ville de Gao tombée entre les mains de divers groupes d’occupation. Au cours de la fusillade, Maimouna Bamba fut grièvement blessée à la jambe droite et à la hanche et elle perdit un de ses fils jumeaux, Alassane Sangaré, mortellement touché à la tête. Il n’avait que 14 ans. De longs mois après son drame, Mme Sangaré se sent aujourd’hui abandonnée de tous, surtout par le commandement, le corps d’origine de son mari, et les autorités de la transition.
Il est 21heures ce dimanche 1er avril 2012. Nous sommes à l’entrée de Gossi, localité située à quelques centaines de km de Gao, naguère le quartier général de l’armée malienne où s’était réfugié Mohamed Sangaré avec sa famille après la prise de Bourem dont il était le Préfet. Par une coalition de jihadistes, de narcotrafiquants et d’indépendantistes avec pour dénomination commun le crime organisé.
Le véhicule de fonction, une Toyota double cabine, du Préfet de Bourem Mohamed Sangaré, avec à bord, naturellement, le Préfet lui-même, sa femme et ses trois enfants en plus du chauffeur, s’immobilise à l’approche de ce qui ressemble à un check point. ” J’espère bien que c’est l’armée. De toutes façons garde ton calme ” confie M. Sangaré à sa femme Maimouna Bamba avec une certaine appréhension à la vue d’un 4X4 surmonté d’une automitrailleuse accompagné d’un petit véhicule ” Ne t’en fais pas, je suis très calme ” est la réponse de Mme Sangaré. Les maîtres des lieux, une dizaine d’hommes armés jusqu’aux dents, font descendre les occupants de la Toyota du Préfet Mohamed Sangaré qui remet sans résistance la clé de son véhicule à ses agresseurs à leur demande. Certains d’entre eux sont noirs.
Le Préfet et les membres de sa famille, sortis du véhicule, seront soigneusement alignés par les hommes en armes sur le bas-côté de la route, loin de la Toyota. L’on ne tardera pas à comprendre les motivations de ce manège. Mystère de la chambre jaune : le chauffeur, un Sonrhaï de Gao, parvient à s’éclipser. Entre temps, un des hommes en arme, un jeune noir l’air éméché pour ne pas dire ivre, à en juger en tout cas, par sa langue pâteuse, dans un bambara teinté d’un fort accent sonrhaï, émet l’ordre de remettre sa clé au ” Vieux “. Cette épithète affectueuse désignant le Préfet de Bourem, cela en présence d’un autre jeune noir dont le fusil touche pratiquement le sol. Il n’a pas encore 18 ans estime Maimouna Bamba.
Sur ces entrefaites, un autre homme en arme débite une tirade en tamasheq et c’est là que tout bascule. La BJ des assaillants surmontée d’une automitrailleuse auparavant stationnée en retrait dans la pénombre, entre en action. En s’ébranlant lentement vers ses victimes l’engin de la mort se met à tousser à plusieurs reprises. Fauchés par les balles, apparemment des 12,7mm, Mohamed Sangaré et les membres de sa famille s’écroulent dans un nuage de poussière. Tout s’est passé comme si en arrosant leurs victimes de balles, les maîtres des lieux ont voulu anéantir la famille de Mohamed on ne sait pour quelle obscure raison. Seul Bourama Sangaré dit Boua, le frère aîné des jumeaux, sortit indemne de la fusillade.
Toujours est- il que Mme Sangaré Maimouna Bamba soupçonne fortement le chef de peloton de la gendarmerie de Bourem, un Touareg bon teint qui avait déserté des rangs de l’armée peu avant la prise de cette localité par les bandes armées qui occupent actuellement le nord de notre pays. Mme Sangaré croit, dur comme fer, avoir formellement reconnu le timbre de la voix de celui qui a donné, en tamasheq, l’ordre de les exécuter.
La raison ? Il n’aurait jamais digéré le fait d’être remplacé par un subalterne après sa désertion. C’est ce que croit Mme Sangaré. En somme, une vendetta personnelle. Dans tous les cas, leur forfait perpétré, les bandits armés ont quitté précipitamment les lieux redoutant certainement la présence proche de l’armée malienne.
