Cinq cents militaires, dont cinquante femmes, des casernes de Sénou et du Génie militaire ont donné leur sang pour faire œuvre utile.
Les militaires ont participé vendredi aux activités du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion par un don de sang qui s’est déroulé à l’infirmerie de la direction du Génie militaire de Bamako en présence du chef d’Etat-major de l’armée de l’air, le général Mamadou Togola. Il avait à ses cotés, la présidente de l’Association des femmes des camps, Mme Traoré Aissata Maïga, et le médecin colonel Mohamed Alpha Diaw. Une foule de militaires de toutes les armées et tous corps confondus, ont participé à cette initiative citoyenne. Le médecin Konimba Diakité a expliqué que le sang prélevé sera analysé dans toutes ses composantes avant d’être mis à la disposition des patients qui en ont besoin. Le caporal Youssouf Maïga a été le premier élément à se soumettre à l’exercice de sang. Le slogan “Donner son sang c’est sauver une vie” doit motiver tous les Maliens en ce mois de la solidarité à donner un peu de leur sang pour sauver des vies humaines, a-t-il estimé en reconnaissant toutefois que lui même donnait son sang pour la première fois.
Le personnel féminin de l’armée n’est pas demeuré en reste, ainsi l’élève caporal Hawa Sacko s’est déclarée fière d’un geste qui contribuera un jour à sauver un semblable. Elle a assuré être toujours volontaire pour ce genre d’exercice. Cet élève caporal fait en effet partie des donneurs réguliers de sang. Fatimata Keita, une technicienne au centre national de transmission sanguine, loue le volontarisme des militaires et estime que l’armée est un bon partenaire de sa structure. Parfois, souligne la technicienne, le prélèvement nécessite en amont une sensibilisation car certains volontaires pensent que ces prélèvements peuvent jouer négativement sur leur santé. Le médecin colonel Mohamed Alpha Diaw note que le don de sang est devenu pour l’armée une action de tous les jours parce qu’à chaque recrutement ou formation-clé les militaires donnent leur sang. C’est, a-t-il résumé, une solidarité continue. Les équipements sanitaires en banque de sang, a-t-il cependant regretté, font défaut pour épauler le centre national de transmission sanguine. Mme Traoré Aissata Maïga a expliqué que son association est à sa 7è participation au don de sang. Elle estime à ce propos que « Donner du sang doit commencer par les femmes, car elles accompagnent leurs maris partout où ils sont ». Le général Togola a relevé, pour sa part, que ce Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion concerne tous les enfants du Mali et que les militaires doivent être les premiers à donner le bon exemple.