Pour le financement du contrôle de qualité des engrais, le projet Alliance pour la révolution verte en Afrique dénommé Agra/SHP a accordé une aide de 300 millions de FCFA. Le lancement dudit projet a eu lieu le vendredi dernier à la Direction nationale de l’Agriculture.
La mise en œuvre du projet Agra-SHP/ contrôle de qualité des engrais au Mali est le fruit d’une collaboration entre la Direction nationale de l’Agriculture, l’Institut d’Economie rurale (IER) et Agra qui a mobilisé 300 millions de FCFA pour les besoins de la cause. Il se donne pour but de garantir la qualité des engrais aux petits producteurs et de contribuer à l’accroissement de leur production et leur revenu et assumer la sécurité alimentaire au Mali.
Pour le ministre de l’Agriculture, Aghatam Ag Alhassane, « il s’agira pour un premier temps d’éveiller la conscience des acteurs de la filière des engrais sur la nécessité de disposer de produits de qualité ». Cela nécessitera, soulignera-t-il, des sessions de sensibilisation utilisant les canaux de diffusion d’information proche de chaque acteur. Aussi, il s’agira aussi de renforcer les capacités des Institutions chargées de mettre en œuvre la réglementation sur les engrais.
Selon lui, le Mali qui ne produit pas encore d’engrais minéraux en quantité assez importante pour couvrir ses besoins, a consommé en moyenne 198 721 tonnes d’engrais durant la campagne agricole 2010-2011. Au cours de la campagne 2009-2010, 141 709 tonnes d’engrais ont été utilisées et le montant de la subvention a été estimé à près de 15,6 milliards de F CFA. Le ministre Aghatam de soutenir que contrôler la qualité des engrais importés ou produits localement doit être un réflexe, et qu’il est grand temps que l’arsenal du contrôle de qualité ne soit plus laissé au hasard.
Il a souligné que « la productivité agricole comme facteur essentiel de croissance pour atteindre les objectifs d’autosuffisance alimentaire et d’accroissement des revenus des exploitants agricoles avec l’objectif d’ une production de 10 millions de tonnes de production céréalière par an à l’horizon 2012, ne saurait être atteint si les intrants utilisés ne sont pas de qualité et aussi bien si un dispositif de contrôle de qualité des engrains n’est effectivement pas mis en œuvre ». Ainsi, pour relever ces défis, il dira qu’il est essentiel que les engrais vendus et utilisés par les exploitants agricoles répondent aux normes de qualités requises pour assurer la productivité des résultats escomptés avec la garantie de certains préalables, notamment l’organisation du marché des intrants, le coût des intrants et enfin la qualité des entrants utilisés.
Le coordinateur du projet Agra/SHP, Raoul Klutse, soutiendra enfin que le projet en question donnera l’opportunité à l’Etat malien de mettre en œuvre la loi sur la réglementation des engrais et garantira la qualité des engrais vendus dans notre pays.
Oumar Camara