Solution de sortie de crise : Où sont les femmes maliennes ?

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Depuis le début de la crise du Mali, les femmes maliennes, premières victimes de cette crise, surtout avec tout ce qui se passe au Nord, se sont organisées en alliances et mouvements, à travers les femmes de l’organisation de la société civile, pour participer à une solution de sortie de crise. Mais jusqu’à présent, on ne remarque pas beaucoup d’impacts des femmes. Mais qu’est ce qui les bloque réellement ? En tout cas, elles doivent se mobiliser davantage et rester unies et solidaires pour participer à la résolution de la crise. Votre rubrique «Parole aux femmes », s’est intéressée à ce sujet.

Collectif femmes (photo archive)

Tout porte à croire que toutes les protestations des femmes n’ont produit aucun effet surtout quand on sait que cela fait  environ huit mois qu’il n’y pas eu de solutions concrètes pour soulager le peuple malien.  On a toujours soutenu que lorsque les femmes s’impliquent dans un problème, qu’il y a mille chances qu’elles trouvent la solution ? Aujourd’hui, est ce que Cette affirmation reste-t-elle toujours une réalité ? Pourquoi les femmes ne s’impliquent-elles pas alors davantage pour trouver une solution adéquate et définitive à ce problème ? Elles ont organisé des marches et des sit-in de protestation, et même initié des rencontres avec les plus hautes autorités. Mais aujourd’hui, quels impacts des femmes faut-il noter pour une sortie de crise ? La question restera toujours posée d »actualité tant que les femmes sont divisées et ne se donnent pas la main tout en restant unies et solidaires. Lors de leur sit-in au CICB, la porte-parole de l’Alliance, Mme Traoré Nana Sissako, a indiqué que les femmes ne peuvent pas rester en marge de tout ce qui se passe au Mali. Elle a précisé que partout dans le monde, chaque fois qu’il y a des problèmes, les femmes sont toujours au devant. Prenant l’exemple sur les événements de mars 1991, elles disent qu’elles étaient là avec leurs enfants et  qu’aujourd’hui, elles manifestent contre cette crise en général et ce qui se passe au Nord en particulier. Quelle a été la suite de ces marches, sit-in et déclarations des femmes ? Ils n’ont rien donné tout simplement parce que les femmes ne sont ni unies, ni solidaires. Fini donc les beaux discours, place aux actions concrètes ! Et l’heure n’est plus aux erreurs. Donnons-nous la main dans l’entente et dans l’union en laissant de côté les petites querelles et en priorisant le Mali afin de trouver une solution à cette situation. Cela fait mal aux femmes, mais c’est une triste réalité de constater ce manque de solidarité et d’entente pourtant clamée de temps par les femmes elles-mêmes. Il ne faut surtout pas que ces femmes « prêchent dans le désert ».
Les femmes en  parlent et proposent
-Mme Bocoum Salimata Ouattara, femme engagée :
D’abord ; les femmes doivent être en harmonie avec leurs idées car elles sont divisées. Alors que dans la division, la réussite est difficile.  Aujourd’hui, on doit s’assoir  face à face en se regardant droit dans les yeux et dire des vérités, même si cela blesse. Ce n’est pas grave tant qu’il s’agit d’une sortie de crise. Plus de  6 mois qu’on est sur cette lancée et il n’y a pas d’avancée. Chaque jour que Dieu fait, on voit des choses qui ne donnent pas espoir. Si les protestations des femmes n’ont pas eu d’impacts, c’est parce qu’il y a un manque d’engagement venant d’elles.  Quand on parle d’engagement,  il ne s’agit pas de faire des discours, mais de les concrétiser en actions. Les femmes font beaucoup de discours, mais sans effet. Alors que l’heure n’est plus aux discours, mais à la réaction. Aujourd’hui, je dénonce  le manque de sincérité des femmes. Ce qui bloque surtout leur contribution à une solution de sortie de crise, sans oublier leur manque d’union. Sans ces deux éléments, on  ne peut réussir dans aucun combat que nous menons. Pour faire chemin avec quelqu’un, il faut partager les mêmes idées avec lui tout en se faisant  confiance. Tout cela manque chez les femmes. Je demande aux femmes de s’unir autour du seul objectif : la libération de notre pays. Nous, les femmes, nous devons nous engager sans calcul ni parti pris. Ce n’est pas non plus une question de parti politique ni de partisans : il s’agit de notre pays qui est humilié. Je sais que si les femmes veulent, elles peuvent réussir.
-Mme Diarra Ramata Sacko, femme au foyer :
Les femmes maliennes se sont toujours battues et continuent de le faire pour leur pays. Si toutes ces manifestations et déclarations n’ont pas produit d’effet. C’est que  quelque part, il y a un problème. On peut aussi comprendre parce que la situation actuelle du pays est très grave et compliquée. Toutefois, les femmes doivent s’impliquer pour jouer leur rôle dans la résolution de cette crise.
-Mme Bintou Sanankoua, historienne, lors de l’émission « Questions d’actualité » :
La gravité de la crise est telle que les réactions, même au niveau national, ne sont pas à la hauteur de la situation. D’abord, les réactions des femmes : nous sommes là, nous vaquons à nos occupations et train-train quotidien pendant que des femmes sont violées et lapidées au Nord. Je trouve que les réactions, que cela soit au niveau des associations féminines ou de l’Etat, ne sont  pas à la hauteur de la situation. Organiser des marches ne suffit pas, il faut trouver les moyens d’intervenir. Il y a une chose qui existait chez nous : les gens acceptaient de mourir pour un idéal. Aujourd’hui, tout le monde a envie de rester pour pouvoir raconter. Il faut que les Maliens acceptent de mourir pour un idéal comme pour l’indépendance/ Des gens ont accepté de mourir pour un idéal. Je sais que c’est cela notre grand problème.
-Mme Dembélé Bassata Djiré, sur le même plateau :
Il faut que l’Organisation Panafricaine des Femmes (OPF) fasse entendre sa voie. Nous, à notre temps, quand les Maliennes avaient des difficultés, elles étaient aidées  et accompagnées par leurs sœurs de la communauté internationale. Il faut que l’OPF informe les femmes du monde de tout ce que les femmes vivent au Mali et surtout au Nord. Il faut une union des femmes pour se faire entendre.
-Mme Astou Samaké :
A mon avis, toutes ces marches de protestation des femmes n’ont rien donné. Je pense que les femmes doivent chercher d’autres stratégies qui n’ont rien à voir avec les discours sans effet. Les Maliens n’ont plus besoin de beaux discours, mais d’actions concrètes. Nous, les femmes, nous avons toujours joué un rôle important dans les résolutions de crise. Pourquoi cela tarde maintenant ? Je pense que nous devons nous impliquer davantage pour sortir notre pays de cette phase de son histoire qui a bafouillé son honneur. Je demande à toutes les femmes du Mali de se mobiliser pour la paix et la sécurité du pays.
Salimata Fofana