Au cours de la fusillade, Alassane Sangaré, un des fils jumeaux de Mohamed, tombe pour ne plus se relever. Mortellement touché à la tête. Il n’avait que 14 ans. Victime de la bêtise humaine. Son frère jumeau, Fousseyni Sangaré, a eu plus de chance même s’il a été grièvement blessé de trois balles à la cuisse, au dos et à la hanche. Sa mère Maimouna, elle, a reçu le même nombre de balles à la jambe droite et au flanc gauche. Quant à Mohamed Sangaré lui-même, il a aussi été grièvement blessé, il n’est pas mort sur le champ mais il succombera plus tard des suites de ses blessures.
Le ciel venait de s’écrouler sur la tête de Mme Sangaré.
Nonobstant le drame qui venait de la frapper Maimouna Bamba gardera sa lucidité. En dépit de ses blessures profondes et malgré le sang qui coulait à flot de ses veines, le premier réflexe de Mme Sangaré fut d’aller chercher du secours pour évacuer les membres de sa famille sur un centre de santé. Elle se souvint que la veille, avant d’arriver à Gossi, elle avait aperçu à une quinzaine de km des éléments de l’armée malienne. Aussi, en dépit de ses graves blessures, Maimouna Bamba marcha seule dans la nuit, de 21 heures jusqu’à 5 heures du matin. Elle était en train de vivre la nuit la plus longue et, sans doute, la plus éprouvante de son existence. Arrivé à l’endroit où elle avait remarqué la présence des éléments de l’armée, soit environ à une quinzaine de km du lieu du drame qu’elle a vécu, elle se mit à la recherche du chef de l’unité en question qu’elle finit par retrouver.
Ensemble et sous la protection d’un BRDM 5 et d’un pick up muni d’une mitrailleuse lourde, ils se mirent en route pour Mopti où ils arrivèrent aux environs de 18 heures. C’est là que Maimouna reçut les premiers soins en compagnie de l’un de fils ses jumeaux en la personne de Fousseyni Sangaré. Les corps de son mari Mohamed Sangaré, qui décéda des suites de ses blessures et de son fils Alassane, mort sur le champ, seront enterrés à Gossi par des bonnes volonté. Après avoir passé deux jours à Mopti, Mme Sangaré et ses enfants, à savoir Fousseyni et Bourama Sangaré dit Boua, le frère aîné des jumeaux qui sortit indemne de la fusillade, rallièrent Bamako où ils ont poursuivi leurs soins.
Le hic, c’est que Mme Sangaré, après son drame, se sent aujourd’hui abandonnée par tous, surtout des autorités compétentes. En effet, le seul geste qu’elle dit avoir reçu de ces autorités fut la visite à son domicile à Tiébani (quartier périphérique de Bamako) effectuée par une délégation comprenant le Gouverneur de Gao venue présenter les condoléances à la famille.
A l’occasion, la délégation a offert 200.000 FCFA (deux cent mille francs) à la veuve Sangaré. Après cette visite, ce fut le black out total de la part des autorités. Tant du côté du commandement, le corps d’origine de Mohamed Sangaré, que du côté des responsables politico-administratifs de la transition.
Pour la petite histoire, Mme Sangaré était obligée de débourser 50.000 FCFA (cinquante mille francs CFA) tous les cinq jours et cela pendant trois mois pour faire face aux frais nécessités par les soins. Faites le calcul ! Des frais payés principalement par l’époux de l’une des filles de Mme Sangaré et subsidiairement par des bonnes volontés venues présenter leurs condoléances à la famille. Pour ne rien arranger à ce sombre tableau, après avril et mai le paiement des salaires de Mohamed a été définitivement arrêté. Alors que Mme Sangaré Maimouna Bamba attend encore le paiement du capital de décès de son mari. Une situation d’autant plus difficile à tenir qu’à la charge de Mme Sangaré se trouvent cinq enfants orphelins de père dont le miraculé Bourama Sangaré qui a fêté ses 15 ans le 28 octobre dernier et qui fréquente actuellement l’école fondamentale de Tiébani. Et que les assassins de son mari et de son fils Alassane, après leur crime, ont emporté tous les biens de leur victimes, à savoir le véhicule et tout ce qu’il contenait : meubles, habits, téléphones portables, argent et autres effets de valeur ” Y’a-t-il plus victime de la crise du nord que moi qui ai perdu son mari et son fils et tous ses biens ? Un mari assassiné de façon tragique dans l’exercice de sa fonction ? Après vingt ans de bons et loyaux services pour sa partie quel cruel sort pour cet administrateur chevronné qui s’en faisait toujours pour les autres même au plus fort de la crise ?” se demande t-elle au bord des larmes.
