Sortir l’Afrique de l’infernale spirale de la pauvreté et du sous-développement : « Soyons de plus en plus Africains et de moins en moins Maliens, Sénégalais, Togolais… » Pr Dioncounda Traoré dixit

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Le premier forum de l’Association pour la promotion des idéaux des pères des indépendances africaines (API-PIA) s’est tenu, hier lundi 1er août, à l’Hôtel Olympe. La cérémonie d’ouverture était présidée par l’ancien président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, en présence de la secrétaire générale de l’API-PIA, Maïmouna Diakité, du représentant du maire de la commune V du district de Bamako, Boubacar Condé et de plusieurs personnalités.

Le représentant du maire de la commune V, Boubacar Condé, s’est dit heureux d’abriter ce genre d’évènements dans sa commune. Selon lui, les pères des indépendances de l’Afrique doivent être des références pour la jeune génération. « Les pères de nos indépendances ont toujours été de très bonnes graines sur lesquelles nous devons nous inspirer pour bâtir l’avenir de l’Afrique », a-t-il ajouté.

Quant à la secrétaire générale de l’association, elle a souligné qu’à plus de cinquante ans après notre accession à l’indépendance, les idéaux pour lesquels se battaient les pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et les solutions qu’ils préconisaient sont toujours d’actualité au regard de la nature et de l’ampleur des défis auxquels sont confrontés nos pays. « Les défis auxquels nos pays étaient confrontés et qui avaient cristallisé l’action de nos pères paraissent identiques, même s’ils ont pris une dimension autrement plus inquiétante » a indiqué Mïmouna Diakité. Avant d’exprimer son regret que l’héritage ainsi légué soit fort méconnu d’une majorité d’acteurs politiques et sociaux de la génération actuelle. Et de poursuivre que cette situation sonne comme une forte interpellation. « C’est fort de ce constat que nous avons décidé de créer un mouvement à l’échelle nationale, sous-régionale et africaine afin de faire connaître, diffuser et partager ces idéaux avec la génération actuelle et en faire un repère et une référence », a-t-elle précisé.

À ses dires, de sa conception à sa naissance le 18 août 2015, l’API-PIA a entrepris et mené plusieurs activités pour l’éveil des consciences maliennes et africaines afin de s’approprier les idéaux des pères des indépendances pour comprendre le passé, bâtir le présent et envisager l’avenir avec sérénité. À l’entendre, les idéaux des pères fondateurs constituent des sources d’inspiration dont le Mali et l’Afrique entière ont besoin pour relever le défi du développement et de l’indépendance véritable. « Chaque peuple a ses repères pour sa marche en avant, cela a été le cas en Europe, en Amérique, en Asie et ailleurs. Ces peuples se sont appuyés sur les idées des grands hommes de leur société pour donner à leur pays l’image qu’ils ont de nos jours », a-t-elle fait savoir.

De l’avis de la secrétaire générale de l’association, celui qui ignore ses fondements et ses traditions a des difficultés pour réussir son présent et bâtir un avenir meilleur. Car, dit-elle, le passé détermine le présent et le futur.

Pour sa part, le parrain du forum, l’ancien président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, s’est réjoui de la tenue de ce forum pour la promotion des idéaux des pères de nos indépendances. Il ajoutera que cette rencontre nous permet de nous inscrire dans le débat autour de ces valeurs. Avant de rappeler que l’OUA a été créée au début des années 60 pour catalyser l’indépendance politique et économique de notre continent. « Cinquante ans après, le continent africain est caractérisé par une pauvreté et une précarité chronique », a-t-il déploré.

De son analyse, l’unité et l’intégration africaines sont des conditions indispensables à l’indépendance de l’Afrique. « Sans ce préalable, tout ce que nous sommes en train de faire, c’est du bricolage. L’intégration est le seul salut pour nos États africains », a-t-il proposé.

Pour finir, il a interpellé l’ensemble des Africains à s’inscrire dans la logique de l’unité et de l’intégration africaine. « Soyons de plus en plus Africains et de moins en moins Maliens, Sénégalais, Togolais… afin que notre continent sorte de l’infernale spirale de la pauvreté et du sous-développement », a-t-il conclu.

Mama PAGA  

 

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3 COMMENTAIRES

  1. I know first we should give due complement to our forefathers for recognizing our needs plus pursuing fulfillment unfortunately they did not fulfill those needs as much as they could have been fulfilled or should have been fulfilled. They did what I hope we have evolved out of which is holding a position which glorifies a leader to extent the leader manipulate areas of the government to hold the societal position which keeps him in power thus, neglecting people best interest which is to continue to progress as aggressively as the people well being will allow with intent of delivering widespread modern living among the Malians plus all Africans. It is our duty to not allow our leaders of today plus the future to pursue the course our forefathers took which was void of progress to degree the total circumstance provided it to be the majority of the time. In some cases we will find leaders who seek to hold power through violence or/plus corruption. In those cases it is our duty to free ourselves of like clutches by any means possible plus immediately available. Of course we all would like to have plus maintain peace but, peace is far from being in our best interest if it leaves us trapped in the abyss of poverty plus misery with no feasible way out. Peace under like circumstance is the way of fools. Be not fools. Keep it real. Peace piece. Very sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan.

  2. A l’en croire, la Guinée a pu développer ses ressources au point qu’elle est aujourd’hui le 2e plus gros producteur de bauxite au niveau mondial avec 17 millions de tonnes par an.
    A quoi sert le developement de ses ressources ? allez y voir en Guinee!
    « Or, par manque d’infrastructures, les ressources du Mali sont restées inexploitées ».Les infrastructures sont pour l’utilisation de la population qui doivent arriver a aller librement partout dans un pays
    En afrique elle est l’oeuvre de profiter des ressources naturelles .C’est comme le marqoullat doit de l’eau avec les oiseaux de la basse cour,lui il vient plus souvent et en boit beaucoup.

  3. President Djoncounda, le malien, le togolais et le senegalais sont par…. TRANSITIVITE’ DES AFRICAINS! L’age de tonton Djoncounda se fait remarquer ici!!! RIRE!
    Ce debat existe depuis plus de 50 ans! CHACUN VEUT RESTER LE PRESIDENT DE SA CASE D’OU’ LE PROBLEME AFRICAIN!
    ANTE’ GNOGON KA HERA FE’!!! Les autres qui ont compris cette faiblesse africaine l’utilisent au detriment du continent!! NOUS SOMMES UN MARCHE’ DE CONSOMMATION ET TOUT EST DEPLOYE’ POUR NOUS MAINTENIR AINSI!!!!

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