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4 COMMENTAIRES

  1. Toutes les femmes ont tres bien parle et ont touche du doigt la gangrene. Pourquoi en sommes nous arrives la. Nous ne pouvons pas continuer a vanter de nos grands hommes alors nous memes ne faisons rien pour nos progenitures. Comme l’a si bien Mme Sanankoua pour n’est plus pret a se sacrifier pour la patrie pas meme les hommes en uniforme. Ce sont les femmes qui detiennent les cles de la solution aux problemes. La jeunesse en generale et les eleves et etudiants sont les forces motrices. Mais la jeunesse actuelle a demissionne surtout l’AEEM qui est devenue politique se laissant achete par les pouvoirs politiques. La raison pour laquelle la greve des eleves et les evenements de 91 ont abouti c’est grace l’apport des femmes surtout ces vieilles qui se sont mises torses nus pour prendre leurs seins pour modir le regime. C’est ce soutient qui a fait defaut aux eleves sous CABRAL qui ont ete laches par tout le monde surtout nos mamans au moment ou nous avions besoin d’eux. Ce sont ces anciens membres des mouvements estudiants des annees 70 et 80 qui ont donne du tonus a leurs cadets de 90 et le support indeffectible et soutenu de nos meres. QUEL HONTE. JE N’AI JAMAIS PENSE UNE SECONDE QUE LE MALI SERAIT TOMBE SI BAS. MAIS: “KO BE DJURU BE SABALI LA.”( Tant que l’on vit, on doit s’attendre a tout). Le gout du gain mal acquis a rendu tout le monde malhonnete et divise tout le monde.

