L’association SOS hépatite Mali a organisé hier mercredi 27 avril 2011 une conférence-débat sur les conséquences des hépatites, une pandémie 100 fois plus infectant que le Vih/sida. C’était à la maison de la presse sous la présidence de sa présidente Mme Touré Djénéba Samaké. Elle a profité de l’occasion pour lancer un crie de cœur à l’endroit des autorités les invitants à introduire dans leur programme sanitaire un volet pour la prise en charge de cette maladie.
La conférence-débat a été animée par le professeur Anselme Konaté qui a tout de suite expliqué que l’hépatite est une inflammation du foie qui est responsable d’une destruction de cellules de foie. C’est une pathologie qui touche la population juvénile et ne bénéficie pour l’instant d’aucune prise en charge de la part de l’Etat. Poursuivant, le prof. Konaté a indiqué que parmi les différents types d’hépatites, l’hépatite B est la plus dangereuse et la plus répandue. Son virus touche plus de 2 milliards de personnes à travers monde. Il a noté que lors de l’assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé tenue en 2010, il a été décidé d’inscrire l’hépatite dans les quatre priorités de l’organisation.
Parlant du mode de transmission de cette pandémie, le prof. Konaté a expliqué qu’elle se transmet par le sang, les relations sexuelles, mère-enfant etc. Il a enfant invité les populations à aller se faire dépister dans les centres de santé pour suivre des traitements.
Pour sa part, la présidente de l’association, Mme Touré Djénéba Samaké, a fait savoir que SOS Hépatites Mali existe pour servir les personnes, toutes catégories sociales confondues infectées ou affectées par une quelconque forme d’hépatite. L’association vise la mise en œuvre d’une stratégie de dissémination de l’information en vue d’une éradication totale de toutes les formes d’hépatites, et dans tous les cas réduire la fibrose et le cancer du foie au Mali. La présidente a invité les autorités à introduire dans leur politique sanitaire un programme de prise en charge de cette maladie. Selon Mme Samaké, pour faire une analyse de cette pandémie, le patient ne débourse pas moins de 200 000 FCFA, d’où son appel aux autorités pour la prise charge du traitement des Hépatites.
A noter que la conférence-débat a regroupé l’épouse de l’ancien premier ministre Mme Sidibé Aïssata Thiam, présidente d’honneur de l’association, le représentant de l’ambassade de France, Marpvis Michel conseiller régional santé etc.
Ben Dao