Seydina Ali est le quatrième enfant de Kadidia Dicko et de feu Allaye Sow, décédé, cinq mois avant sa naissance. Cet enfant est né avec une hydrocéphalie à Sayi, un petit village de Djenné.
L’hydrocéphalie est une accumulation du liquide céphalo-rachidien dans les cavités du cerveau. Elle peut être congénitale ou acquise. Dans le premier cas, c’est souvent à la suite d’une malformation congénitale comme le spina bifida. Dans le cas d’une hydrocéphalie acquise, les origines sont nombreuses (méningite, manque d’oxygène à la naissance, traumatisme crânien…) L’avenir d’un enfant atteint d’hydrocéphalie dépend principalement de la nature et de la gravité de la pathologie. L’hydrocéphalie peut se produire si les orifices de résorption sont bouchés, par exemple après une hémorragie ou une méningite ; lorsqu’il y a un obstacle, une tumeur le plus souvent, sur les voies de la circulation du liquide ; en cas de malformations de cette “tuyauterie ” dont le rétrécissement constitue parfois un obstacle à la circulation du liquide. Les hydrocéphalies sont découvertes le plus souvent en fin de grossesse ou dans la période qui entoure la naissance. Elles sont en général dues à des malformations congénitales ou aux suites d’une hémorragie cérébrale intra-ventriculaire favorisée par la prématurité (surtout en cas de grande prématurité, avant 30 semaines de grossesse).
Les autres causes d’hydrocéphalie de l’enfant sont plus tardives : tumeurs cérébrales, suites de méningite. Le diagnostic de l’hydrocéphalie est porté le plus souvent précocement durant les premiers mois de la vie de l’enfant devant une augmentation trop rapide du périmètre crânien, ou à la suite d’une recherche systématique dans une situation à risque.
Pour le cas de Seydina Aly, c’est à partir du troisième mois de l’enfant que Kadidia s’est rendu compte de la taille anormale de la tête de son dernier né qui prenait du volume chaque jour. “Au début, je pensais que c’était une maladie passagère dont beaucoup d’enfants souffrent avant leur première année“, témoigne t-elle.
C’est ainsi qu’elle est venue à Bamako dans l’espoir de rencontrer la première Dame. Sans succès. En désespoir de cause, elle a été dirigée sur l’hôpital mère enfant “Le Luxembourg” puis sur le “Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré”.
Partout, elle se butera à l’épineuse question de la prise en charge, puisque ne disposant pas du fameux et introuvable certificat d’indigent. Découragée avec l’enfant dont la tête se gonfle chaque jour, elle s’est réfugiée devant la mosquée construite par Kadhafi à l’ACI Hamdallaye pour demander de l’aumône aux fidèles qui passaient ou venaient prier. Sous la pluie puisqu’elle était sans domicile fixe, une vieille femme l’a répertoriée et lui a demandé de chercher un abri.
C’est ainsi qu’un peulh en la personne de Allaye Bocar Cissé l’a accueillie chez lui à Kanadjiguila avec son enfant malade. Jusqu’ici, l’enfant n’a jamais bénéficié d’un quelconque traitement. De ce fait, elle demande à tous et à toutes de lui venir en aide pour les soins de cet innocent petit enfant, puisqu’elle n’a pas d’argent pour le réamener à l’hôpital.
L’enfant se trouve aujourd’hui avec des plaies sur sa tête. Elle voudrait en conséquence se préparer avant de faire face aux traitements qui demandent sans doute les grands moyens. En effet, même les protocoles et les analyses coûtent chers.
Alors aux âmes sensibles, ce cas présent vous concerne. Pour tout contact, s’adresser à Gaoussou Kouyaté, animateur à la radio Dambé au 66 67 28 29 ou au 78 82 82 23.
Fatoumata Mah Thiam KONE