Solidarité : la tradition respectée

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Au Mali, le mois d’octobre est consacré, depuis 1994, à la solidarité et à la lutte contre l’exclusion.  La 17ème édition a été lancée, samedi dernier, par le président de la République.

Ce lancement a été marqué par des visites de courtoisie aux plus vielles personnes des six communes de Bamako. Le président de la République, Amadou Toumani Touré, a  profité de la visite rendue à la plus âgée du Mali (Sokona Keita, 127 ans) pour lui remettre les clés de la nouvelle maison qu’il lui avait promise. C’etait lors de la 16ème  édition du mois de la solidarité et de lutte contre l’exclusion. Une maison construite et équipée par ATT. Le même jour, les membres du gouvernement rendent visite à d’autres personnes âgées dans les six communes du District de Bamako.

 La marraine  de cette 17ème  édition est Mme Mariko Aminata Touré, première femme ambassadeur du Mali.  Le thème principal est «solidarité et genre pour un partage équitable». Le mois est reparti en quatre semaines thématiques parrainées chacune, par des personnes choisies pour leur sens de la solidarité. Les Quatre semaines sont parrainées, respectivement, par le colonel Sidi Mohamed Sall cardiologue ; Dr Seydou Ousmane Diallo, médecin généraliste ; Mr Ousmane Dossolo Traoré, président directeur général de la boulangerie Dossolo Traoré et Mme Coulibaly Aissata Touré, présidente de l’association des femmes entrepreneurs du Mali.

Au cours de la conférence de presse, en prélude au démarrage officiel des activités du  mois de la solidarité, la marraine a confié aux hommes de médias ce qu’elle pense de la solidarité en général, et du mois de la solidarité en particulier. Selon elle, la solidarité est une pratique quotidienne au Mali. Consacrer un mois à la solidarité, ajoute-t-elle, permet de pérenniser cette solidarité déjà ancrée dans les traditions maliennes. Pour elle, nous devons être fiers d’être Maliens.

 Selon Mr Ismaël Konaté, membre de la commission d’organisation, il ne peut y avoir de développement dans l’exclusion. Autrement dit, sans solidarité. C’est pourquoi le gouvernement du Mali, a-t-il poursuivi, met, chaque année,  le paquet pour faire de la solidarité et la lutte contre l’exclusion  la priorité de ses priorités. Pour lui,  l’impact de la solidarité est visible partout au Mali. Surtout au niveau des personnes handicapées. Mr Konaté rappelle que si dans les années 60, il était rare de voir une personne handicapée fréquenter l’école, aujourd’hui, grâce à la solidarité, tous les enfants en situation de handicap fréquentent l’école. Ceci, conclut-il, est  un geste de solidarité des populations et des autorités à l’endroit des personnes handicapées. Rappelons que plus de 400 jeunes diplômés en situation de handicap travaillent, actuellement, dans tous les secteurs de l’administration publique. 

 Cette 17ème  édition du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion sera marquée par plusieurs activités : consultations médicales gratuites, remises de dons, conférences-débats sur diverses maladies, assainissement, etc. 

Abou Berthé

 

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