Raoul Follereau : La Vie admirable d''un Vagabond de la Charite""

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"Seigneur faites-nous mal avec la souffrance des autres. La seule vérité c”est de s”aimer" : cette prière et cette philosophie ont sous-tendu toutes les actions de Raoul Follereau qui a consacré sa vie à soulager la souffrance des autres.
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rnLe vagabond de la charité dont les convictions humanistes sont universellement reconnues, a toujours prêché par l”exemple l”amour du prochain. Cet homme de cœur est décédé le 6 décembre 1977.
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rnIl a été décidé d”anticiper la célébration du 30è anniversaire de sa mort dans nombre de pays sur le thème : "la mondialisation de l”amour du prochain". L”événement qui coïncide avec le mois d”octobre consacré dans notre pays à la solidarité et à la lutte contre l”exclusion, a été présidé par le colonel Abdrahamane Maïga, parrain du mois et s”est déroulé en présence de nombreux invités.
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rnPouvait-on, pour l”occasion, choisir mieux que les hommes de foi pour parler de l”amour du prochain ? Les conférenciers étaient, Monseigneur Jean Zerbo, l”archevêque de Bamako, le révérend pasteur Daniel Tangara de l”Église protestante et El Hadj Tierno Hady Thiam, le président du Haut conseil islamique.
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rnL”archevêque de Bamako a rappelé les grandes étapes de la vie de Raoul Follereau, né le 17 août 1903. Il obtient une licence en droit et en philosophie à la Sorbonne mais renonce après à l”avocature pour se consacrer au journalisme. Entièrement dédié à la lutte contre les maladies et toutes les formes de la lèpre, Raoul Follereau a parcouru le monde pour combattre les préjugés sur cette maladie et récolter des fonds pour soigner les malades.
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rnJean Zerbo a expliqué que Raoul Follereau avait fait de la jeunesse son légataire testamentaire. Il a restitué les idées forces de ce testament qui repose sur le refus de la discrimination, la vision globale (c”est-à-dire la lutte contre toutes les formes de la lèpre), la liberté, l”amour et la foi en la bonté du cœur de l”homme.

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Follereau, a rappelé l”archevêque de Bamako, disait que l”amour déserte notre monde, que les crimes collectifs sont légalisés, que les monstres sont rois et que Noël, c”est pour les chiens. Il a en outre rappelé la nécessité de continuer à porter le combat de Raoul Follereau. Le vagabond de la charité avait des initiatives nobles comme "un jour de guerre pour la paix". Selon l”archevêque Jean Zerbo, Raoul Follereau a souhaité que sur chaque million utilisé pour la guerre soient prélevés 100 Fcfa pour soigner les malades.
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rnDaniel Tangara a, lui, relevé que les convictions d”humanisme de Follereau, s”inscrivent dans les valeurs religieuses. Le pasteur a fustigé les guerres horribles qui dévastent le monde d”aujourd”hui et qu”on aurait pu éviter par l”amour. Mais c”est un ingrédient dont le monde manque le plus.

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Les religions musulmane ou chrétienne partageant les mêmes valeurs de solidarité, d”assistance et de soutien aux malades, Tierno Hady Thiam a souligné combien le fondement de la religion restait l”amour du prochain. Cette valeur a été prônée par le prophète Mohamed (PSL). Il développera de nombreux exemples dans ce sens.
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rnRappelons que la vie de Raoul Follereau a été illuminée par son combat en faveur des malades de la lèpre et contre toutes les formes de la lèpre. Son héritage est aujourd”hui assumé dans notre pays par la Fondation française Raoul Follereau qui apporte une assistance financière et matérielle aux malades et par l”Union malienne Raoul Follereau (UMRF).
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rnLe président actuel de cette union, Goulou Moussa Sissoko, a rappelé que son organisation a été fondée en 1980 par le doyen Aly Cissé, ancien ministre de la Santé et président de l”union. "Nous avons le devoir de perpétuer le combat de Follereau pour le plus grand bien des malades", a-t-il indiqué.
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rnPour sa part, le parrain du mois d”octobre a témoigné sur la vie de Follereau en soulignant qu”il fut un homme de foi, d”honneur et de dignité qui a laissé des traces dans tous les pays épris de justice et de paix.
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rnB. DOUMBIA
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