  2. baucoup de maman malienne sont dan les mini saga , top etoile , nuit des soumou ext…,si non en 91 les maman malienne on les voyeur en premier rang . 😈 😈 😈

  3. La crise au Mali et le plus grand diviseur commun
    En arithmétique le plus grand diviseur commun, PGDC, est le plus grand nombre qui permet de diviser en nombres entiers, deux ou plusieurs autres entiers naturels.
    Exemple pour les nombres entiers 240, 180 et 75, le PGDC c’est 15.
    Dans la résolution de la crise malienne, prenons toutes les parties prenantes comme des nombres entiers naturels (armée malienne, Cnrdre, les groupes armées islamistes et terroristes du nord, classe politique FDR, classe politique Copam, classe politique Mp22, classe politique CSM, la société civile malienne, Cedeao, communauté internationale….)
    Le PGDC de tous ces acteurs de la crise malienne impliqués dans la recherche de solutions pour libérer le nord est le Cnrdre transformé en Comité militaire par le gouvernement CMD.
    Mais malgré sa transformation, qui est en réalité un renvoi d’ascenseur de légalité du Dr CMD, le  Cnrdre, reste entier, c’est à dire un nombre entier naturel dans notre arithmétique.
    C’est donc le Cnrdre qui divise le plus la classe politique malienne (en pro-junte: Copam et Mp22, en CSM et en anti-junte le FDR)
    C’est lui également  qui divise le plus le gouvernement CMD et la Cedeao ainsi que la communauté internationale (y compris les bailleurs de fonds).
    C’est encore lui qui a divisé le plus l’armée malienne jusqu’à l’abandon total du nord et à la guerre des bérets et continue de le diviser.
    C’est toujours à cause du Cnrdre que Yerewoloton, le Copam et le Mp22 ne veulent pas ou ne voulaient pas reconnaître  le président par intérim Dioncounda Traoré après le 22 mai 2012 tout en s’accrochant à une convention nationale.
    Mes chers amis, en arithmétique, la division d’un nombre entier, diminue la valeur de ce nombre.
    C’est la division par 2 qui permet de ramener la valeur 10 à 5, c’est à dire à la moitié de sa valeur.
    Et plus le diviseur est grand, plus la valeur  du nombre après division est petite.
    En divisant le même nombre 10 par 5 et non par 2 on aura finalement 2 comme valeur finale et non 5, c’est à dire seulement un cinquième de 10, le nombre qu’on avait à l’origine. 
    C’est pour cela, que la valeur actuelle de la classe politique (toutes sensibilités confondues), celle de la société civile malienne,  de la Cedeao, de l’armée malienne et de la communauté internationale, dans la libération des régions nord du Mali, est proche de zéro.
    C’est à dire très réduite et pas assez donc inefficace à aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale.
    À l’inverse, ce que connaissent tous nos élèves de la sixième année de l’école fondamentale, plus le diviseur est petit, plus la valeur des nombres divisés est grande.
    Autrement dit, dans les actions de libération du nord du Mali, pour accroître simultanément  la valeur de l’armée malienne, de la classe politique, de la société civile, de la Cedeao et de la communauté internationale (représentée par l’Onu), il faut réduire au minimum le Cnrdre devenu comité militaire.
    Cette réduction du Cnrdre/comité militaire est créateur de synergie générale pour toutes les parties prenantes de la crise malienne.
    Plus le PGDC est petit mieux ça vaut pour les nombres entiers dont il est le diviseur commun.
    La probabilité P, à laquelle on peut réduire au strict minimum le PGDC, qu’est le Cnrdre/comité militaire, dans la gestion de la crise malienne est également la probabilité pour le Mali de recouvrer au plus vite son intégrité territoriale.
    Car la libération du nord est proportionnelle à une plus grande synergie générale de tous les acteurs impliqués dans la recherche de solution au problème du nord du Mali.
    À l’inverse la probabilité Q, de voir le Cnrdre/comité militaire s’immiscer durablement dans la gestion de la crise malienne, est aussi la probabilité de l’enlisement au nord de notre pays.
    Sachant que:
    P= 1-Q
    Donc plus P est élevé plus Q est faible et vice versa.
    Ce qu’il fallait démontrer, CQFD.
     

  4. Nous n’avons plus ces mamans de mars 91. Elles étaient des femmes vierges et de convictions. Celles d’aujourd’hui sont des nones corrompus.

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