Mois de la Solidarité et de la Lutte contre l’Exclusion : La Direction Nationale du Développement Social fait son historique

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Pour la conférencière, Mme  Coulibaly Fatoumata Dicko, depuis 1995, soit pendant près de deux décennies, le Mali célèbre à chaque mois d’octobre, le mois de la Solidarité et de la Lutte contre l’exclusion.

« Cette initiative a permis au fil des années d’éveiller les consciences par rapport à la nécessité de mieux organiser la solidarité afin qu’elle puisse apporter tout le bien qu’on attend d’elle. La célébration de ce mois a permis non seulement la multiplication des porteurs d’actions de solidarité autres que l’Etat, mais également la prise en compte davantage de groupes cibles et de types d’intervention de solidarité » a-t-elle  expliqué.  Selon elle, c’est en 2001, vu l’ampleur que prenaient les commémorations du mois de la Solidarité et de la Lutte contre l’Exclusion et la nécessité de conférer à cet évènement un cadre réglementaire conséquent que le gouvernement a adopté le Décret N° 01- 468 P-RM du 27 septembre  2001 portant Institutionnalisation du mois de la Solidarité et de la Lutte contre l’Exclusion.  Selon la conférencière, la solidarité est une de nos valeurs sociétales qui existe depuis l’antiquité jusqu’à nos jours  envers divers groupes se trouvant dans le besoin et sous différentes formes. Avant la période coloniale dit-elle, au niveau de nos sociétés traditionnelles, la solidarité, l’entraide étaient observées lors des cérémonies de baptêmes, de circoncisions, d’excisions, de mariages, de décès et autres.

« En 2000, après la conférence de Copenhague, pour donner une importance particulière au développement social, le département a été nommé Ministère du Développement Social de la Solidarité et des Personnes Agées avec deux directions : la Direction Nationale du Développement Social (DNDS) et la Direction Nationale de la Protection Sociale et de l’Economie  Solidaire (DNPSES). A partir de 1995, il a été décidé de commémorer chaque année le MOIS d’octobre. Le choix a été porté sur le mois d’octobre en raison de la concentration sur ce mois de plusieurs commémorations d’évènements internationaux assimilables à des moments de solidarité » déclare la conférencière.  Qui cite la journée internationale de personnes âgées, célébrée le 1er octobre,  la journée mondiale de l’habitat, célébrée le 5 octobre, la journée internationale de lutte contre les maladies mentales, célébrée le 10 octobre, la journée internationale de la Canne blanche, célébrée le 15 octobre, la journée mondiale de la femme rurale, célébrée le 15 octobre, la journée mondiale de lutte contre la pauvreté, célébrée le 17 octobre.

Selon elle, ledit décret fixé en son article 2, les objectifs du mois de la solidarité en ces termes : « le Mois de la Solidarité et de la lutte contre l’Exclusion a pour objectif la promotion d’une culture de solidarité au sein des population ,la mobilisation des populations et des partenaires autour de la mise en œuvre d’actions visant au maintien de la cohésion sociale et la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ».

La nouvelle vision de ce mois depuis 2014  consiste à organiser l’évènement autour de quatre semaines thématiques.  Ainsi la 21ème édition  de ce mois est célébrée suivant les quatre semaines thématiques à savoir la semaine des personnes âgées du 1er au 07 octobre, la semaine de la Femme et de l’Enfant du 08 au 14 octobre, la semaine des personnes handicapées du15 au 22 octobre, la semaine de la Jeunesse, de l’Emploi et de l’Entreprenariat du 23 au 30 octobre.

Pour elle, ce mois a certes donné des résultats satisfaisants, mais il reste à pérenniser les acquis pour le bonheur de l’ensemble des couches vulnérables.   « Il a été envisagé des actions à mener dans le cadre des orientations stratégiques définies par les différentes politiques nationales, notamment réduire la pauvreté et lutter contre l’exclusion sociale des groupes cibles, renforcer la protection sociale et l’extension de la couverture sociale des groupes cibles, assurer la formation, l’emploi et l’insertion professionnelle des groupes cibles, faciliter l’accès aux services sociaux de base des groupes cibles et contribuer au raffermissement de la paix et la sécurité » a indiqué la conférencière .

Pour le représentant du ministre de la Solidarité, de l’action Humanitaire et de le Reconstruction du Nord, Youssouf  Diagné, la société civile doit s’approprier le mois de la solidarité. C’est pourquoi, il demande que celle-ci soit le porte-parole du gouvernement pour plaider auprès de tous les acteurs afin qu’ils portent les valeurs du mois et que les actions de solidarité  ne se limitent pas au seul mois d’octobre, mais que leur mise en œuvre soit un comportement de tous les jours.

Fily Sissoko

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