Mme Sangaré n’exclut plus d’intenter un procès en bonne et due forme contre l’Etat malien.
Son souhait le plus ardent à l’heure actuelle : aller à Gossi, dès que la situation le permettrait, se recueillir sur les tombes de son mari et de son fils Mohamed et Alassane Sangaré
Yaya SIDIBE
Journaliste indépendant
Monsieur le journaliste ce n’est pas du cas par cas.Il y en a qui ont perdu tout parents , biens et voisins.Il faut éviter le cas par cas .Ne soyez pas plus rapide que la musique .C’est une forme de mendicité déguisée .Ne désesperez pas il n’ya pas pour le moment une assise solide pour de telles révendications.Patientez comme les autres.Au nord c’est un gros dossier de pertes en vies humaines, de casernes, de biens publics et privés .Encore patientez ça ira et priez pour nos morts.C’est important.
Blanche neige; tu es ridicule mon frère, il faut quant même un peut de respect pour la mémoire de son mari, tu es inhumain….
blanche neige; tu es riducule mon frère, il faut quant meme un peut de respect pour la memoire de son mari, tu es enhumain….
mon pote il faut etre bette pour aimer la mort de quelqu un je me demande si tu es humain . aujourdhui notre pays est partager en deux .nous voulons une solution rapide a chaque fois la france veux debloquer la situation sa se compliquer a bamako nous les maliens de france connaissent toute la veriter .bientot les maliens finirons a connaitre la veriter toute facon si c est la france le mali ne sen sort pas dans cette crise si mon message fais du mal a quelqu un je presente mes pardon il est de voir la veriter en face
je croix que chacun a sa pense on na pas besoin de serrer la ceinture juste pour sa huuuum
Mr blanche neige soyez au moins un peu compatissant, c’est une femme en detresse qui s’adresse a tout le monde soutient. je vous demande de vous mettre pendant une minute a la place de cette derniere et jugez apres la. Meme si vous trouvez son mari peureux et apatride je ne sais pas avez vous jugez son mari mais son mari est different d’elle. Le prefet n’est plus mais elle est seule avec des orphelins dans ce monde aujourd’hui dur. Pense y un peu. 😳
le prefet a été abattu pendant qu’il fuyait ?? il n’a eu que le sort qu’il meritait 🙄 🙄
la veuve pleurniche qu’il a été tué dans l’exercice de ses fonctions ??? 😉 😉 peut etre que c’est vrai ,on a pu voir ces derniers mois qu’il y avait un metier de fuyard au Mali 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
quelqu’un qui est blanc comme neige n”a pas de sentiment pour une veuve et des orphelins de père ?QUE dieu ACCORDE UNE BONNE FIN A TOI et moi.amen
Cher ami,il faut-être sans coeur,exactement au même titre que les terroristes,pour tenir ses propos intempestifs,indignes á l´égard d´un commis de l´etat qui a servi autant d´années le Mali.Et si l´armée qui est sensée defendre les maliens se volatilise dans la nature,son rôle comme père,epoux,est de mettre á l´abris les siens.Et puis si tu es tant brave et patriote rallie le front pour defendre ton pays.Madame nos condèleances,et partageons ta douleur.
Blanche neige, vous êtes vraiment dépourvu d’esprit! Comment quelqu’un puisse tenir de tels propos , à l’égard d’une femme dont le mari et l’un de ses enfants furent assassinés par des bandits armés? Tu n’es que l’incarnation de satan! Tu seras puni, car la sentense de dieu est sans appel.
