Modibo Sidibé s’est rendu le dimanche 1er septembre au quartier Banconi et Babouyabougou afin de témoigner de toute sa compassion et de son soutien aux populations victimes de la terrible inondation du mercredi dernier. De façon sobre, la délégation a rencontré les familles endeuillées et sinistrés par cette catastrophe.
Le premier acte de cette visite a été l’école Baber Santara de Korofina, où se trouve héberger une soixantaine de famille du Banconi. Les victimes se sont dites émues et touchées par ce geste qui les réconforte dans leur immense peine, il s’agit de la symbolique du déplacement sur les lieux, car comme dit l’adage «c’est dans les difficultés que l’on reconnaît ses vrais amis».
Modibo Sidibé a entendu des témoignages pathétiques car beaucoup de familles ont eu à déplorer des victimes ou ont enregistré des blessés en leur sein. Le plus grand nombre d’entre eux ont vu s’évanouir sous leurs yeux, impuissants, l’œuvre de toute une vie sous les coups de boutoir des vagues rageuses provoquées par la pluie interminable de cette funeste journée.
Le visiteur du jour a tenu à les réconforter et à les rassurer en leur disant qu’il fait pleine et entière confiance aux autorités et à la chaîne de solidarité nationale et internationale qui s’est mise en branle pour sécher les larmes de ses concitoyens et leur permettre de reprendre pied dans la société après avoir tout perdu. Il a insisté sur notre culture qui est caractérisée par une valeur cardinale, la solidarité, et cette catastrophe ne saurait faire exception à cela. En prenant congé la délégation a pris bonne note de certains besoins élémentaires et a promis de les satisfaire.
Ensuite la population de Babouyabougou a été la deuxième étape de cette visite, ici difficile d’imaginer qu’à la place de ces espaces vides il y avait des habitations, des commerces, des terrains de jeu, bref de la vie… Le déluge qui s’est abattu sur la capitale a tout rasé à la manière d’un bulldozer de manière systématique et méthodique, ne reste plus qu’amas de ferraille, de tôle et des murs éventrés qui laissent poindre que misère et désolation.
Face à cela, il fallait trouver des mots justes en face de populations qui ne savaient plus à quel saint se vouer. Modibo Sidibé a réitéré ses messages de compassion et d’espoir en des jours meilleurs que les autorités s’attelleront à dessiner pour ces populations désorientées et en manque de tout…
Les conseillers au maire et l’imam du quartier ont dit fonder l’espoir sur l’avenir qui ne peut être que moins sombre car ayant tout perdu.
Après Babouyabougou, le quartier Banconi a été la dernière étape de cette visite et c’est à Guéréboubougou (littéralement la cité des mendiants) que la délégation a vu l’étendue de la catastrophe qui a touché Banconi. Ici, ce sont une cinquantaine de talibés qui ont vu leur toit s’affaisser dans un vacarme assourdissant, avant d’être spectateur d’un torrent de boue qui a charrié leurs maigres affaires personnelles. D’après le récit de ces enfants, il est indubitable que le traumatisme créé par cette journée va mettre du temps à s’effacer.
Au sortir de Guéréboubougou le constat est là, patent, implacable, les urgences sont à tous les niveaux et multiformes…médicaments, soins, vêtements, hygiène, hébergement…
Le coordinateur des chefs de quartier du Banconi, entouré de ses conseillers, a reçu la visite de Modibo Sidibé et après des échanges francs et sincères, cap a été mis sur l’école de Banconi Zékénérobougou où sont hébergées des victimes de la catastrophe. Là encore, les mêmes récits de cette funeste journée et les regards toujours hagards et perdu dans le vide de ces sinistrés.
La solidarité agissante a été le maître mot de cette visite et chaque Malien doit, à l’image de la contribution faite à l’armée nationale, exprimer sa solidarité à nos compatriotes. «N’avons-nous pas l’habitude de dire qu’un franc n’est pas peu et que cinq mille franc n’est pas trop !».
Aminata BAGHAGHA
Dieu dit “Soyez humble et modeste, Je vous grandirai”. Pour compatir aux douleurs de ces pauvres ayant tout perdu, l’on ne doit pas avoir besoin d’insolence et de parade ostentatoire. Modibo continue ainsi sur la trajectoire qu’il s’est choisie : humilité, modestie et présence partout où besoin est.
Comments are closed.