Le Port autonome de Cotonou a offert des paniers contenant des aliments pour la rupture du jeûne aux opérateurs économiques maliens lundi dernier, le 20 juin. Comptoir du Sahel, le port de Cotonou veut se rapprocher davantage des chargeurs maliens et en plus des autres pays de l’hinterland, tels que le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.
Selon Jonathan Attiogbé, le représentant du Port autonome de Cotonou au Mali, il s’agit de se rapprocher davantage des chargeurs maliens qui utilisent le port béninois depuis plusieurs années. «Il faut remercier les importateurs maliens qui accostent un vendredi et le samedi ils ont leurs marchandises prêtes pour être transportées au Mali. C’est cette célérité qui nous rapproche des importateurs maliens », a déclaré Attiogbé.
Le geste symbolique et solidaire de la direction générale du port béninois a touché les représentants des opérateurs économiques maliens dont Ousmane Babalaye Daou, président du Conseil malien des chargeurs. Ce dernier a tenu à faire remarquer que chaque année le Port autonome de Cotonou vient aux importateurs maliens avec des cadeaux pendant le mois de ramadan.
Ce n’est pas la quantité qui importe, a souligné Babalaye Daou, mais le geste religieux de penser aux musulmans qui sont clients d’un port proche dont l’importance économique pour le Mali n’est plus à démontrer. Les paniers offerts aux chargeurs contiennent chacun des fruits comme le raisin et la pomme, des boissons et d’autres délices exotiques.
Les importateurs bénéficiaires dont des importateurs pétroliers ont bien apprécié le geste des autorités portuaires du Bénin, un pays qu’ils connaissent autant que le Mali. «Nous remercions les autorités portuaires pour ces cadeaux. Nous utilisons le port de Cotonou depuis 15 ans et tout se passe bien jusqu’ici », a déclaré un récipiendaire.
Le port de Cotonou est également le premier port de transit du Niger, pays frontalier totalement enclavé, notamment pour l’exportation de l’uranium extrait dans le nord nigérien par le numéro un mondial du nucléaire civil, le groupe français Areva. De fait, il existe même à l’intérieur du port, une zone franche à la disposition des pays sahéliens enclavés.
Soumaiala T. Diarra
