Djénéba Diarra, la trentaine, souffre d’une plaie ouverte au niveau du tibia cliniquement appelée plaie ulcéro-nécrotique. Tout a commencé par une ampoule à la plante du pied qui est remontée jusqu’au tibia. Au bout de cinq mois, voilà que Djénéba se retrouve avec une gigantesque plaie qui ronge, chaque jour qui passe, son pied.
N’arrivant plus à marcher, elle a décidé de se loger sous le hangar du Centre de lutte contre le diabète depuis 13 jours, puisque son mari, Sékou Diarra, puisatier de son état, n’a pas les moyens de payer les frais de chambre d’hospitalisation s’élevant à 3.000 FCFA/jour.
En attendant l’amputation du pied – elle et son mari n’ont pas les moyens de faire face aux frais – Djénéba doit d’abord se faire soigner d’un ulcère bourgeonnant. Ici, le malheureux couple se retrouve, une fois de plus, sous le mur des sous. Leur sort est loin d’être enviable. Sékou, chaque matin, après le pansement de la plaie de sa femme, part à la recherche d’une hypothétique tâche de puisatier à exécuter. Ces opportunités sont plutôt rares par ces temps de vaches maigres. Avec l’argent provenant de ce travail de forçat, il achète de la nourriture pour leurs six enfants qui attendent à la maison, à Djikoroni Para. Il paie ensuite tout juste le nécessaire pour le pansement de son épouse: bande, compresse et Bétadine (antiseptique).
Sans compter les frais des soins qui s’élèvent à 750F/jour. Autrement dit, le jour où il ne travaille pas, sa femme ne reçoit pas de soins.
Face au dénuement et à un destin aussi cruel, Sékou s’en remet à Dieu et espère bénéficier du secours d’une âme chritable.
Pour tout contact, il est joignable au 78 – 32 – 17- 88.
Fatoumata Mah Thiam KONE