Cela fait bientôt neuf mois que neuf leaders syndicaux de Métal Soudan ont été jetés dans la rue par la Direction générale de ladite société en violation du code du travail en République du Mali pour avoir revendiqué les meilleures conditions de vie et de travail au nom des syndiqués. A la faveur de la 13ème édition du mois d’octobre, mois dédié à la solidarité et à la lutte contre l’exclusion au Mali, la direction générale de Métal soudan, sous la houlette de Zéri Samane, Djiguiba Traoré, Hamidou Ouattara, s’est montrée brusquement généreuse.
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Elle a offert 10 fauteuils roulants et 10 béquilles à des handicapés sous prétexte que ceux-ci n’ont rien fait à Dieu pour mériter leur handicap. Ce geste humanitaire de la Direction Générale de Métal Soudan a irrité les leaders syndicaux exclus qui pensent que la charité bien ordonnée doit commencer par soi même. Cette maxime est-elle une vérité à Métal soudan?
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LA DIRECTION GENERALE DE METAL SOUDAN VIOLE LE LE CODE DU TRAVAIL
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Par lettre circulaire n°-GS/KS 9781/MS/07 du 1er février 2007, la Direction générale de la société Métal soudan demanda à la Directrice régionale du Travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle du District de Bamako l’autorisation de licencier neuf leaders syndicaux. Il s’agit de :
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– Moussa Traoré n°2 : Soudeur monteur
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– Issa Keïta : Soudeur charpente
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– Kassim Kourouma : Jaugeur; tous membres du Comité Syndical de Métal Soudan.
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Sans attendre, la réponse de Mme la Directrice Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle du District de Bamako, la Direction Générale de Métal Soudan a sévi en violation des dispositions de la loi n°92020 du 23 septembre 1992 portant code du travail en République du Mali.
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Dans sa correspondance en date du 1er février 2007, adressée à Mme la Directrice Régionale du Travail du District de Bamako, la Direction de Métal Soudan écrit ceci : “En effet, Mme la Directrice, depuis un certain temps, le Comité Syndial de Métal Soudan n’a recours à d’autres pratiques que d’étaler dans les colonnes des journaux de la place, des propos qui vont au-delà de simples revendications d’ordre professionnel. Certes, Mme la Directrice, il est acquis à un syndicat d’user librement de son droit à l’information et à la communication. Cependant, la pratique à laquelle s’adonne le Comité Syndical de notre entreprise demeure étrangère à toute revendication professionnelle dès lors qu’elle se traduit en des insinuations sur les dirigeants de la société et à entraîner des controverses ou des remous sur le lieu de travail”.
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Faux rétorquent les leaders syndicaux, selon lesquels leur seul tort est d’avoir revendiqué les meilleures conditions de vie et de travail au nom de l’ensemble des travailleurs de Métal Soudan. Les revendications du comité syndical se résument en cinq points. Elles ont d’ailleurs fait l’objet d’un protocole d’accord entre la direction et le Comité syndical le 14 avril 2006.
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Il s’agit de l’augmentation de salaire, l’instauration d’une prime spéciale de rendement, le port de matériels de protection, l’instauration de prime de lait pour certaines catégories de travailleurs, des primes de déplacement et enfin de reclassement et d’avancement des travailleurs. La direction générale s’est engagée à satisfaire toutes ces revendications.
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En se proposant comme l’un des parrains de la 13ème édition du mois d’octobre, mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, la Direction générale de Métal Soudan a-t-elle voulu tromper la vigilance des plus hautes autorités maliennes tandis que les travailleurs de ladite société croupissent dans la misère?
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En tout cas c’est ce que pensent les leaders syndicaux en voie de licenciement si ce n’est déjà fait, pour avoir revendiqué leurs droits.
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Daba Balla KEITA
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