Chers tous
Voila les raisons qui ont pousse les militaires a fuire car tous savent qu’en mourant c’est tant pis pour eux et leur famille courage madame vous n’etes pas la seule il y’a des milliers de famille dans votre cas;puisse le bon dieu vous recompenser.Et dire que nous allons negocier avec de tels assassins serait un crime malien
Que leur âme repose en paix amen. Je dirais que l’administration malienne doit respecter ses agents si non aucun employé ne se sacrifiera plus pour elle. Et la moins des choses ça sera le sauve qui peut
tu penses que l administration peut répondre à tout ces (…) de je ne sais quoi
il faudrait des associations caritatives bien soutenues
et ces associations devraient venir en aide à personnes sérieuse véridique et non à des historiens
allah akbar que leur âmes reposent en paix. Mm pourquoi abandonner les charges contre l’État parce que si jamais tu reste sans rien faire, des inconscients vont continuer a émargés a la place de ton mari pour son salaire “si ce n’est déjà fait”
Un de mes amis ma dit en conseil un jour ” MON AMI AU MALI FAIT TOUT POUR EVITER TROIS SITUATION: NE TOMBE JAMAIS MALADE, NE SOIT PAS ARRETE, et surtout ne MEURT PAS”
Toutes mes condoléances Madame à votre Mari et à votre fils décédés sur le champ de l’honneur au moment ou les militaires fuyaient.
Je vous conseille de ne pas faire un procès et de vous remettre à DIEU.
tu trouves qu’un prefet qui est abattu alors qu’il fuit est mort au champ d’honneur ???? 🙄 🙄 pas étonnant alors que les barbus vous aient mis en deroute
mes condoleance a Mme Sangaré pour la perte de ses etres chers mais on va faire comment le MALI est un pays d’impunité que leur ame reposent en paix
pas de negociation surtout avec MNLA car ce eux ki ont amene les islamistes et aujordui ils ne controlent rien au nord.
C’est triste,l’administrateur civil humble et comprehensif, Monsieur Sangaré que j’ai connu à niono comme ADJOINT AU PREFET ne merite pas cet traitement de la part du syndicat des administrateurs civil dans lequel il milité.c’est une situation qui peut vous arriver tous!je ne comprend pas aussi le premier responsable du departement aussi à l’epoque qui n’a rien fait!!Honnêtement il ya une certaine passivité dans le comportement des autorités à l’époque.C’est le même cas pour le Chef de village de Hombori assassiné dans son palais par un homme blanc tamachek sous la conduite d’un gendarme de la localité!!où va le MALI, des pauvres gens qui ont manifesté leur mecontentement à l’epoque en organisant des marches étaient menacés par la gendarmerie de Hombori/un sous -prefet qui se rend pas à l’enterrement de son chef de village!!honnetement le village de hombori et la famille de Balobo Maiga doivent porter plainte contre l’Etat!! de toute façon, c’est un agent de l’etat qui a conduit le criminel chez le chef de village, faut il chercher encore à comprendre qui l’a tué?en tout cas ne pardonnerons jamais cet acte odieux!!on veut même faire taire les gens dans cette affaire soit disant que les rebelles affirment que c’est eux!!QU’à cela ne tienne, mais je pense qu’un rebelle a aussi plus besoin d’un agent de la securité qu’un pauvre chef de village de 78 ans!!Encore même au niveau de sa hierarchie aucune sanction, rien comme explication!!Au lieu que la famille s’occupe de ce probleme, on cherche à denoncer des pauvres gens qui sont restés defendre le village .Pensez vous que la sécurité d’Etat n’a pas un champ à fouer que d s’occuper de querrelles de famille? vous avez interet à vous entendre et faire cause commune, c’est ainsi que grandira votre famille qui une renommée j dirais internationale.
Noriega je suis d’accord avec toi; servir d’abord au nord est un sacrifice et lorsque les problèmes surviennent il n’y a personne pour vous épaulez les gouverneur et leur stafs forçaient les personnels à ne pas quitter ils peuvent voir la suite de leurs bêtises (bande d’incompétent)
Dire qu’après tout des gens se disent encore “prêts à négocier” avec ces bandits qui n’ont que du fer à la place du coeur!M.Django Cissoko, tous nos regards sont à présent tournés vers vous:déclencher une guerre totale pour traquer ces bandits jusque dans les jupons de leurs mères! 👿 👿
Si cette histoire est vraie je comprends parfaitement la raison des replis strategiques des militaires. Un pays qui n a aucune consoderation pour ses enfants ne peut pas en retour avoir de bons citoyens, de vrais patriotes.
Niorega, je vois k tu es un bon visionnaire, au moins je vois k’il ya encore des personnes ki comprennent le prblm de l’armée sous cet Etat plus k defaillant.
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